le forum de julos

Forum créé le 15/10/2003 12:08

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Auteur Message
   Trier par date croissante
babel
Posté le:
6/5/2007 05:20
Sujet du message:
RE: La lune rousse
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Email:
babel@etoiles.net
 
Y'a plus de vampires : j'ai mordu le dernier.
Quand aux lycanthropes, ils ont été reconduits à la frontière de l'espace Schengen,
Outre-Manche.
On avait quelques Écossais, mais ils veulent l'indépendance, alors, ils sont rentrés chez
eux
Il reste des farfadets et des korrigans en Bretagne, mais subventionnés par le Conseil
Régional, de toutes façons, dans 6 mois, l'essentiel de leurs sorts sera délocalisé en
Albanie.
Les monstres sont mondialisés par un jeune Bill Gates à Lunettes rondes vraiment pas
Lennon, un certain Harry Potter (pas Pottier)

Mais la lune, elle...
 

Agnès
Royaume-Uni
Posté le:
4/5/2007 19:24
Sujet du message:
RE: La lune rousse
Répondre            
Email:
zen23512@zen.co.uk
Site Internet:
http://www.brightonfestival.org/
Les liens entre la lune et l’eau sont reconnus. Les sages-femmes adorent perpétuer les vérités et les laïcs aiment y croire. Puisque diplômée ex-pratiquante sage femme, je me permets d’en rajouter.
Si, pendant votre grossesse, vous souffrez d’indigestion, votre bébé sera chevelu.
Si vous levez trop haut les bras, votre bébé s’étranglera (dans son cordon ombilical ... )
Si vous refusez ses envies ardentes à une femme enceinte, vous attraperez un orgelet.
Si le cœur du foetus bat vite, ce sera une fille.
Si vous voulez une petite rouquine, caressez le plus souvent possible des chats tigrés.
Plus vous boirez de café, plus votre bébé aura de grains de beauté.
Si votre nez s’agrandit pendant la grossesse, vous aurez un garçon.
L’histoire du pendule qui tournesole ou qui dénie pardessus le ventre de la maman, vous connaissez déjà.

P.S. Apologies aux lovely poètes ci-dessus pour scepticisation.
Les nuits de pleine lune, faut tout de même faire très attention, avec tous les vampires et les lycantrophes qui se promènent.




----- Message d'origine -----
merci Babel pour tes mots perles fines
j'ai lu ton texte en fin de nuit de garde, nuit de pleine lune.
Les accoucheuses ont coutume de dire "nuit de pleine lune, nuit blanche" et ce fut le cas: beaucoup de naissances en une seule nuit ici en Ardennes.
Pourquoi les bébés naissent ils plus souvent à la pleine lune, qu'est ce qui les appelle à quitter leur océan et à prendre le large pour la large vie? Quitter une rondeur aquatique pour le rondeur lunaire? Comment la lune appelle-t-elle les bébés à découvrir le monde?
 

Véronique
Belgique
Posté le:
4/5/2007 08:36
Sujet du message:
RE: La lune rousse
Répondre            
Email:
v.hennuy@cybernet.be
 
merci Babel pour tes mots perles fines
j'ai lu ton texte en fin de nuit de garde, nuit de pleine lune.
Les accoucheuses ont coutume de dire "nuit de pleine lune, nuit blanche" et ce fut le cas: beaucoup de naissances en une seule nuit ici en Ardennes.
Pourquoi les bébés naissent ils plus souvent à la pleine lune, qu'est ce qui les appelle à quitter leur océan et à prendre le large pour la large vie? Quitter une rondeur aquatique pour le rondeur lunaire? Comment la lune appelle-t-elle les bébés à découvrir le monde?
 

François
France
Posté le:
3/5/2007 04:24
Sujet du message:
RE: La lune rousse
Répondre            
Email:
francois.laur@wanadoo.fr
 
Par-delà les nuages moelleux de beaux jours, par-delà vapeurs et brumaille, on se figure un émoi radieux, comme si un globe de clarté évoluait uniforme selon un ovale gauchi.
Des feux sur la courbe des faîtes ? Un orbe qui valse ? Des sémaphores de lumière qui ne serait pas d’ici? Rien ne trahit les champs solaires le ciel en touffe de centaurées bleues ni l’ardeur pâle d’une aube sans sommeil.
La fleur du trèfle entre les dents contre la foudre est replète et blanche, la nuit étale brassée dru dans les feuillages. La route est vide. Pas de rires amortis dans l’écart des lampadaires, ni paroles enlacées : seuls jouent les rêves portant les mots ignorés qui conviennent. Le firmament impénétrable. Flamboient des fenêtres où sèche du linge franchement impudique sous les éclats finals de la saison. Le gecko, fidèle au mur lourd de chaleur. Le monde est plus profond que le jour l’imagine.
Irai-je chaque phase de lune verser encore l’obole usuelle pour éluder le chaos des possibles, l’inconnu du connu ?



----- Message d'origine -----
à vot' service…
et merci de répondre aux poèmes.
 

babel
Posté le:
2/5/2007 22:33
Sujet du message:
RE: La lune rousse
Répondre            
Email:
babel@etoiles.net
 
à vot' service…
et merci de répondre aux poèmes.
 

Marc POMMIER
France
Posté le:
2/5/2007 22:29
Sujet du message:
RE: La lune rousse
Répondre            
Email:
marc.pommier1@tiscali.fr
Site Internet:
http://www.echos-du-limousin.com
Chapeau msieur Babel !!! J'aime énooormément ce poème !!!
Bien amicalement
Marc

----- Message d'origine -----
Sur les tuiles et les feuillages
Posant ses dessous en nuages,
Dans des reflets façon jonquille
Ce soir, la lune rousse se déshabille,
Laissant jaillir de sa coquille,
L’aréole qui l’avantage.
Tout le temps …

Une nuit prochaine, j’oserai.
Faire tomber son châle et son pagne
Les épaules nues des montagnes
Frissonneront lorsque j’ôterai
Tous ses bijoux en étoiles, sa pommeraie
Et son obscurité d’un seul trait
Glissera …

Là, je prendrais le sein de la nuit
Je boirais, logé dans son giron,
La voie lactée, les ors de la suie
Puis se lèvera le macaron
Tout emballé de papier cristal, la biscotte
Que les dents des auvents grignote,
Le soleil…

Le safran trouvera le cumin
Comme le café trouve son pain
Le matin se mettra à ranger
La lune sera une pudeur échangée
Des phares suivront sur les chemins
Les arbres se donnant la main
Appliqués

Peu à peu, aux fenêtres des yeux s’ouvriront
En boule au pied du lit, des manteaux
Des habits de brume traîneront
Sur les champs, les canaux, sous les ponts
Pendue à un portemanteau
De réverbères, un peu de nuit
Attendra
Qu’un soir paisible s’en revête.
Les cheveux pleins de sillages d’avions
Parfumée de frais, d’arbres bruissant,
Dans un peignoir blanc, en promesse de fête
La lune viendra me sourire
Encore

 

Marc POMMIER
France
Posté le:
2/5/2007 22:28
Sujet du message:
RE: La lune rousse
Répondre            
Email:
marc.pommier1@tiscali.fr
Site Internet:
http://www.echos-du-limousin.com
Chapeau msieur Babel !!! J'aime énooormément ce poème !!!
Bien amicalement
Marc

----- Message d'origine -----
Sur les tuiles et les feuillages
Posant ses dessous en nuages,
Dans des reflets façon jonquille
Ce soir, la lune rousse se déshabille,
Laissant jaillir de sa coquille,
L’aréole qui l’avantage.
Tout le temps …

Une nuit prochaine, j’oserai.
Faire tomber son châle et son pagne
Les épaules nues des montagnes
Frissonneront lorsque j’ôterai
Tous ses bijoux en étoiles, sa pommeraie
Et son obscurité d’un seul trait
Glissera …

Là, je prendrais le sein de la nuit
Je boirais, logé dans son giron,
La voie lactée, les ors de la suie
Puis se lèvera le macaron
Tout emballé de papier cristal, la biscotte
Que les dents des auvents grignote,
Le soleil…

Le safran trouvera le cumin
Comme le café trouve son pain
Le matin se mettra à ranger
La lune sera une pudeur échangée
Des phares suivront sur les chemins
Les arbres se donnant la main
Appliqués

Peu à peu, aux fenêtres des yeux s’ouvriront
En boule au pied du lit, des manteaux
Des habits de brume traîneront
Sur les champs, les canaux, sous les ponts
Pendue à un portemanteau
De réverbères, un peu de nuit
Attendra
Qu’un soir paisible s’en revête.
Les cheveux pleins de sillages d’avions
Parfumée de frais, d’arbres bruissant,
Dans un peignoir blanc, en promesse de fête
La lune viendra me sourire
Encore

 

babel
Posté le:
2/5/2007 21:55
Sujet du message:
La lune rousse
Répondre            
Email:
babel@etoiles.net
 
Sur les tuiles et les feuillages
Posant ses dessous en nuages,
Dans des reflets façon jonquille
Ce soir, la lune rousse se déshabille,
Laissant jaillir de sa coquille,
L’aréole qui l’avantage.
Tout le temps …

Une nuit prochaine, j’oserai.
Faire tomber son châle et son pagne
Les épaules nues des montagnes
Frissonneront lorsque j’ôterai
Tous ses bijoux en étoiles, sa pommeraie
Et son obscurité d’un seul trait
Glissera …

Là, je prendrais le sein de la nuit
Je boirais, logé dans son giron,
La voie lactée, les ors de la suie
Puis se lèvera le macaron
Tout emballé de papier cristal, la biscotte
Que les dents des auvents grignote,
Le soleil…

Le safran trouvera le cumin
Comme le café trouve son pain
Le matin se mettra à ranger
La lune sera une pudeur échangée
Des phares suivront sur les chemins
Les arbres se donnant la main
Appliqués

Peu à peu, aux fenêtres des yeux s’ouvriront
En boule au pied du lit, des manteaux
Des habits de brume traîneront
Sur les champs, les canaux, sous les ponts
Pendue à un portemanteau
De réverbères, un peu de nuit
Attendra
Qu’un soir paisible s’en revête.
Les cheveux pleins de sillages d’avions
Parfumée de frais, d’arbres bruissant,
Dans un peignoir blanc, en promesse de fête
La lune viendra me sourire
Encore
 

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