Qu'est ce qu'un "renseignement solide", expression martelée par le secrétaire d'Etat Colin Powell devant le Conseil de sécurité? Ce n'est pas une information confirmée, encore moins une preuve au sens juridique du terme, et tel était pourtant le terreau de la communication américaine: que pèse une photo, une bande-son? Par contre, l'ensemble forme davantage qu'une simple affirmation puisque, depuis hier, les services de renseignement du monde entier - comptons sur eux - vont tenter de corroborer l'exposé américain ou de l'infirmer.
Powell ne pouvait donc pas jouer sans risque immédiat la carte d'une désinformation délibérée. Tout en conservant prudemment ce contexte en tête, quels sont les éléments saillants et inédits de son exposé?
1- Le véhicule modifié. Le 26 novembre 2002, jour précédant la reprise des inspections, un colonel de la garde républicaine téléphone à un brigadier de cette même unité d'élite. Les Etats-Unis ont intercepté la conversation : surprise du colonel lorsqu'il apprend, de la bouche du brigadier, que celui-ci est toujours détenteur d'un " véhicule modifié ", obtenu de la société Al Kindi (liée à la production d'armes illicites). Or le véhicule dérangeant ne sera pas détruit ou livré aux inspecteurs mais " évacué ".
2.Les bunkers de Taji. Taji est un site de stockage d'armes chimiques, celui-là même où les Irakiens affirmeront, fin janvier, avoir retrouvé quatre nouvelles ogives chimiques vides. Par photo satellite, les Américains y ont repéré quatre kunkers chimiques encore actifs le 10 novembre 2002. Comment peuvent-ils le savoir ? Grace à la présence de véhicules de décontamination, bien visibles sur le cliché. Le 22 décembre, nouveau cliché satellite : on y voit les véhicules des inspecteurs en désarmement passant à quelques dizaines de mètres des bunkers, désormais nettoyés. Powell affirme disposer d'informations sur le nettoyage similaire de trente sites.
3.Le certificat de décès. Saddam Hussein aurait participé en personne, début décembre, à l'intimidation des scientifiques, leur promettant le sort d'espions - la mort - s'il livraient des renseignements confidentiels de défense. L'un des scientifiques que les inspecteurs souhaitaient interroger a été dissimulés, et Bagdad a produit en lieu et place un faux certificat de décès le concernant. Powell affirme par ailleurs que, lors de certaines inspections, des scientifiques ont été séquestrés par les hommes de Saddam Hussein dans des maisons d'hôtes présidentielles et remplacés par des scientifiques provenant d'autres programmes.
4.Sept laboratoires mobiles. Depuis 2000, quatre sources distinctes, de première main, témoignent de l'existence d'au moins sept laboratoires mobiles de production (et recherche-développement) d'armes biologiques, constitués chacun de 2 à 3 camions, pour un total minimum de 18 camions, note Powell. Il existerait également des unités de production sur rail. Colin Powell ne produira pas de photos - le Pentagone semble pourtant en avoir - mais des schémas. La première révélation vient d'un ingénieur irakien qui, en 1998, vivra un accident coûtant la vie à douze personnes.
5.Une usine disparaît. En mai 2002, les Etats-Unis disposent de renseignements humains évoquant le déménagement du site de production d'armes chimiques d'Al-Mussayib. Les images satellites confirment la présence de camion de 35 tonnes qui évacuent les armes. En juillet 2002, nouveau cliché : le site est nettoyé puis entièrement passé au bulldozer pour dissimuler l'existence passée d'un site de production d'armes interdites.
6.Documents caviardés. Il n'y a pas que les usines qui disparaissent, mais aussi les mots. Ainsi le mot " nerve agent " - gaz innervant : Powell présente une autre interception téléphonique entre deux postes de commandement irakien. Il est donné l'ordre formel d' " ôter l'expression " gaz innervant " chaque fois qu'il apparaît dans les instructions radio ".
7.Nouveaux drônes. Britanniques et Américains avaient déjà dénoncé le développement d'avions sans pilotes sur la base d'avions est-européens L-29. Leur raison d'être : la diffusion, sur le théâtre des combats, d'agent mortels, chimiques ou biologiques. Les Américains révèlent que l'Irak a développé et testé avec succès un drône dont l'autonomie (donc sans refueling) est de 500 kilomètres au moins. Washington présente la photo du site, large de 80 kilomètres, ou l'engin a été testé en conditions réelles, en effectuant des cercles ininterrompus sur un total de 500 Km.
8.Al-Qaïda est à Bagdad. Sans surprise, Powell centre son exposé terroriste sur Abu Mussab al-Zarqawi (" Le Soir " du 5 février), son opération à Bagdad, ses connexions avec Ansar al-Islam, la production par les islamistes d'agents chimiques dans le nord de l'Irak. La révélation porte sur la concentration de quelque 2.000 extrémistes liés à Al-Qaïda au cœur de Bagdad, et leur liberté d'action dans la capitale depuis huit mois.
9. Bagdad a formé Al-Qaïda. Cette dernière surprise avait été éventée lundi par le " New Yorker ": au fil des huit rencontres organisées en dix ans entre Bagdad et Al-Qaïda, s'est dessiné davantage qu'un pacte réciproque de non-agression. Des hommes issus des services se sécurité irakiens ont formé en Afghanistan les combattants de Ben Laden. Il s'agissait de formation à la confection de faux documents.
Mais le plus fort, c'est quand l'ONU préviens à l'avance Bagdad des dates de leur inspection !!!
bonjour monsieur le voleur; les policiers viendront dans quinze jour vérifier si vous n'avez rien de suspect chez vous. merci, à dans 15 jours, au revoir.
touts nos amitiés à madame.
ET LES PEUPLES DU MONDE ONT GOBES cette pantalonade de la part de l'ONU !!
Ne me dites pas que vous pensiez que les inspecteurs allaient trouver quelque chose! c'est insulter l'intelligence du moindre voleur ou chef terroriste !
Tout çà pour conserver les juteux contrats pétroliers entre bagdad et l'europe..
Allemagne, belgique, france, unis pour leur pétrole.
qu'importe les souffrances du peuple iakien et des peuples gazés par saddam hussein, le pétrole européen d'abord.
Que les américains n'aient pas profités du moindre picolitre de pétrole en irak, mais injectent tout pour le peuple irakien, comme ils l'avaient prévus, ne vous interroge pas sur les réelles visées francaises dans ce conflit?
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