Bonjour à tou-te-s, Depuis le début de ce débat sur la transmission du tango argentin, je me dis qu'il ressemble étrangement à ce qui se discute (et sans doute s'est discuté encre davantage) dans les milieux de la psychanalyse, que je connais un peu. La problématique de base me semble en tout cas très proche : comment respecter la singularité et la richesse de chacun-e tout en vérifiant qu'il ne se fasse pas n'importe quoi ? Rappelons en effet que ça a occupé la psychanalyse un bon moment, surtout en France, et que toutes les grandes scissions, Lacan en tête, se sont faite autour de l'accréditaton et de la trasmission. Rappelons aussi les récents débat autour de l'amendement Accoyer, qui, sous couvert de débarasser (avec raison) le marché d'un certain nombre de charlatan (y compris avec risques de dérives sectaires), voulait autoriser la psychothérapie aux seuls psychologues (donc munis d'un diplôme universitaire bac+5) et psychiatres (bac+10..). Les associations psychanalytiques ont réussi à ce que leurs membres restent reconnus car elles ont prouvé que, bien que non national et non universitaire, leur recrutement était rigoureusement encadré. Il repose en général sur la cooptation : on devient psychanalyste membre d'une association (qui sont donc des associations de professionnel-le-s) quand on s'en ressent soi-même capable (premier critère tout de même, même si pas le seul !) et qu'un certain nombre (en général entre deux et quatre) d'analystes de cette associaton peuvent témoigner qu'ils vous ont accompagné avec succès dans votre parcours. Ce parcours comprend, notamment, le fait de commencer à suivre des patients tout en étant supervisé-e par quelqu'un de plus chevronné. Cela veut dire, entre autres, que pour être accrédité-e, on doit réfléchir avec quelqu'un autour de sa pratique. Bien sûr, les enjeux ne sont pas les mêmes, mais il y a peut-être là des idées à prendre, notamment autour du fait que les profs, et pas seulement les élèves s'organisent et se demandent ce que eux et elles veulent faire et transmettre. Dans tous les cas, bonne danse à tou-te-s ! |