Forum créé le 14/7/2000 09:23

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   Trier par date décroissante
Patricio
Posté le:
30/8/2007 16:48
Sujet du message:
Ingeniero /Récupération du texte disparu
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Texte d'origine de El Ingeniero :
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(Le texte de "El Ingeniero" ayant disparu pour une raison technique inconnue, je replace ici provisoirement son texte que j'avais gardé à titre personnel, en attendant si besoin est, que le modérateur ou l'auteur réintervienne. - Shocked Pat.)
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Dans les années trente, au début de l’histoire de la danse sportive, essentiellement codifiée par les Anglais, mais sous l’impulsion d’Hitler qui voulait « codifier la danse de couple pour les mille ans de la durée du Reich » ***, les Britanniques traversaient la Manche pour aller voir danser les balleurs de musette dans les faubourgs de Paris et essayer de comprendre leurs pas (ils ont recommencé dans les années cinquante avec les danses dites « latines »). Plusieurs décennies plus tard, le musette*****, véritable expression culturelle et populaire, attachée à une tradition et à une musique à l’époque vivante, a quasiment disparu, pour ne laisser la place qu’à des parodies de danse aux expressions artificielles et outrancière, la danse sportive, et aux produits dits « d’école de danse », coupés de toute racine culturelle et enseignés par figures apprises par cœur, la danse de salon.

Dans les années 70, le Tango de compétition ressemblait encore un peu à du Tango Argentin. Mais sous l’impulsion des danseurs de Fox trot, on introduisit tant de techniques étrangères à la danse d’origine, qu’on en est arrivé aujourd’hui à cette étrangeté qualifié de Tango standard qu’on nous inflige dans les compétitions de Danse Sportive. Le Film « L’Acrobate » se situe un peu après cette dérive, et l’évoque, dans quelques scènes. Aujourd’hui on voit les hélices vrillées caratéristiques du Rock acrobatique (ou de la gymnastique ) dans des spectacles des écoles … de Folklore Argentin !!!

Fort de ce regard sur l’histoire, l’équipe de Tangueando Toulouse puis mes amis Pierre Lehagre et Catherine Charmont du Temps du Tango (qui connaissaient bien le mileu de la Danse Sportive et de salon), et enfin Elisabeth Dorier-Apprill, Christophe et moi-même, avions travaillé à l’élaboration du Chartre du Tango Argentin, destiné à protéger son originalité et lui éviter les déboires et perversions engendrés par la pratique de la compétition. Le paragraphe numéro trois en était et en est toujours le suivant

« 3- Ecoute de la musique et improvisation
L'essentiel de ce qui fait la qualité d'un tango dansé est basé sur l'écoute de la musique et l'établissement d'un dialogue permanent " cavalier-cavalière ", qui à travers le guidage permet l'improvisation et l'adaptation à l'espace constamment mouvant du bal. S'appréciant au moins autant à l'intérieur du couple, qu'au travers de l'apparence extérieure, ceci exclut toute forme de compétition, de grade ou de titre, quel qu'en soit le principe »

Entre-temps, le Tango business s’est mis en place : je reviens de Buenos Aires, et si j’y ai vu et vécu des choses magnifiques, j’ai également été choqué par la « pompe à dollars » qui s’était développée autour du Tango : cours bidons dans les arrières boutiques d’articles « Tango » ; exploitation du désarroi des femmes seules, étrangères, venues courir après un mythe et qui repartiront dans leur pays sans avoir dansé un tango, mais avec douze paires de chaussures et des robes qu’aucune Argentine ne mettrait jamais pour aller danser ; vieux beaux argentés venant frotter la chair fraîche des jeunes touristes condamnées sinon à jouer les « planchadoras » ; annonces et publicités pour les taxis boys dont certains limites gigolos ; cours particuliers donnés à des tarifs qu’aucun maestro n’oserait pratiquer en Europe, etc …
Même, si je le répète, j’ai vu et et vécu avec surprise et bonheur plein de choses magnifiques, j’ai perçu là, une tendance lourde. Le Championnat, comme tous les championnat, relève de ce principe : machine à fric. ****

J’étais parti à Buenos Aires pour le Tango en tant que danse, certes (et j’en ai pris plein la tête et les jambes), mais aussi pour faire des recherche sur l’histoire, la culture, visiter les musées, rencontrer les gens, recueillir des témoignanges. Parmi ceux-ci deux vieux Argentins, forts bien introduits dans le milieu du Tango, et m’assurant connaître tous les juges (vu leur position je les crois sincèrement), m’ont parlé de ce championnat. Je leur laisse l’entière responsabilité de leurs propos : « les juges sont écoeurés par le tango de scène, pour eux c’est du cirque, ce n’est pas du tango … il y a trop de différence entre l’ancienne façon de danser le Tango (de salon) et la nouvelle, on ne peut comparer et on ne sqit comment juger, alors on fait gagner un coup les anciens, un coup les jeunes, comme cela tout le monde est content … il faut faire gagner les étrangers autrement ils ne reviendront plus … faut bien vivre …etc etc… » Vu la tristesse qu’ils éprouvaient en me racontant cela je ne doute guère de leur sincérité, et c’était là une dérive grave, mais imposée par les difficultés d’argent dans leur pays.

Alors que faire ? Si on est convaincu, comme moi, que la compétition est à la fois un grave danger, et contraire à l’essence même du Tango, une seule solution s’impose : ne pas cautionner. Les Argentins le font ? et alors ? ils ne sont pas à une erreur près dans l’histoire de leur danse, et le salut est souvent venu de l’extérieur. Le Tango est un phénomène mondial, et il n’est d’aucune obligation pour les autres pays à se laisser entraîner dans ces dérives mercantiles. Fric, esbroufe, combine, spectacle … ou Tango : à mon avis il faut choisir. Mais ce n’est que mon avis.

Mais faites attention le Tango Business est en marche, et bien en marche !!!

Dominique LESCARRET
http://www.marseilletango.fr

P.S.1
*** Pour les amoureux de la petite histoire : d’abord dans les années trente Anglais et Allemands ne s’entendaient pas si mal, et collaboraient sur de nombreux sujets. Ils avaient participé à la première rencontre de ce qui allait devenir la « Danse Sportive », à Munich, en 1936, en même temps que les jeux Olympiques. A noter qu’Hitler avait retiré les écoles de danses du ministère de la culture pour les rattacher au ministère de la propagande, et les consignes étaient de prendre les cours au minimum habillé en frac, mais mieux encore en tenue militaire et d’avoir une attitude virile. La Danse de couple comme outil d’action politique. Le Tango n’en est pas là heureusement, mais il y a toujours danger à laisser des considération autres que culturelles empiéter sur ce type d’activités.

P.S.2
**** Une compétition de danse n’est autre qu’un spectacle où les acteurs ne sont (généralement) pas payés et qui rapporte à l’organisateur une montagne d’argent pour peu que celui-ci sachent bien faire passer son intérêt avant des pseudo jugements techniques sur des sujets de toutes façons à priori subjectifs. Tout le monde connaît les problèmes du jugement dans le patinage artistique, ils sont bien pires en danse où les techniques ne sont ni imposées ni notées, où l’aspect « artistique » est primordial, et où personne ne finit les fesses sur la glace. Les acteurs gagnent une coupette à deux balles et sont ravis, les spectateurs partent grugés, mais contents, l’organisateur tire les marrons du feu, et seule la danse y perd. Ayant observé en France, dans les coulisses, des compétitions et des concours de danse pendant plus de vingt ans, je n’en jamais vu aucun qui ne soit entaché dans ses jugements, de pressions mercantiles ; même ceux que j’ai organisé moi-même, raison pour laquelle, écoeuré, j’ai abandonné. Le pire c’est quand il s’agit d’enfants … Fasse que le Tango en réchappe !

P.S.3
***** Le musette, en particulier le « Racatti », est à mes yeux l’équivalent Français du Tango Argentin dans plusieurs de ses aspects, né dans un port, Marseille, à peu près à la même époque, et dans le milieu des immigrés Italiens. La ressemblance de certaines techniques « à petit pas », et certaines autres de la Milonga m’ont souvent interpellées (certaines techniques de Paso Doble, par exemple, se retrouvent à l’identique en Milonga). La Polka y est présente, comme elle est présence dans les racines rythmiques du Tango (c’était la danse la plus pratiquée en Argentine avant l’arrivée de la Milonga et son rythme de base est VVL). L’esprit social y est le même que dans le Tango, et les attitudes identiques dans les Milongas d’après midi de Buenos Aires, et les après-midi dansant des Salons Marseillais (à ne pas confondre avec ce que l’on appelle généralement des thés dansants).
Qu’est devenu le musette ? Qui a triomphé avec le temps : musette ou danse sportive et de salon ? Qui a gagné, culture et vie sociale, ou codification outrancière, fric et frime ? Le tout avec le soutient des medias. Je continue à penser que je suis très inquiet sur cette orientation actuelle du Tango.

Lire l’excellent article de Pierre Lehagre qui traite des ressemblances Tango et musette : fabrice.hatem.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=315&Itemid=46
 

Patricio
Posté le:
31/8/2007 13:41
Sujet du message:
RE: Tango argentin.
Répondre            
 
Hola Dominique, "El Ingeniero".

- En août, sur le forum, je trouve que vous posez de bonnes questions et éclairez vos propos d'informations documentées et réfléchies. En ne nous imposant pas vos réponses, vous nous invitez aussi à réfléchir et peut-être plus tard à mieux agir ! Merci donc.
J'apprécie votre recul historique de la danse, votre perspective du tango et le rappel rafraîchissant du lien avec des racines culturelles, l'improvisation, le dialogue permanent cavalier-cavalière, ...
J'ajoute que lorsque vous citez les juges de championnat, "faisant gagner un coup les anciens, un coup les jeunes, comme cela tout le monde est content, sans oublier les étrangers, autrement ils ne reviendront plus", c'est exactement ainsi que commentait les championnats mon coiffeur à Buenos Aires en tant qu'homme de la rue, un peu déçu et fataliste.
Vous attirez enfin notre attention sur les dérives du tango business et l'importance de les cautionner ou non, notamment dans les pays moins contraints par leur meilleure situation économique.

- En juillet, par email, vous êtes aussi intervenu pour parler de "la première formation internationale pour former des professeurs, qui, après examen, recevraient un diplôme et le titre de Profesor Superior... avec le concours d'une personne habilitée par le gouvernement Argentin pour délivrer des diplômes...".
La tonalité était alors nettement plus concrète, active, hégémonique (?) et commerciale (?). Or je ne retrouve pas cette tendance dans votre texte d'aujourd'hui sur le Forum.

- Quels sont donc votre démarche d'ensemble et vos buts finaux ? J'aimerais que vous continuiez à faire connaître vos idées intéressantes, avec un même langage dans les considérations générales d'août comme dans l'action concrète de juillet. Nous saurons mieux si nous avons une place à trouver dans cette démarche et si nous pouvons avoir confiance dans une telle croisade, un tel étendard et dans le bénéfice final pour la communauté tanguera.

J'espère mieux vous connaître, que vous passerez par Paris et poursuivrez le débat... En attendant de vous lire ou de vous rencontrer, j'interrogerai Catherine et Pierre que vous citez dans votre texte.
A bientôt j'espère. Muchas gracias. Hasta luego.

Wink Patricio.
 

Bernardtango
Posté le:
3/9/2007 14:23
Sujet du message:
Tango business
Répondre            
 
Tu es très sympa Dominique, et ce que tu dis est intéressant, notamment lorsque tu fustiges des concours dont chacun sait qu'ils sont très orientés ; et aussi lorsque tu réprouves l'orientation des milongas vers le tango de scène.
Mais lorsque tu organises toi-même une formation professionnelle en tango argentin, n'alimentes-tu pas non plus très fortement le business que tu dis par ailleurs réprouver ? Pas si simple tout cela !
Mais c'est bien d'avoir écrit ce que tu as écrit, et ton site internet est très bien fait... simplement, soit cohérent avec toi-même :-;
 

Ingeniero
Posté le:
7/12/2007 12:42
Sujet du message:
RE: Tango business
Répondre            
Email:
marseilletango@marseilletango.fr
Site Internet:
http://www.marseilletango.fr
La cohérence est très simple : je suis professeur de danse. Pas quelqu'un qui se fait un deuxième salaire, au black , généralement derrière le paravent fiscal d'une association, et en utilisant l'argent des autres en se servant de salles publiques. Non, c'est mon métier et j'en vis (enfin j'essaye). Donc, je donne des cours moyennant finance, ce qui est le cas de la quasi totalité des enseignants en toutes matières, dans ce pays. Avant de le faire, j'ai eu une assez belle carrière : Officier de Marine, ingénieur dans l'industrie, directeur commercial, etc ... Un beau jour j'ai décidé de diviser mes revenus ... par dix pour vivre une passion. Mais ce choix, je ne l'ai pas fait pour dégrader ce que j'aimais. Gagner sa vie en faisant toujours au mieux, me parait honorable, faire n'importe quoi pour le seul gôut du lucre me parait déshonorable. C'est là que je mets mes limites, et place ma déontologie.
Quand à la formation professionnelle, j'essaye de la faire la plus complète et de la façon la plus ouverte possible. Si je divise mes heures de travail et de recherche par les revenus qui proviennent de mon activité, je pourrais remultiplier mes fins de mois par dix en devenant ... femme de ménage, ... ou en organisant un concours pour gogos.
Mais pour pouvoir fournir un travail de qualité, il faut un financement, et celui fourni par le labeur, le respect des élèves, et le service rendu, me parait préférable au recours aux subventions. Cette formation professionnelle que j'ai lancé va me permettre à la fois de transmettre une expérience de danse de plusieurs années, et le résultat de recherches originales, et financièrement de continuer à travailler. C'est un beau challenge, que je vais essayer de partager avec d'autres enseignants. (Ils gagneront d'ailleurs plus d'argent que moi dans l'affaire). L'hégémonie ? j'ai passé l'age, et si celà m'avait intéréssé, j'aurais fait de la politique, pas du Tango.
En résumé, je ferais un distinguo très précis entre le tango professionnel, ce que j'essaye de faire, et le tango business que je réprouve. L'un va dans le sens du service à la disciplie et aux clients, l'autre va au service de soi-même, au détriment de la discipline et des mêmes clients. Je sais ce n'est pas si facile à comprendre, mais ce n'est pas toujours facile à vivre non plus.
Merci en tous cas, pour les compliments, ce sera un plaisir de poursuivre cette discussion au hazard d'une rencontre dans une milonga. Si vous êtes de passage à Marseille, vous êtes mes invités,
Cordialement
Dominique
 

Ingeniero
Posté le:
1/1/2010 16:17
Sujet du message:
Retour sur le problèmes des chanpionnats
Répondre            
Email:
marseilletango@marseilletango.fr
Site Internet:
http://www.marseilletango.fr
Il n'est que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.

Retour sur une discussion et un point de vue que j'avais exposé et qui manquaient sérieusement de nuances (trop de passion, ou trop de craintes ? probablement les deux): la compétition en danse et en Tango particulièrement

Hasard des rencontres, approfondissement des recherches, l'an dernier, j'ai intégré l'AMBCTA qui s'occupe de la promotion du Tango dans le monde, et organise des championnats sur BA. On y a beaucoup parlé du Mondial. Dans cette association, il y a des gens plein de bonnes volontés et une vraie prise de conscience des problèmes exposées dans ce forum. La volonté de préserver le Tango y est très forte et le problème des concours et de l'arbitrage abordé sérieusement. Peut-être arriveront-ils à éviter les écueils lié à la compétition ? Nous leur souhaitons. En tout cas la volonté est là, et ils s'y emploient. En plus, ils sont tous hyper sympas ! Cela m'a quelque peu rassuré.

Seconde expérience, j'ai vu danser en Milonga, et j'ai dansé avec la cavalière, un des couples finalistes du Mondial : pas impressionné par la prestation lors du concours où la sensation de chorégraphie était trop présente,mais très impressionné par la performance "au feeling" dans la Milonga. Ils n'avait pas volé leur place, et le Mondial n'avait pas promu des automates, mais bien des vrais danseurs. Cela sera t'il vrai, chaque fois ? Souhaitons le. En tout cas j'ai été, là encore, fortement ébranlé dans mes certitudes.

Troisième type de rencontre, mais cette fois, avec plusieurs personnages de la Danse Sportive, dont un de mes élèves de la Real. Découverte que là aussi, il est des gens honnêtes, plein de bonne volonté et conscient des problèmes et dérives possibles. Pour la troisième fois mes certitudes ont été ébranlées. En tous cas, ceux-là, il faut les aider, et ne pas les rejeter s'ils s'intéressent au Tango. Certains le font avec une approche très respectueuse et des plus orthodoxes ; ils faut les intégrer, d'autant que leur savoir technique, quoique différent, est immense, et il y a surement matière à progresser dans notre propre technique.

Si, enfin, je reste convaincu que l'expérience, négative, de l'histoire, doit rester présente à nos esprits, le monde n'est peut-être (surement) pas si noir et ma vision était probablement trop manichéiste. Amende honorable pour ce manque de nuances.

Tout n'est donc pas perdu, concernant la compétition en Tango Argentin, mais le tout est de savoir rester vigilant. En conclusion restons ouverts ... mais vigilants.

Dominique LESCARRET

P.S.
Deuxième conclusion : à multiplier les échanges avec les autres, on devient moins bête ... même à un âge avancé comme le mien.
 

joker
Posté le:
2/1/2010 04:46
Sujet du message:
Compétitionnons, compétitionnons!...
Répondre            
 
L'Ingénieur a raison! trop de moustachus dans les milongas de Paris et de Buenos Aires! Boutons-les hors des pistes!!

Blague à part ! Dites moi monsieur l'Ingénieur, ce diplôme de professeur de tango diplomé de la "Real Académia del tango", il vaut quoi? A ce tarif là, j'espère que c'est le roi de l'Argentine qui va me le remettre! ( j'économise, j'économise!... )
 

Ingeniero
Posté le:
2/1/2010 11:18
Sujet du message:
Valeur ?
Répondre            
Email:
marseilletango@marseilletango.fr
Site Internet:
http://www.marseilletango.fr
Allons, allons, elle ne vaut pas si cher, cette formation : 10 Eu de l'heure en cours professionnel ! Trouvez mieux !

Ce qui fait monter le tarif, c'est les transports et le logement. Là il faut être astucieux, logement chez l'habitant, etc ... Et si on considère qu'un futur professeur de tango ira au moins trois fois en Argentine, la dépense totale est vite intégrée dans un budget tango général ou simplement vacances. De plus de nombreuses aides existent pour la prise en charge de la partie Française : Afdas, Agecif, Fongecif, et autres. J'ai des petits budgets qui suivent la formation et qui arrivent à s'en sortir. Question d'astuce, d'organisation et de volonté. Regardez les formations concurrentes qui se sont mises à pulluler : les tarifs horaires sont deux fois plus chers, et on ose faire croire que l'on va former un professeur en une ou deux semaines !!! Restons sérieux.

Pour la valeur en tant que formation, c'est ce que l'on met dedans qui la donne. D'abord l'équipe : Hernan Villegas et Noelia Barsi, invités à danser à Bercy en solo sur une piste de 700m2 devant 20 000 spectateurs (faut simplement ... le faire !) ; Olga Uralde, directrice de l'Escuela de Danza N°1 de Buenos Aires ; Sandra Betina Otero, Directrice Adjointe du Ballet Folklorique National ; Fernando Resk, bandéoniste de Melingo et sa complice Marcella Pedreti ; Oscar del Pino, chroniqueur tango à la radio à BA et d'autres encore (dix intervenants permanents au total), ainsi que tous les intervenants ponctuels. Et dernière en date qui vient de rejoindre le staff et qui donnera des cours en dernière année : Olga Besio, ancienne épouse et partenaire de Gustavo Naveira ! ... et votre humble serviteur qui enseigne la danse depuis maintenant 23 ans, et pratique le Tango depuis 18. Mais c'est aussi les programmes : une approche totalement originale du Tango par la biomécanique, qui a fait ses preuves depuis des années; une vraie formation à la compréhension du Tango dans toutes ses dimensions; et une approche systématique sous l'angle de la pédagogie et de la transmission. des centaines d'heures de préparation ... quand même.

Enfin la valeur du diplôme c'est les élèves et leur motivation : s'engager dans un cursus de 450 heures de ce type, c'est déjà une preuve que l'on a la volonté de travailler et de se mettre à un certain niveau avant de se lancer dans l'enseignement ... et que l'on respecte le Tango. Peut-être que tout le monde actuellement n'a pas exactement la même démarche ... Mais personnellement j'aurais plus confiance, en tant que débutant, à me mettre en les mains de quelqu'un qui a eu ce courage et cette persévérance, que entre celles de celui qui se croyant bon danseur, se lance sans préparation dans l'enseignement.

N'oublions pas : danser est une chose, enseigner en est une autre, et tout s'apprend.

D.LESCARRET
 

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