Fortnite, ça vous dit quelque chose? Les témoignages de parents dépassés devant l’obsession de leur jeune pour ces jeux se multiplient. Des spécialistes appellent à un encadrement de cette activité. Mais qu’en est-il exactement? Miguel Thériault, du centre Le Grand Chemin, nous donne l’heure juste.
Des jeux immersifs et attirants Les jeux vidéo proposés aujourd’hui sont bien différents de ceux qui ont animé l’adolescence de la génération X (individus nés entre 1960 et 1980), qui a vécu l’âge d’or des arcades et des premières générations de consoles.
La nouvelle génération de «jeux en ligne massivement multijoueurs» permet à des milliers de personnes de jouer en même temps de façon compétitive ou collaborative. Les joueurs, qui y sont représentés par des avatars (personnages virtuels), communiquent entre eux et performent dans un monde qui continue d’évoluer, même en leur absence. Révolu le temps où on pouvait mettre sa partie sur «pause»!
Outre pour le plaisir, ces jeux sont habilement conçus pour attirer et retenir les joueurs.
Le sentiment d’appartenance à son équipe pousse le joueur à demeurer en ligne. La reconnaissance sociale liée à l’apparence et à la performance de son avatar pousse le joueur à s’améliorer. L’effet immersif des jeux pousse le joueur à perdre la notion du temps et le contact avec certains besoins, comme dormir. La réaction dans la zone du plaisir du cerveau pousse le joueur à répéter le comportement. Toutes ces caractéristiques proposent une expérience beaucoup plus riche, mais potentiellement plus «addictive». |