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Message |
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| FRANCIS |
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Petite anecdote dont les plus anciens (80 ans et plus) ont peut-être entendu parler .
Monsieur R---- père qui était gardien du cimetière , très connu et pince sans rire de haut vol, avait pour habitude de faire en voiture à cheval la tournée dominicale des bars du Boulevard National et Dieu sait qu’il y en avait (presque autant à la descente qu’à la remontée).A chacun des bars où il s’arrêtait , il disait être invité à boire une anisette par un défunt du village ayant pignon sur rue , inhumé depuis peu et qui lui avait disait-il rendu visite la veille pour faire une partie de cartes . A chaque fois en entrant au bar il répétait la même phrase : C’est monsieur ‘’untel ‘’qui m’a invité à boire un verre à sa santé et il passera plus tard pour vous payer . Tout le monde riait , y compris le patron ,de sorte que cela ne lui coûtait pas cher du tout . Le plus remarquable , c’était le cheval qui par la force de l’habitude s’arrêtait quand il arrivait devant un bar et n’ en repartait que quand le cochet était remonté à bord de la carriole , puis le chemin de croix terminé , il ramenait gentiment le carrosse et le propriétaire bien imbibé à la maison .
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| NICOLE.S.T |
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Super, ton histoire Francis !
Là nous sommes vraiment sur la place de notre village .
Imaginons, place Gambetta, près du kiosque à beignets, çà te va ?
En te lisant, je me marre, quel bonheur d'écouter enfin nos
Anciens! Je vais transmettre ton anecdote à mes enfants .
Merci Francis et si tu en as d'autres ,n'hésite pas !
Bises
Nicole |
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| FRANCIS |
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Il se trouve que Jean CEA dans son livre ’’ Qu’il est long le chemin de la France ‘’ page 79 à 80 , cite aussi une anecdote de Monsieur RIGOLE le gardien du cimetière d’Aîn-Témouchent et qui n’est pas du tout piquée des vers si j’ose m’exprimer ainsi car c’est au cimetière que cela s’est passé .
Bonne soirée à toutes et à tous dans la bonne humeur .
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| NICOLE.S.T |
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Bonjour Francis,
Tu évoquais, le petit livre rouge de Jean Cea. Ce petit bouquin est
une "mine d'or" pour nous témouchentois. Je l'ai parcouru maintes fois. Je découvre à chaque lecture des détails, des faits, des personnages. Ce monsieur RIGOLE est peu commun et j'aurai bien aimé le rencontrer! Aussi, FRANCIS, juste pour me faire plaisir, pourrais
tu raconter avec ton franc parlé, l'anecdote en question ?
Bises
Nicole |
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| carmen |
Posté le:
9/2/2010 12:05 | Sujet du message:
Anecdote | |
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Je rejoins Nicole et pourtant je ne suis pas Témouchentoise, mais le livre de Jean CEA est une mine de souvenirs pour vous Temouchentois et je retrouve beaucoup de similitude avec la vie à Oran dans les quartiers.
Francis et Jean Feijoo sont les mémoires de votre village et je trouve qu'ils sont un peu muets concernant des anecdotes qu'ils ont vécu.
Je sais vous attendez que les autres se manifestent aussi, mais je pense qu'ils leur manque le déclic
Bisous à Francis et Jean, à toi aussi Nicole
et à tous les autres bien sur
Carmen |
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| FRANCIS |
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C’est demandé si gentiment que je ne peut que m’exécuter n’est-ce pas NICOLE et CARMEN ?.
Je vais donc vous rapporter l’anecdote concernant encore Monsieur RIGOLE telle que notre Ami Jean CEA la raconte dans son livre ‘’Qu’il est long le chemin de la France ‘’.
Je le cite :
Parfois, la petite famille rencontre le gardien du cimetière, un homme qui a l’art de dérider tout le monde. Les enfants l’appellent Rigolo tellement il les fait rire ; en réalité, il se nomme ‘’Rigole’’.Chaque Dimanche, il raconte ses toutes dernières histoires, et même les plus malheureux finissent par sourire. Avant d’embaucher un gardien de cimetière, il faudrait lui faire passer un test d’humour. N’empêche qu’un jour, Monsieur Rigolo ne riait plus, son visage était jaune et même vert par endroits ; un soir, il s’était souvenu qu’il avait oublié son chapeau près de la tombe du dernier enterré, il faisait nuit mais cela ne le gênait pas car il avait l’habitude de circuler parmi les tombes. Aussi décida-t-il d’aller le chercher sans attendre le lendemain. A l’aller tout se passa bien, mais au retour, sans qu’il s’en rendît compte, sa ceinture de flanelle ( LA FAJA ) s’était distendue et elle pendait sur un côté. A un moment donné, elle s’accrocha à une tombe ; Rigolo était freiné dans sa marche, il forçait pour avancer, et plus il forçait, plus la ceinture assez élastique se tendait, puis, fonctionnant comme un ressort, le ramenait violemment en arrière. Pendant un moment, il crut qu’un mort le tirait par derrière, le temps de se rendre compte qu’il ne s’agissait que de sa ceinture. Le mal était fait, ce fut une belle jaunisse et la peur de sa vie. Heureusement, très rapidement, il retrouva son humour et se mit à raconter cette histoire. Tout le monde pensait que s’était encore une de ses blagues, cependant, il y avait cette jaunisse bien réelle qui semait le trouble dans les esprits .
Et voilà la seconde anecdote de notre gardien du cimetière qui portait à merveille ce nom prédestiné ‘’ Monsieur RIGOLE ‘’
Bonne soirée à toutes et à tous. Amitiés Témouchentoises
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