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   Trier par date décroissante
Vincent
France
Posté le:
21/3/2006 20:18		Sujet du message:
SIGNIFICATION des NOMS DONNES aux UNITES
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juin1832vincent@hotmail.fr		 
SIGNIFICATION des NOMS DONNES aux UNITES de l’ARMEE MEXICAINE en 1835.

Contribution circonstancielle pour saluer le printemps (« premier temps ») période à laquelle s’accorde le prénom du Webmaster de ce site ( Julien du latin Julius « le très jeune »)
…au lendemain de l’anniversaire du Dimanche 20 mars 1836, jour de la reddition
de la garnison de Goliad sur les bord du Rio Coleto, au lieu dit Encinal del Perdreau
(«bosquet de chênes du Perdu» et selon «certains» en final del perdido «c’est la fin de tout!»)
…et au jour commémoratif de la capture, par le traquenard de las Norias de Acatica de Bajan,
le 21 mars 1811, de don Miguel Hidalgo y Costilla, «Padre de la Patria Mexicana», qui donna son nom à la ville de La Bahia del Espiritu Santo, puisque qu’elle fut, en son honneur, rebaptisée Gholiad (simplifié en Goliad) anagramme des lettres formant le nom Hidalgo.
(« gentilhomme » de l’espagnol hijo « fils » de « de » algo « quelque chose », soit « fils de quelque chose », c’est à dire pourvu d’un patrimoine, ou d’une noble naissance)

REORGANISATION des UNITES de l’ARMEE MEXICAINE de DECEMBRE 1835*
(selon l’ouvrage de Joseph Hefter « El Soldado Mexicano », Mexico 1953)
*la date pose un léger problème de chronologie en ce qui concerne le bataillon de Morelos.
Tous les ouvrages sur l’armée mexicaine que j’ai consultés, une demi-douzaine, sont d’accord pour situer en décembre 35 la réforme d’organisation et d’appellation des unités mexicaines.
Mais dans l’ouvrage d’Alwyn Barr «Texas in Revolt» (University of Texas Press-Austin1991)
ouvrage traitant de l’«émeute» de Gonzales et du «premier siège» de l’Alamo,
le 4° bataillon est mentionné sous l’appellation de « Bataillon de Morelos » dès février 35.
C’est ce bataillon, qui sous le commandement de Martin Perfecto de Cos, soutint le siège de Béxar jusqu’à la capitulation du 10 décembre 35, date à laquelle Santa Anna commençait
à San Luis Potosi l’organisation de l’Ejército del Norte (« Armée du Nord ») ou dite aussi
« Armée d’opération au Texas », organisation qui semble être à l’origine de la dite réforme.

-Pour l’Infanterie on ramena le nombre des bataillons de 13 à 10,
et on leur donna, en principe, les noms des principaux chefs de l’insurrection de 1810,
morts martyrs pour la cause de l’indépendance du Mexique.
Les 1° et 2° Bataillons fusionnèrent dans le nouveau Batallon Permanente HIDALGO
Le 3° Bataillon devint le B. P. ALLENDE
Le 4° Bataillon - le B. P. MORELOS
Le 5° Bataillon - le B. P. GUERRERO
Le 6° Bataillon - le B. P. ALDAMA
Les 7° et 12° Bataillons fusionnèrent dans le B. P. JIMENEZ
Les 8° et 9° Bataillons fusionnèrent dans le B. P. LANDERO
Le 10° Bataillon devint B. P. MATAMOROS
Le 11° Bataillon - B. P. ABASOLO
Le 13° Bataillon - B. P. GALEANA

-don Miguel HIDALGO y Costilla (1753 / 1811), curé de Dolores, ville nommée
en l’honneur des 7 douleurs de la Vierge, commémorées le 15 sept. du calendrier liturgique.
Hidalgo lança dans la nuit du 15 au 16 septembre 1810, « jour » de la fête paroissiale,
el grito de Dolores (« le cri de Dolores »),
« Vive notre Dame de Guadalupe !
A bas le mauvais gouvernement !
Vive Ferdinand VII ! »
Ayant ainsi affirmé sa volonté de réforme et son légalisme à l’égard de la couronne espagnole,
il commença sa marche sur Mexico avec Allende, Aldama, Jimenes, et Abasolo.
Après une victoire le 30 octobre au Cerro de las Cruces (« le mont des croix »), près de Mexico, il fut défait le 17 janvier à Puente de Calderon, puis capturé le 21 mars 1811 à Acatica de Bajan avec Allende, Jimenez et Aldama. Conduit à Chihuahua, il y fut fusillé le 30 juillet 1811.
-Ignacio José Maria de ALLENDE y Unzaga (1769 / 1811), militaire de carrière, fut
un des membres, avec Hidalgo et Aldama, du groupe dit de la conspiration de Querétaro
qui devait initier le Cri de Dolores. Allende remplaça Hidalgo à la tête de l’armée insurgée après la bataille du pont de Calderon.
Capturé à Acatica de Bajàn il fut fusillé à Chihuahua le 26 juin 1811.
-don José Maria MORELOS y Pavon (1765 / 1815), curé de Cuaracuaro (ou Aracuaro)
assiégé dans Cuautla, il réussit à rompre l’encerclement, et put ainsi reprendre l’initiative
des opérations militaires qui devaient conduire à la première déclaration d’indépendance
le 6 novembre 1814. Puis Morelos perdit du temps à s’occuper de problèmes politiques pendant que le général légaliste Calleja réorganisait l’armée du vice-roi.
Finalement capturé Morelos périt sous les balles d’un peloton d’exécution à San Cristobal Ecatepec, le 21 (ou 22) décembre 1815.
Il passe pour être le père de Juan Nepomuceno Almonte qui fut l’aide de camp de Santa Anna
pendant la guerre d’indépendance du Texas et président du Mexique en 1863 / 1864.
-Vicente GUERRERO (1783 / 1831), officier de José Maria Morelos,
A la suite du ralliement du général royaliste Agustin de Iturbide, il mis au point, avec ce dernier, le plan d’Iguala, dit aussi « El Grito de Iguala » ou « plan des trois garanties » qui proclamait l’indépendance effective du Mexique.
Membre de la junte provisoire, battu aux élections par Gomez Pedraza, il occupa
la présidence à la suite d’un soulèvement des libéraux, avant que d’être renversé par
le général Anastasio Bustamente qui le fit fusiller à Cuilapa, le 14 janvier 1832.
-Juan de ALDAMA (1774 / 1811), lieutenant général d’Hidalgo.
Mis en déroute par les forces royalistes de Calleja, capturé à Acatica de Bajàn,
il mourut fusillé à Chihuahua le 26 juin 1811.
-Mariano JIMENEZ (1781 / 1811), ingénieur à Guanajuato.
Lieutenant général dans l’armée de Miguel Hidalgo, il fut le principal artisan de la victoire
du Cerro de las Cruces par les dispositions qu’il fit prendre à l’artillerie des insurgés.
Capturé à Acatica de Bajàn, il fut fusillé à Chihuahua le 26 juin 1811.
-Mariano MATAMOROS y Guridi ou Orive (1770 / 1814), prêtre à Mexico City.
Rallié à Morelos, il participa à de nombreux combats et son action fut décisive lors de
la rupture du siège de Cuautla, le 2 mai 1812. Vaincu à Valladolid de Nouvelle Espagne (maintenant Morelia) il y fut fusillé le 3 février 1814.
-Mariano ABASOLO ((1783 / 1816), militaire de carrière.
Après la défaite d’Hidalgo à Puente de Calderon, il refusa le commandement en chef, qu’assuma finalement Ignacio José Maria de Allende.
Capturé à Acatica de Bajàn et conduit à Chihuahua, avec les autres chefs de la rébellion,
il fut le seul à ne pas être condamné au peloton d’exécution. Transféré en Espagne en 1812
il mourut au château de Santa Catalina à Cadix, le 14 avril 1816.
-Hermenegildo GALEANA (1762 / 1814), membre d’une famille d’hacienderos.
Il rejoignit, avec son frère Antonio, les forces de Morelos en novembre 1810, puis forma son
propre groupe armé après l’achat d’un petit canon, « El Nino » (pardon je n’ai pas de tilde sur mon clavier), au capitaine d’un navire anglais mouillé à Acapulco. Il mena de petites actions jusqu’à l’important succès de Tixtla qui lui ouvrit les portes de Cuernavaca. Il participa au siège de Cuautla et à la bataille de Palmar. En 1813 il se distingua à la prise de la citadelle d’Acapulco. Mis en déroute à El Zapote, puis à El Zanjon l’année suivante, il mourut, comme Absalon, par la faute d’une branche d’arbre, en essayant de fuir les « légalistes ».
-Pedro LANDERO, colonel à Veracruz et auteur du plan, du même nom, rédigé pour contrecarrer le pouvoir dictatorial d’Anastasio Bustamente « renverseur » de Guerrero.
Veracruz, siège de la puissance politique et militaire de Santa Anna (il y proclama son propre plan le 6 décembre 1822 en faveur de la république contre Agustin Iturbe devenu empereur), était la ville de garnison du 9°bataillon d’infanterie qui, pour cette raison, se vit affecter
le nom de Landero en 1835, ce qui bouscula un peu la logique de la liste des unités.
Le colonel Pedro Landero trouva la mort au cours d’un affrontement avec les troupes de Bustamente, le 3 mars 1832.

-Dans la Cavalerie, les régiments passèrent de 12 à 6, et prirent, toujours en principe,
les noms des épisodes les plus marquants de la lutte pour l’indépendance.
Les 3° et 6° régiments furent réunis dans le Regimiento Permanente DOLORES
Les 4° et 10° régiments - - dans le R. P. IGUALA
Les 2° et 7° régiments - - dans le R. P. PALMAR
dans lequel fut également versé le Regimiento Activo de Mexico
Les 11° et 12° régiments fusionnèrent dans le R. P. CUAUTLA
Les 1° et 8° régiments - dans le R. P.TAMPICO
Les 5° et 9° régiments - dans le R. P. VERACRUZ

-el grito de DOLORES fut « poussé » on l’a vu dans la nuit du 15 au 16 septembre 1810.
Sa commémoration au Mexique a lieu le 15.
-el grito d’IGUALA, fut « poussé » le 24 février 1820 par le colonel Agustin Iturbe, loyaliste soutenu par le haut clergé et l’aristocratie, après qu’il eut pactisé avec Vicente Guerrero.
Comme celui de Dolorès, il est en trois temps, ce sont les 3 garanties :
.religion unique
.union de tous les groupes sociaux qui seraient désormais égaux en droit
.indépendance du Mexique sous une monarchie constitutionnelle.
Grâce à ce pacte la guerre civile prit momentanément fin et le 27 septembre 1821
l’armée « trigarante », Iturbe en tête, faisait son entrée à Mexico.
En mai 1822 Iturbe devenait l’empereur Agustin I°, en mars 23 Santa Anna le chassait du Mexique, en 1824 la constitution républicaine était adoptée, et Iturbe, de retour, fusillé…
-San Agustin de PALMAR est le lieu d’une bataille remportée le 14 octobre 1813 par Mariano Matamoros. Elle débuta par l’attaque d’un convoi de tabac qu’escortaient les Espagnols. Peut être une sorte de « contre-type » de la Tea-party de Boston de 1773…
-CUAUTLA est la ville où furent assiégées les troupes de Morelos du 19 février 1812
au 2 mai, jour où l’encerclement royaliste put être brisé.
-TAMPICO est le port où débarquèrent les Espagnols dans leur dernière tentative pour recouvrer le Mexique. Cette tentative fut brisée par Santa Anna le 11 septembre 1829.
-VERACRUZ est le port d’où fut proclamé le 2 janvier 1832, par le colonel Pedro Landero,
un plan en trois parties contre le pouvoir dictatorial d’Anastasio Bustamante,
-mettre Lopez de Santa Anna à la tête du mouvement de « contestation »
-renverser Bustamente
-rendre la présidence à Manuel Gomez Pedraza.
Ce qui fut fait. Bustamente parti pour l’exil, Pedraza accède à la présidence qu’il aurait du occuper depuis son renversement par Guerrero en 1829. Au bout de 3 mois son mandat expire
et Santa Anna lui succède peu après pour la première de ses 7 présidences

En « conclusion »
-dans l’Infanterie,
(que l’on pourrait presque appeler les bataillons de l’armée morte ou des neiges d’antan)
huit noms font référence aux premiers chefs martyrs de l’Indépendance.
deux renvoient à la lutte de Santa Anna contre Bustamente,
-dans la Cavalerie,
les 2 premiers noms évoquent les proclamations politiques qui conduiront à l’indépendance,
les 3 suivants sont des actions « emblématiques » de la lutte contre le pouvoir espagnol,
le dernier est l’ultime proclamation qui portera Santa Anna au pouvoir.
-Ainsi les deux Armes, dans l’ordre officiel de chacune des listes de leurs unités propres, soulignent l’alpha et l’omega de l’installation du pouvoir en place lors de la réforme de 1835:
depuis le cri de Dolores de don Hidalgo, jusqu’au plan de Veracruz de Pedro Landero.

Pour finir, puisqu’on est sur un Forum, voici une demande d’information :
Quid du bataillon d’Allende, qui semble-t-il, n’apparaît que dans le journal, quelque peu contreversé de José Enrique de la Péna (désolé toujours pas de tilde) ?.
Quid, pendant la campagne de 1835 / 1836, des affectations des bataillons et régiments suivants : Hidalgo, Landero, Abasolo, Galeana
Iguala, Palmar, Vera-Cruz
et pourquoi pas Morelos (Cos est bien retourné au casse-pipes, lui !) ?
Combien d’unité de Milice Active existaient alors au Mexique ?
Idem pour les unités de Milice tout court
Idem pour les unités d’Auxiliaires.

Gratias y recuerden mano en la mano !
Recuerdos y saludos a todos !
Dios y Federacion mexicano ! 
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