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Auteur

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esteban
France

Posté le:
24/1/2007 14:16

Sujet du message:
s'enfouir

Email:
estebanzia@wanadoo.fr

S’enfouir pour survivre dans un silence pesant
Vouloir se protéger, tout en se refermant
Claquer toutes les portes, briser toutes les vitres
Et le sang des cités, en faire couler des litres.

Quand je vois mon p’tit frère, bafoué par les autres
Quand je le vois rentrer, dans son lit il se vautre
N’voulant pas m’expliquer q’où lui viennent ces larmes
Alors que je l’ai vu, menacé par une arme.

Je tente de lui parler et lui dire que je l’aime
Mail il est bien trop fier alors pour lui je sème
Dans les rues d’mon quartier tout l’amour que j’lui porte
Mais dans chaque recoin, se terrent les cloportes.

Les voitures au parking, désossées pour prouver
L’étendue des pouvoirs des jeunes du quartier.
Mon frère a bien tenté d’échapper à ce vice
Mais tous ces bons amis, prolongent le supplice.

Des bagarres quotidiennes résonnent dans les cours
Et mon frère y passa en rentrant de ses cours
Les CRS, les chiens, les bombes lacrymogènes
Sont comme les cailloux, ils se jettent dans gène.

La police investie l’côté nord de la rue
Et mon frère se cache pour ne pas y être vu
Les cris dehors ne cessent et mes oreilles pleurent
De voir toutes ces histoires qui me semblent être d’ailleurs.

Mon frère veut rentrer, il voit toutes ces balles
Allant de tout côté, il commence sa cavale.
Juste devant l’entrée il recherche ses clés
Et là il fut tué, par un bon Policier.

Croyant qu’il préparait un cocktail Molotov
Il le mit en joue et sa vie en mode « Off »
J’ai vu mourir mon frère, bavure policière
Je vois grandir ma haine, j’en ai fait une prière.

Partout dans les quartiers om l’on voudrait aimer
Des frères et des sœurs se font assassiner
La justice ne fait rien pour arrêter cela
Alors pour moi la vie ne sera qu’un combat.

SmOoZ
France

Posté le:
24/1/2007 16:53

Sujet du message:
RE: s'enfouir

si c'est vrai c'est poignant
si c'est vrai je me retrouve dedans

----- Message d'origine -----
S’enfouir pour survivre dans un silence pesant
Vouloir se protéger, tout en se refermant
Claquer toutes les portes, briser toutes les vitres
Et le sang des cités, en faire couler des litres.

Quand je vois mon p’tit frère, bafoué par les autres
Quand je le vois rentrer, dans son lit il se vautre
N’voulant pas m’expliquer q’où lui viennent ces larmes
Alors que je l’ai vu, menacé par une arme.

Je tente de lui parler et lui dire que je l’aime
Mail il est bien trop fier alors pour lui je sème
Dans les rues d’mon quartier tout l’amour que j’lui porte
Mais dans chaque recoin, se terrent les cloportes.

Les voitures au parking, désossées pour prouver
L’étendue des pouvoirs des jeunes du quartier.
Mon frère a bien tenté d’échapper à ce vice
Mais tous ces bons amis, prolongent le supplice.

Des bagarres quotidiennes résonnent dans les cours
Et mon frère y passa en rentrant de ses cours
Les CRS, les chiens, les bombes lacrymogènes
Sont comme les cailloux, ils se jettent dans gène.

La police investie l’côté nord de la rue
Et mon frère se cache pour ne pas y être vu
Les cris dehors ne cessent et mes oreilles pleurent
De voir toutes ces histoires qui me semblent être d’ailleurs.

Mon frère veut rentrer, il voit toutes ces balles
Allant de tout côté, il commence sa cavale.
Juste devant l’entrée il recherche ses clés
Et là il fut tué, par un bon Policier.

Croyant qu’il préparait un cocktail Molotov
Il le mit en joue et sa vie en mode « Off »
J’ai vu mourir mon frère, bavure policière
Je vois grandir ma haine, j’en ai fait une prière.

Partout dans les quartiers om l’on voudrait aimer
Des frères et des sœurs se font assassiner
La justice ne fait rien pour arrêter cela
Alors pour moi la vie ne sera qu’un combat.