Une nuit de colère noire qui dans l'obscur dépose des braises qui ne sont rien
Une colère noire contre cette lune que j'évite contre laquelle je me débats quand j'entrevois mes mots dans sa bouche ses pas dans mes chemins mes couleurs à sa vue elle que j'évite par courtoisie de mes rayons bien repliés elle que je ne briserai pas car trop d'amour elle a pour toi
Mais une nuit de colère noire surtout surtout contre mon être contre chaque bout de ses errances et de ses grandes suffisances des bouts de chaud, des bouts de froids des bouts de rien avec des mots des bouts de chemins qui prennent l'eau car il est là l'effet boomerang le disque se raye et ne se ferme car je suis là toujours la même et que je ne m'en sors pas pourquoi ? la ronde du liquide rouge que je transforme en me rongeant d'un noir venin pour me manger jusqu'à le moindre de mes ossements et même quand je n'suis plus qu'un tas qu'un vulgaire tas de poussière le tas est noir de poussières noires des poussières noires tout comme le sable qui dans le vent vient nous coller et qui s'incrustent sur notre peau qu'en vain on aura beau frotter
je suis ce sable noire qui me pollue même dans ses retranchements une noire colère qui me détruit car je t'aime plus que tout mon sang alors il faut me taire . ![](images/blank.gif) |