Tu ne crois pas aux mêmes dieux, Tu ne crois pas aux mêmes règles, Elle te guette, tapie dans l'ombre, L'intolérance ! Fléau des temps modernes ? Messieurs les sociologues, auriez-vous oublié Les martyres chrétiens au debut de notre ère ? Ils sont morts pour le Christ, Ils sont morts pour leur Dieu, Car dans la société dans laquelle ils vivaient N'étaient pas accepté d'autres dieux que "les vrais"! N'était-ce pas déjà beaucoup d'intolérance ? Repensez aux croisades, aux guerres de religion, Tout au long de notre ère, à travers tous les siècles, on a assassiné, brisé et condamné, Au nom de quoi ? Dites-le moi ! L'homme, quel qu'il soit, détient l'intolérance ! Vous êtes révoltés par les crimes nazis, Mais avez-vous fait mieux ? N'avez-vous donc jamais tué ou étouffé des idées, Des poêtes ? Car tuer des idées, c'est être intolérant ! Bien sûr, me direz-vous, votre discours est beau, Mais définissez nous le mot "intolérance". L'intolérance, vous répondrais-je, C'est refuser qu'un autre puisse être différent, C'est refuser qu'un autre pense différemment, C'est refuser qu'un autre croit d'autres vérités, C'est croire que nous sommes seuls dans la Vérité ! L'intolérance, vous répondais-je, C'est toute négation de personnalité, C'est toute négation d'originalité, C'est toute négation de toute progression ! Rappelez-vous, Messieurs, Combien de philosophes ont été mis au ban De notre société pour leurs idées nouvelles ? Et je sais bien aussi que par ce beau discours, Je serais mise aussi au rang des hérétiques, Et je serais brûlée, comme l'étaient les sorcières. Vous n'aimez pas, Messieurs, trouver la vérité Ailleurs que dans vous même ! Et si, par pur hasard, vous me donnez raison, C'est que mon beau discours aura touché votre âme. Et mon apparition, si courte qu'elle soit, Aura été utile, Car j'aurais pu toucher votre âme trop sensible, Et la seule raison qui vous ait fait vous taire C'est que vous avez peur. Peur de l'intolérance et peur de la violence, Car vous savez très bien que sa seule arme, Sa seule voix,, C'est sa soeur, la violence, Elle ne se quitte pas ! |