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Auteur Message
   Trier par date décroissante
otice
Posté le:
16/10/2009 20:43
Sujet du message:
des silences bruyants
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Il y a ces bruits qui ne laissent pas indifférent t’as entendu ?
Les pas résonnent dans le couloir quand à ta porte t’as l’oreille tendu,

Est-ce un ami ou le facteur qui apporte un courrier à prendre à la lettre,
Ou bien le huissier d’ justice sans sentiment ni scrupule pour saisir tes biens,
De toute façon lui aussi est locataire sur Terre et à la nature il doit une dette,
Il suffit d’une signature un quart d’ seconde pour expulser un quart de siècle du tout au rien,

Car il y a des gens ils sont petits des petits hommes des petits gnomes qui pour grandir font plus de bruits,
Des Pinocchio, des charlots l’ vocabulaire n’est pas assez vaste appellation d’origine non contrôlée,
Connais tu l’histoire de la boîte de Pandore : Playstation, x box si ton fils bruyant veut être consolé ?

Ma génération a été bercée par la musique électronique mettant en scène des figurines géométriques,
Marchant désarticulés pour dégommer les cracheurs de feu sur des plates formes cubiques,
Couleurs criardes étalées uniforme comme de la gouache sur une feuille de papier canson,
Manette en main à c’ moment là on est chef d’orchestre maîtrisant les notes d’ la chanson,

On guide on sait ou on va et on gagne la partie puis on éteint le poste pour rallumer son destin,
Hé copain si on lâchait un peu la manette refuse le joint d’ ton voisin ce serait l’heure de s’ prendre en main,

Demain tu t’ lèves ton père peut être pas et on nous vend du rêve par la lucarne comme s’ils revenaient les rois mages,
La roue tourne comme on dit alors ils en ont mis une sur tf1 pour partir d’ ta maison faire un merveilleux voyage,
Je n’ pouvais pas calculer mon prof de math mais c’est pire encore quand ils nous montrent les chiffres du chômage,
Faut croire qu’un ordre définit chacun sa place sa classe y a pas d’ cul en or juste des fauteuils napoléon d’un certain âge,
Le choix de l’homme c’est peut être de faire grand bruit dans l’histoire ou rester l’écho du cri d’un singe dans la jungle sauvage,

Justement comme le disait l’autre dans sa chanson « gare au gorille » faut-il pour autant rentrer dans le rang outan ?
Place des corbeaux mademoiselle joue la gazelle et papillonne avec des éléphants élégants qui trompent énormément,
Le zoo s’est politisé on dirait en l’absence du berger le chien guide les moutons jusqu’à la bergerie ou le loup attend,
Si on sort vivant nos squelettes finissent toujours un jour par tomber sur un os la théorie de Darwin fout le camp,

Il y a ces bruits qui agacent qui énervent le grincement aigu métallique des couverts frottant la porcelaine,
Quand la lame de fer dentée tranche un sillon béant au travers d’un steak saignant d’origine européenne,
Un détail qui a son importance chez les sociétés occidentales ou le stress est un moteur véhiculé par le travail à la chaîne,
Par la pression du capitalisme ou derrière l’ patron les actionnaires se délectent du bruit que fait l’entrée des pièces à la caisse,

Il y a ces bruits que la Terre émet par la rencontre du feu et de la roche le vent en disperse les décibels,
Dame nature malgré tes colères pour les longs cheveux de nuages que tu arbores je te dirais t’es si belle,

Et puis ces bruits beaucoup moins majestueux mais aussi destructeurs, les rumeurs qui se colportent de cloporte en cloporte,
Allant même jusqu’à frapper à ta porte, se disséminent et se déforment jusqu’à en devenir difformes,
Une forme de propagation inéluctable tel un incendie ravageant des hectares de forêts en été,
T’as une bosse en plein sur l’ front ce n’est sûrement pas due à une droite mais la rumeur enfle en effet,

J’entends les bruits parfois brusques brassant des bruissements qui s’ébruitent tel du pain qui s’émiette,
C’est l’alimentation de base de la pensée ça dépend de sa provenance et de quoi elle est faite,
Pris par une vague de vague à l’âme j’écoute les vagues l’océan entier devient une goutte de larme,
Les maux se condensent en un condensé de mots ce qui émanent de l’eau sont des vapeurs de slam,

On aimerait dés fois ne plus rien entendre mais plus difficile serait d’accepter de perdre l’ouie,
Qui comme la vue fait partis des cinq sens nous aidant à trouver un sens profond à notre vie,
Alors on s’ dit que sans tous ces sons la moitié de l’univers en déclin basculerait tout droit vers le néant,
Le silence lancinant du méditant au pénitent des champs de fleurs aux champs de ruines un silence bruyant !
 

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