Confrères, consoeurs, comtesses, conteurs,
Avant que ma plume n’en fasse des tonnes, permettez-moi de vous narrer la courte histoire du Slamophone.
Tout est parti d'une idée simple : celle que la scène slam francophone est bien trop variée, trop féconde, trop vivante pour qu’on la cloisonne entre les mains d'un fric verreux qui n'y verrait que de l'invendable, ou qu'elle vienne s'embourber au creux de l'éphémère et de ses sables. Alors, la caméra au poing, on a pris l’hexagone au mot, pour que les ponts enjambent les murs. Un idéal, des vidéos …
Nous n'en avions qu'une cinquantaine, mais très vite, par un prompt renfort, nous en glanâmes 360 en arrivant doucement au port. Venues de France et de Navarre, de Pointe-à-Pitre, de Montréal, de Montreuil, de la planète Mars, des minuscules aux capitales, 360 cinglés qui veulent changer nos déserts en désirs, 360 manières de voir, 360 angles de dire. Histoire de continuer à croire, de voir des voix s’élever encore contre nos peurs, nos désespoirs, face à l’amour, face à la mort …
Alors, quand la lumière baisse, écoutez-les battre à cœur-joie. Ce sont nos fenêtres, nos miroirs. Certains, d’ailleurs, s’y mirent déjà …
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