Vert adipeux sournois sur couches de sédiments, Ombres crépusculaires sur fond lourd de ciment, Versatile le soleil sur tous ces bâtiments, Illusoire chaleur, son éblouissement me ment.
Mon nez mon coeur ma voix restent roides sous la pluie Mes poumons ne respirent que l'air gorgé de suie Je m'enfonce et m'envole, oripeau étourdi Si l'été nous arrive, serai-je encore d'ici?
Gris vétéran véreux voilant bas mon visage, L'automne errant vadrouille via le sourd paysage. Le printemps, vice-complice, m'observe, me dévisage, Du trottoir poussiéreux, improbable rivage.
Mes sens euthanasiés sous les branches mouillées, Le renouveau se cache, les feuilles se sont gelées, Des craquements retentissent, vu que le bois se casse, Les bourgeons se dispersent, seul le vent reste vivace.
Mon nez mon coeur ma voix restent roides sous la pluie Mes poumons ne respirent que l'air gorgé de suie Je m'enfonce et m'envole, oripeau étourdi Si l'été nous arrive, serai-je encore d'ici? |