Ville : Copenhague. Quartier de Norrebro. Peuplé de gens pauvres, issus de l’immigration. Pas de revanche coloniale.
Depuis vendredi : incendies de voitures. Emeutes. Ecole incendiée. Jets de pierres sur les pompiers.
Arrestations : des jeunes « d’origine étrangère ».
Motifs de émeutes : contrôle de police antidrogue jugés racistes. Colère contre la publication de nouvelles caricatures de Mahomet (en réponse à « l'opération de police qui a déjoué, mardi 12 février, à Arhus, la tentative d'assassinat contre un caricaturiste auteur du dessin de Mahomet avec un turban en forme de bombe, dix-sept quotidiens danois ont publié ce dessin en guise de solidarité ».)
Total : je suis perdu. Avec mes bons sentiments autour du cou comme une corde de pendu. Je suis de ceux qui, par souci de tolérance, ont accueilli, nourri, et aidé des intolérants.
Si je laisse hurler les uns, c’est le racisme qui se pose, tout calme et peinard.
Les autres me diront que ce n’est qu’un mouvement isolé, mais à Gaza, où il y a d’autres problèmes plus urgents que des dessins, des milliers de manifestants…
Ce dimanche débute avec au moins 56 personnes tués dans un attentat à Kandahar, sud de l’Afghanistan.
Il faut penser autrement.
L’islam d’un côté, les musulmans de l’autre.
Ces jours, sur les cartes des conflits, hormis les FARC, et quelques guerres africaines (mais pas toutes), l’islam est le motif final présent dans les conflits : Huntington et son conflit des civilisations aurait-il raison ?
Non. Il confond Islam et musulmans.
Il est temps que tout comme les autres croyants ont peu à peu changé leur religion, les musulmans changent l’Islam.
Car les gestes extrêmes disent le sentiment inavoué. Quand une religion pratique le suicide sacré, elle dit sa mort en marche, et comment elle veut réagir. Quand les bonzes se sont immolés par le feu, ils disaient la mort du Tibet, mais le refus de faire d’autres victimes. Là, le message est différent, et inquiétant.
Il est temps de faire ce changement, car la morale est donnée par les gestes désespérés : il n’y a pas d’avenir pour cette façon de croire en ce monde, et des torrents de sang en coulent, bordés par des générations qui ajoutent à leur exclusion le refus d’être intégrés, et entraînent avec eux ceux qui voudraient vivre.
Il est temps, car l’islam d’aujourd’hui condamne souvent à mort ceux qui librement choisissent une autre voie.
Il est temps, car les analystes des dirigeants occidentaux ont déjà fait cette analyse : ils savent comment extraire leur liqueur de ce fruit pourri.
Il est temps car Djamilah aime Francis, mais leurs familles ne veulent pas de ce mariage, sauf conversion de Francis, et de toute façon, elles ne veulent pas se rencontrer.
Faire des lieux réservés ? 1948-1949 : Israël pour les juifs, Pakistan et Bangladesh pour les musulmans, trois pays créés pour cela. Bilan ? 60 ans de guérillas, d’émeutes, de faim et de mort.
Le plus ancien crucifix est un graffiti de plus ou moins 250 ap. JC. Un crucifié à tête d’âne, avec comme légende : « Alexandros adore son Dieu ». Max Ernst a peint la fessée de Jésus.
Le blasphème est dans l’oreille de qui l’entend ainsi.
Il est temps que les musulmans changent l’islam… le racisme n’attendra plus très longtemps.
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