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Forum créé le 15/10/2003 12:08

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   Trier par date croissante
Francoise
Posté le:
17/2/2008 15:46
Sujet du message:
C'est bon d'être aveugle
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Ah comme c’est bon d’être aveugle. Sais-tu Jonefa, que les aveugles utilisent bien mieux tous leurs autre sens ? Ils sont souvent musiciens et leur sensibilité met en évidence la beauté du monde.
C’est parfois si bon de ne plus voir qu’à travers les lunettes expertes de l’aveuglement. Elles détournent les réalités obscures et captent les lumières éblouissantes que sont celles de l’amour.

 

jenofa
Posté le:
17/2/2008 03:41
Sujet du message:
Un violon, un jambon
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"L'amour est aveugle. Ca crève les yeux!". 

Francois
Posté le:
16/2/2008 15:51
Sujet du message:
RE: RE: moralité
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Email:
francois.laur@wanadoo.fr
 
[quote=".Agnès."]
"babel" a écrit:
si l'amour avait porté des lunettes, il ne serait pas aveugle.
Il faut donc TOUJOURS tomber amoureuse des hommes à lunettes.


Bonne nouvelle, babel. Récemment, j’ai revu l’Amour. Ses lunettes lui vont à merveille et comme il est doux le signal des tendresses où on s’enlève l’un l’autre nos lunettes! Son regard un peu flou de myope se pose alors tout près, à la distance d’un baiser. La Folie n’est, heureusement, jamais loin mais elle réapprend à prendre ses distances.

Agnès



Coruscante et soudaine ondée sur la rivière dont la flânerie s’écoule capricieuse depuis le roc abrupt. Chaque goutte, chutant, fait gicler une étoile naine aussitôt annulée alors qu’une autre une autre puis une autre s’en vient – messagère ? La même survenue sans relâche itérée ; pourtant, incalculables, les apparitions lumineuses sous la ligne sans fin des cintres nuageux.
Néanmoins, au moment où je dis, ils ne sont que rappels, ces chatoyants abords de la lumière en tournée. Nul pont-levis, viaduc ou passe pour accéder à ce qui fut présent et lieu des spationautes de balles-mondes. Même l’astre le plus vite jamais ne les rejoint, ni leurs parages. La mémoire n’est pas pays de retrouvailles.
Et, cependant, ces éclats nous arrivent, ponctuels agents d’énigmes ou de rien, à nous tous exposés, impénétrables comme la vie leur jet. Nous les savons, sans le savoir, sculptures de silence en incessante apparition, lueurs, regard, ceux qui voient et anges d’ordinaires vues, astres, rivière et ruissellement.
Mais le chant du monde est perdu ; les orbes ne jouent plus l’eurythmie, par quoi s’inventèrent dômes et arcades. Le firmament ne soutient plus : les percussions de la mêlée désagrègent toute clé de voûte ; à l’écoute de la tragédie, elles sont l’écho du ressac.
Restent des bribes, ici et maintenant, pigmentations, moirures, grains de voix ou de peaux, senteurs (vent vert, genêts, jasmin, pinèdes), la maie grave de tes reins – et ritournelles, celle du merle dans les matins de juin, précise et pure parmi les guignes neuves renouvelées comme un rappel d’enfance, un souvenir de joie, aubade terre-ciel. Nulle musique des sphères, mais une voix qui donne forme.
Il reste nos rencontres, auxquelles est accordé le bref : elles multiplient le soleil, nous font par le plaisir qui nous altère et nous retouche et nous défait ; par elles, nous persévérons à devenir nouveaux, par elles ancrés dans l’ici maintenant. Tu lis j’écris, poreux et solidaires, jubilation asymétrique et réciproque offerte.
Ainsi l’amour.
Comme fourmi dans la poussière, la joie trace des chemins d’exister. Pour vivre la plénitude, nous n’avons pas besoin d’échappée vers le haut, mais de nous consentir au lent afflux de sourdre.


 

.Agnès.
Posté le:
16/2/2008 15:03
Sujet du message:
RE: moralité
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"babel" a écrit:
si l'amour avait porté des lunettes, il ne serait pas aveugle.
Il faut donc TOUJOURS tomber amoureuse des hommes à lunettes.


Bonne nouvelle, babel. Récemment, j’ai revu l’Amour. Ses lunettes lui vont à merveille et comme il est doux le signal des tendresses où on s’enlève l’un l’autre nos lunettes! Son regard un peu flou de myope se pose alors tout près, à la distance d’un baiser. La Folie n’est, heureusement, jamais loin mais elle réapprend à prendre ses distances.

Agnès
 

babel
Posté le:
16/2/2008 04:18
Sujet du message:
moralité
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Email:
babel@etoiles.net
Site Internet:
http://www.myspace.com/lebabel
si l'amour avait porté des lunettes, il ne serait pas aveugle.
Il faut donc TOUJOURS tomber amoureuse des hommes à lunettes.
 

.Agnès.
Posté le:
16/2/2008 03:56
Sujet du message:
La Folie
Répondre            
 
La Folie

Un jour, sur la Terre, il y eut une réunion de toutes les qualités et de tous les sentiments humains. Quand l'Ennui bâilla pour la troisième fois, la Folie toujours aussi folle proposa : allons jouer à cache-cache! L'Intrigue a levé un sourcil intrigué et la Curiosité, sans pouvoir se retenir, lui a demandé : à cache-cache? on fait comment ?
C'est un jeu, expliqua la Folie, dans lequel je me couvre le visage et je compte de un jusqu’ à un million et quand j'aurai fini de compter, le premier de vous que je trouve prendra ma place pour continuer le jeu. L'Enthousiasme enthousiasmé a dansé avec l'Euphorie. La Joie a fait tant de bonds qu'elle a fini par convaincre le Doute, et même l'Apathie, qui pourtant ne s’ intéressait jamais à rien. Mais ils n’ont pas tous voulu participer. La Vérité a préféré ne pas se cacher... Pourquoi ? parce qu’on finirait toujours par la découvrir. Et l'Orgueil a pensé que c'était un jeu très bête (en réalité ce qui le gênait, c’est que l'idée ne venait pas de lui) ... et la Lâcheté a préféré ne pas s’y risquer.

Un, deux, trois ... compta la Folie. La première à se cacher fut la Paresse, comme toujours si paresseuse qu’elle se laissa tomber derrière la première pierre du chemin. La Foi est montée au ciel et l'Envie s'est cachée dans l'ombre du Triomphe, qui, d’un grand effort, a réussi à monter au sommet de l’arbre le plus haut. La Générosité a failli ne pas arriver à se cacher parce que chaque endroit lui semblait être une cachette merveilleuse pour un de ses amis ... ici un lac cristallin pour la Beauté ... là, un arbre, un abri parfait pour la Timidité ... le vol d'un papillon, idéal pour la Volupté ... une rafale de vent, magnifique pour la Liberté... Elle a fini par se blottir dans un petit rayon de soleil. L'Égoïsme par contre, a trouvé tout de suite un très bon endroit : bien aéré, confortable ... rien que pour lui. Le Mensonge s’est caché au fond des océans (c’est un mensonge ; en réalité, il s'est caché derrière l'arc-en-ciel). La Passion et le Désir, au centre des volcans. L'Oubli ... j’ai oublié où s'est caché l'Oubli, mais ce n'est pas le plus important. La Folie comptait déjà neuf cent nonante neuf mille neuf cent nonante neuf (999.999)... et l'Amour n'avait pas encore trouvé où se cacher, parmi ses fleurs.

La Folie a compté ‘Un Million’ et elle s’est mise à chercher. La première à se faire repérer fut la Paresse ... à deux pas, derrière l'une des pierres. Après, elle a entendu la Foi qui discutait de théologie avec Dieu et elle a senti vibrer dans les volcans la Passion et le Désir. Dans une faute d’attention, elle a trouvé l'Envie et elle a, bien sûr, pu déduire où était le Triomphe. Il ne lui a pas fallu chercher l'Égoïsme qui est sorti lui-même de sa cachette, qui se trouvait être un nid de guêpes. D’ avoir tant marché, la folie a eu soif et en s’approchant du lac, elle a découvert la Beauté, et avec elle le Doute, plus facile encore à voir, assis sur une clôture parce qu’il n’avait pas encore décidé où se cacher.

Elle les a trouvés, un à un. Le Talent dans la fraicheur de l’herbe ... l'Angoisse dans une grotte obscure ... le Mensonge derrière l'arc-en-ciel (c’est un mensonge : il était au fond des mers) . Quant à l'Oubli ... il avait déjà oublié qu’ il jouait à cache-cache. Mais il restait l'Amour ... qu’on ne voyait nulle part. La Folie a cherché derrière tous les arbres, dans chaque ruisseau de la planète, au sommet des montagnes, et quand elle allait se déclarer vaincue, elle a aperçu un rosier et elle s’est dit: l'Amour a toujours si mauvais goût, pour sûr, il s'est caché parmi les roses ... La Folie a pris une fourche et elle a commencé à secouer les tiges ... quand elle entendit un cri de douleur ... les épines avaient blessé les yeux de l'Amour et la Folie ne savait que faire pour se faire pardonner: elle pleurait, elle priait, elle suppliait, et elle a promis à l’ Amour d’ être son guide.

Depuis ce temps-là, depuis que sur la terre s’est joué le premier jeu de cache-cache, l'Amour est aveugle ... et toujours la Folie l'accompagne.

http://www.ombres-blanches.fr/pub/repere/carte_lit/niv5.php?id_chap=2066


La Locura

Cuentan que una vez se reunieron en algún lugar de la Tierra todos los sentimientos y cualidades de los seres humanos.

Cuando el Aburrimiento había bostezado por tercera vez, la Locura como siempre tan loca les propuso:¡vamos a jugar al escondite! La Intriga levantó la ceja intrigada y la Curiosidad sin poder contenerse le preguntó:¿Al escondite?Y,¿Cómo es eso? Es un juego, explicó la Locura, en el que yo me tapo la cara y comienzo a contar desde uno hasta un millón y cuando yo haya terminado de contar, el primero de ustedes que yo encuentre ocupará mi lugar para continuar el juego. El Entusiasmo bailó entusiasmado secundado por la Euforia. La Alegría dio tantos saltos que terminó convenciendo a la Duda, e incluso a la Apatía, a la que nunca le interesaba hacer nada. Pero no todos querían participar. La Verdad prefirió no esconderse...¿Para qué? si al final siempre la hallaban. Y la Soberbia opinó que era un juego muy tonto (en realidad lo que le molestaba era que la idea no hubiese sido de ella)...y la Cobardía prefirió no arriesgarse.

Un, dos, tres...comenzó a contar la Locura. La primera en esconderse fue la Pereza, como siempre tan perezosa se dejó caer tras la primera piedra del camino. La Fe subió al cielo y la Envidia se escondió tras la sombra del Triunfo, que con su propio esfuerzo había logrado subir a la copa del árbol más alto. La Generosidad casi no alcanzó a esconderse, cada sitio que hallaba le parecía maravilloso para alguno de sus amigos...que si un lago cristalino para la Belleza...que si una hendida en un árbol perfecto para la Timidez...que si el vuelo de una mariposa lo mejor para la Voluptuosidad...que si una ráfaga de viento magnífico para la Libertad...así terminó por acurrucarse en un rayito de sol. El Egoísmo, en cambio, encontró un sitio muy bueno desde el principio: aireado, cómodo...pero sólo para él. La Mentira se escondió en el fondo de los océanos (mentira, se escondió detrás del arco iris).La Pasión y el Deseo en el centro de los volcanes. El Olvido...se me olvidó dónde se escondió el Olvido, pero eso no es lo más importante. La Locura contaba ya novecientos noventa y nueve mil novecientos noventa y nueve...y el Amor no había aún encontrado sitio para esconderse entre sus flores.

Un millón contó la Locura y comenzó a buscar. La primera en encontrar fue la Pereza...a sólo tres pasos detrás de una piedras. Después se escuchó la Fe discutiendo con Dios sobre Teología y a la Pasión y el Deseo los sintió vibrar en los volcanes. En un descuido encontró a la Envidia y claro, pudo deducir dónde estaba el Triunfo. Al Egoísmo no tuvo ni que buscarlo, él solo salió disparado de su escondite, que había resultado ser un nido de avispas. De tanto caminar sintió sed y al acercarse al lago descubrió a la Belleza, y con la Duda resultó más fácil todavía, pues la encontró sentada en una cerca sin decidir aún dónde esconderse.

Así fue encontrando a todos. Al Talento entre la hierba fresca...a la Angustia en una oscura cueva...a la Mentira detrás del arco iris (mentira...en el fondo del mar).Hasta el Olvido...ya se había olvidado que estaba jugando a las escondidas. Pero sólo el Amor...no aparecía por ningún sitio. La Locura buscó detrás de cada árbol, bajo cada arroyo del planeta, en la cima de las montañas, y cuando estaba por darse por vencida, divisó un rosal y pensó: el Amor siempre tan cursi, seguro se escondió entre las rosas...tomó una horquilla y comenzó a mover las ramas...cuando de pronto un doloroso grito se escuchó...las espinas habían herido los ojos del Amor, la Locura no sabía qué hacer para disculparse: lloró...rogó...pidió perdón y hasta prometió ser su lazarillo.

Desde entonces, desde que por primera vez se jugó en la Tierra al escondite, el Amor es ciego...y la Locura siempre lo acompaña.

Mario Benedetti
 

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