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Francois |
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À la croisée du souffle et du sang, la poésie n’est pas un état d’âme ; c’est une liaison de mots, calculée au plus juste et qui lève le voile sur ce qui, avant elle, n’était pas. |
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nayan |
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À la croisée du souffle et du sang Il y a la mélodie de la poésie Celle qui coule dans nos veines Comme torrents dans les vallées
Cette mélodie se sent et se souffle Parfois en notes en cherchant De belles envolées
Tiens elle sommeille en nous La mélodie du printemps Pour nous réchauffer de l'hiver Lumineux enneigé
nayan |
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babel
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Que veux-tu que je te dise ?
Les mots sont avortés en moi Devenus sable entre mes doigts Glissent sans un bruit s’épuisent Il suffirait que tu me croies :
Ma mélopée – admise– Eviterait la méprise Le soupçon – d'un seul bond – à toi.
Revêtu de nos surprises, Mon cri emprunterait ta voix.
Nos mains lâcheraient prise.
Le silence prendrait ses droits. |
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Francois |
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| "babel" a écrit: | | Que veux-tu que je te dise ?
Les mots sont avortés en moi Devenus sable entre mes doigts Glissent sans un bruit s’épuisent Il suffirait que tu me croies :
Ma mélopée – admise– Eviterait la méprise Le soupçon – d'un seul bond – à toi.
Revêtu de nos surprises, Mon cri emprunterait ta voix.
Nos mains lâcheraient prise.
Le silence prendrait ses droits.
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« Ce qui distingue la poésie de la parole machinale, c’est que la poésie justement nous réveille, nous secoue en plein milieu du mot.» (Ossip Mandelstam).
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babel
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Une fois traquée la dernière coquille, le dernier participe indiscipliné, nos pages peuvent afficher de très belles coupes au carré, comme des lits dans une caserne le jour de l'inspection... Et sous le vernis, il n'y pas d'âme qui vive. Et juste à côté, dans un mépris complet des accords et des subtilités, décoiffé comme une qui aurait du chien et nous voudrait du bien, sous le vernis trop rouge de ses ongles, on sent battre une âme. L'océan ne fait ni répétitions ni sommation : il se jette en vagues sur la plage, et voilà tout : il se jette du plus profond de cet océan qu'il est.... |
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Francois |
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| "babel" a écrit: | | Une fois traquée la dernière coquille, le dernier participe indiscipliné, nos pages peuvent afficher de très belles coupes au carré, comme des lits dans une caserne le jour de l'inspection... Et sous le vernis, il n'y pas d'âme qui vive. Et juste à côté, dans un mépris complet des accords et des subtilités, décoiffé comme une qui aurait du chien et nous voudrait du bien, sous le vernis trop rouge de ses ongles, on sent battre une âme. L'océan ne fait ni répétitions ni sommation : il se jette en vagues sur la plage, et voilà tout : il se jette du plus profond de cet océan qu'il est.... |
« De la rose à l’inadmissible / l’espace étroit comme une trace d’ange / est arpenté par le poète. /.../ Toujours tremblent les lieux. La marge / Envahit le centre incertain de notre parole. / Et notre double / très doucement se décale de nous /.../ » (Marie-Claire Bancquart)
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babel
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Cette semaine, je vais laisser sortir ma rage contre l'expression "force est (donnée) de constater". Force ? Donnée ? Mais si je veux ! Je constate ce que je peux, ce que je suis capable de constater. À rebours la poésie est l'aveu d'une faiblesse, qui ne peut que fermer les yeux parce que, déjà, elle est tout emplie de ce qu'elle a entrevue, suggérant plus qu'elle n"exhibe.
"Force est donnée de"...J'ai l'impression d'être à un défilé militaire ! |
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Francois |
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| "babel" a écrit: | | Cette semaine, je vais laisser sortir ma rage contre l'expression "force est (donnée) de constater". Force ? Donnée ? Mais si je veux ! Je constate ce que je peux, ce que je suis capable de constater. À rebours la poésie est l'aveu d'une faiblesse, qui ne peut que fermer les yeux parce que, déjà, elle est tout emplie de ce qu'elle a entrevue, suggérant plus qu'elle n"exhibe.
"Force est donnée de"...J'ai l'impression d'être à un défilé militaire ! |
« Que ce soit sur du sable ou sur des galets qu'elle roule, aucune vague, de nuit, ne peut s'éteindre. Distance, horizon à franchir, ce que l'on nomme ainsi dans le langage de la vue, nous n'en serons plus angoissés, lame après lame, au jusant comme au flux, grâce à la juste écoute. La fougue, le calme, la houle sans partage, l'éternité n'a pas d'autre présence. Ce sera la nuit pleine avec la pleine mer si nous y découvrons l'écho de l'air qui traverse nos gorges: intarissablement c'est là que puisent les poèmes, qu'ils font renaître les appels, les clameurs, les cris de joie et de détresse, les râles, qu'ils en tirent ces voix imprévoyantes sous la rafale, sous la pluie des embruns, d'où le jour émane, aussi fluide, intense. » (Pierre Dhainaut)
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anouke
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Posté le: 14/2/2008 02:35 | Sujet du message: éclaboussurres ! | |
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Houhou les gars ! Avec vos vagues et vos embruns, vous éclaboussez mes lunettes !
Comme c'est beau ce que vous écrivez là. . . Merci pour tous ces poèmes écrits et répondus,
Anouk, |
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babel
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Je n'avais pas encore envisagé la pluie comme une rafale : trop guerrier. Pourtant, pour l'avoir parfois reçu comme une vraie mitraille en pleine face, j'avais de quoi... je pense, François, et autres gens du Sud, que les améliers, qu'au nord de Romans on appelle Amandiers doivent être fleuris, chargé de blancs divers. On m'a assuré qu'ils étaient des guetteurs impatients, prêt à prendre le risque du gel, pour fleurir les premiers. Un peu comme une dédicace mousseuse sur les arbres entre la neige et les nuages du printemps... un peu comme un commentaire écrit à flanc de coteaux, une manière de soupirer après le froid, et vers le doux des premières chaleurs. un peu comme si les vergers essayaient leur premières cotonnades à fleurs, confiant dans le vent pour en soulever les bords... |
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Francois |
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| "babel" a écrit: | | Je n'avais pas encore envisagé la pluie comme une rafale : trop guerrier. Pourtant, pour l'avoir parfois reçu comme une vraie mitraille en pleine face, j'avais de quoi... je pense, François, et autres gens du Sud, que les améliers, qu'au nord de Romans on appelle Amandiers doivent être fleuris, chargé de blancs divers. On m'a assuré qu'ils étaient des guetteurs impatients, prêt à prendre le risque du gel, pour fleurir les premiers. Un peu comme une dédicace mousseuse sur les arbres entre la neige et les nuages du printemps... un peu comme un commentaire écrit à flanc de coteaux, une manière de soupirer après le froid, et vers le doux des premières chaleurs. un peu comme si les vergers essayaient leur premières cotonnades à fleurs, confiant dans le vent pour en soulever les bords... |
Dès les derniers jours de janvier, la clarté s’attiédit peu à peu sur les maisons et les murettes à demi ruines des terrasses ; et, à la ramure sombre des amandiers épars, se montrent çà et là des taches d’une radieuse blancheur, pareilles à de très subtiles touches. La surprise de ce jaillissement, c’est que le coloris incroyablement pur, ces fleurettes si frêles, gracieuses et fines plus que toutes, surgissent justement non pas dans une profusion, un asile de feuillage, mais sur des branches qu’on dirait sèches, au-dessus d’une terre d’un jaune comme poussiéreux, flétri ; contrastent, alors, le plus raffiné, le plus exquis, et le cadre indigent le plus rêche. Silencieuse commotion ténue dans ce duo avec les flocons qui recouvrent le pic de la montagne proche.
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babel
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Jamais je n’ai écrit sur l’amandier, l'arbre des amélies. J’en ai vu quelques uns en fleurs, il y a quelques lustres déjà. On aurait dit du baccarat, des plafonniers, déposés à l’envers. Soudain la mousseline des nuages devenait dans le vent un tourbillon de robes de bal. On aurait dit, vu de loin, quelque oubli d’une bâche dans un champ, à moins que ce ne fut un cessez-le-feu, entortillé sur un buisson. Jamais je n’ai écrit sur l’écorce d’un amandier, trop frêle, une de ces blessures faite aux arbres pour ne pas être le seul à avoir tel ou telle dans la peau. Il m’aura fallu attendre pour que l’amandier fleurisse en moi : de ne pas être le premier a dû l’étonner. Mais il y a gagné. Il ne fane plus. |
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Francois |
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| "babel" a écrit: | | Jamais je n’ai écrit sur l’amandier, l'arbre des amélies. J’en ai vu quelques uns en fleurs, il y a quelques lustres déjà. On aurait dit du baccarat, des plafonniers, déposés à l’envers. Soudain la mousseline des nuages devenait dans le vent un tourbillon de robes de bal. On aurait dit, vu de loin, quelque oubli d’une bâche dans un champ, à moins que ce ne fut un cessez-le-feu, entortillé sur un buisson. Jamais je n’ai écrit sur l’écorce d’un amandier, trop frêle, une de ces blessures faite aux arbres pour ne pas être le seul à avoir tel ou telle dans la peau. Il m’aura fallu attendre pour que l’amandier fleurisse en moi : de ne pas être le premier a dû l’étonner. Mais il y a gagné. Il ne fane plus.
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L'amandier, l'imprudent, fleurit au feu du givre il cache son tourment promet douceur, amande pure, enclos de nuit. Ainsi la tendre main de ton regard. |
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Francois |
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L'amandier promet au feu du givre. Il masque son tourment. Naissent duvet et courbe pure, enclos de nuit. Ainsi la tendre main de ton regard. (François Laur, Prédelle, Carted, 1994) |
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Francoise |
Posté le: 17/2/2008 15:51 | Sujet du message: Souvenirs d'amandiers en fleurs | |
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Ah les amandiers en fleurs ! Je me souviens de ceux rencontrés à Blauvac, près de la route qui montait à Méthamis, à l’ombre du prince Ventoux. Ils étaient nos premiers rayons printaniers à nous, belges venu profiter du soleil naissant pendant les vacances de pâques. Je me souviens des amandes éparpillées autour de leur tronc. Celles qui n’avaient pas été récoltées, telles les cailloux du petit poucet nous guidaient à travers le vignoble encore dénudé. François et Julien revenaient de leur escapade et nous racontaient avoir vu des squelettes dans une petit maison au milieu des vignes. Je me souviens les avoir grondés parce qu’ils avaient disparus plusieurs heures sans nous prévenir de leur départ et nous avions eu très peur de les perdre. … ; et puis…cette histoire de squelette…à dormir debout ! Impossible de croire à de telles sornettes. Alors, nous les avons suivis par ce chemin caillouteux jusqu’à une petite chapelle abandonnée…il y avait bien deux squelettes étendus ! Qui étaient-ils ? Pourquoi là ? Etait ce possible que personne avant nous ne les aie découverts ? Mystère ! Les amandiers fleurissaient de leurs belles fleurs blanches. Amis de Blauvac rencontrés l’autre soir chez Julos, pouvez-vous me dire si mon histoire est réelle où si elle fut un rêve éveillé ? Que sont devenues les âmes de ces deux créatures ? Errent-elles toujours parmi les amandiers en fleurs ? |
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xiaqinghua1989 |
Posté le: 19/8/2010 20:12 | Sujet du message: North Country | |
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Je me souviens des amandes éparpillées autour de leur tronc. Celles qui n’avaient pas été récoltées, telles les cailloux du petit poucet nous ed hardy schuhe guidaient à travers le vignoble encore dénudé. François et Julien revenaient de leur escapade et nous racontaient avoir vu des squelettes dans une petit maison au milieu des vignes. Je me souviens les avoir grondés parce qu’ils avaient disparus plusieurs heures sans nous prévenir de leur départ et nous avions eu très peur de les perdre. … ; et puis…cette histoire de squelette…à dormir debout ! Impossible de croire à de telles sornettes. Alors, nous les avons suivis par ce chemin caillouteux jusqu’à une petite chapelle abandonnée…il y avait bien deux squelettes étendus !ed hardy Qui étaient-ils ? Pourquoi là ? Etait ce possible que personne avant nous ne les aie découverts ? Mystère ! Les amandiers fleurissaient de leurs belles fleurs blanches. ed hardy jeans
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fengshao890
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Profitez de Thomas Sabo onlineshop pour vous apporter la bonne surprise! Maintenant vous avez seulement besoin d'entrer dans le site, il peut y avoir la moitié du prix initial d'achat de bijoux, il ya des bijoux de mode, bijoux, accessoires, vous permettant de choisir vos propres ligne de bijoux! |
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fengshao890
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