| Auteur |
Message |
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| Rolande |
Posté le:
16/1/2008 23:47 | Sujet du message:
Poème : en fond d'écran, ... | |
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En fond d'écran
Quand je me penche en fond d'écran,
en bleu de ciel, en gris de mer,
alors j'oublie de t'attendre
et je renonce à te comprendre.
Quand donc m'as-tu lâché la main
pour divaguer par tes chemins,
pour t'inventer d'autres saisons,
pour déserter notre maison,
pour t'en aller en Alzheimer,
dans le vent froid de cet hiver ?
Quand je me perds en fond d'écran,
en plage nue en bord de grève,
en restes vagues de nos rêves,
ma solitude par la main,
je suis d'autres pas que les tiens.
Loin de ta vie de naufragé,
je vois ton ombre s'allonger,
en miettes de nous dans le vent,
tellement grande, si géante,
bien plus que ton mètre septante.
Quand je m'évade en fond d'écran,
j'entends ta voix d'été si chaude
en nos matins, en nos maraudes,
en nos pudeurs si familières.
Quand ce petit reste de toi
se sera perdu en chemin,
nous irons encor' toi et moi,
entre le soir et le matin,
cueillir l'étoile dans nos yeux
pour le bonheur d'être nous deux.
Quand je me noie en fond d'écran
dans l'océan de ton absence,
sous les torrents de tes silences
s'envasent tous nos parlers tendres.
Harassée et lente, la mort
traîne alors mon corps presque mort
tout au long du jusant brumeux.
Un soir, au bord des flots mousseux,
je boirai la tasse dernière
et je cesserai de t'attendre.
GILLARD Rolande – Novembre 2007  |
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| Martine |
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| Merci Rolande de nous embarquer, avec toute ta sensibilité, au coeur de ce si terrible naufrage ... |
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| Rolande |
Posté le:
18/1/2008 00:03 | Sujet du message:
Merci, Martine, ... | |
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Merci, Martine, d'être passée par ici! 
En tout cas, ce n'est pas un naufrage en solitaire, grâce à vous tous et toutes, et cela change tout ...
Bises
Rolande |
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| Léon |
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Et quand je vous lis, Rolande, j'y crois vraiment de toute mon âme. Oui, "la beauté sauvera le monde".
Léon |
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anouke
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Posté le:
18/1/2008 09:18 | Sujet du message:
biographie | |
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Quel bonheur Rolande de revoir ton prénom sur le forum.
Le Nil t'a ressourcé, ce texte, vibrant d'authenticité, merci de le partager, je t'embrasse
Anouk, |
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| Rolande |
Posté le:
22/1/2008 22:34 | Sujet du message:
Merci beaucoup, Anouk et Léon, ... | |
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Vos messages me touchent beaucoup et vos mots sont les oiseaux marins d'un matin calme et serein qui se lève sur l'infini de l'océan ...
Bises
Rolande.
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| Francoise |
Posté le:
27/1/2008 02:20 | Sujet du message:
A relire indéfiniment | |
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En coulisse, je t’ai dit toutes les émotions qui me traversent en lisant ton poème, Rolande.
Je me suis permise d’en faire un copié collé et de le conserver dans un dossier de ma petite boite à secrets. Le voir en fond de page du forum m’attriste alors…..un simple petit clic…et le voilà remis en cadeau aux passants. Pardon pour les messages suivants.
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babel
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Vivre en mémoire de soi, et en mémoire de ce nous, perdu dans la perte des visages de l'autre...
Aussi belles que soient les allées des parcs des châteaux,vaudront-elles le désordre des pissenlits entre les dalles de la terrasse ?
Non, car, sans doute, ce sont bien ces dents-de-lions-là sur lesquelles le châle chaud a soudain glissé
Et le regard aussi a glissé : au moment de le ramasser.
Et ces étoiles au sol, soudain, on le sait, avaient illuminé l'apparente obscurité des jours ordinaires.
Ces jours à deux, avant ce séjour-là, comme en demi-deuil...en demi-deuil de soi quand on ne peut plus être le vis-à-vis, de cet autre qui devient encore plus autre, chaque jour.
Dans le peu de lumière venue de la maison vers la terrasse, on voit très bien, sur le soir, qu'entre les dalles de la terrasse, il n'y a plus que du sable et de la poussière.
Ces étoiles au sol si elles vivent encore, ne vivent qu'en leurs racines, dans les failles de nos aller-retours. |
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| Rolande |
Posté le:
29/1/2008 23:31 | Sujet du message:
RE: A relire indéfiniment | |
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| "Francoise" a écrit: | | En coulisse, je t’ai dit toutes les émotions qui me traversent en lisant ton poème, Rolande.
Je me suis permise d’en faire un copié collé et de le conserver dans un dossier de ma petite boite à secrets. Le voir en fond de page du forum m’attriste alors…..un simple petit clic…et le voilà remis en cadeau aux passants. Pardon pour les messages suivants.
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Merci, ma Françoise ... je suis très heureuse de le savoir dans ta la boite à secrets !
Gros bètches et à bé rat tos èchone po chouter nos Moinette au Cabaret aux chansons
Rolande
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| Rolande |
Posté le:
29/1/2008 23:36 | Sujet du message:
RE: oui Rolande | |
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| "babel" a écrit: | | Vivre en mémoire de soi, et en mémoire de ce nous, perdu dans la perte des visages de l'autre...
Aussi belles que soient les allées des parcs des châteaux,vaudront-elles le désordre des pissenlits entre les dalles de la terrasse ?
Non, car, sans doute, ce sont bien ces dents-de-lions-là sur lesquelles le châle chaud a soudain glissé
Et le regard aussi a glissé : au moment de le ramasser.
Et ces étoiles au sol, soudain, on le sait, avaient illuminé l'apparente obscurité des jours ordinaires.
Ces jours à deux, avant ce séjour-là, comme en demi-deuil...en demi-deuil de soi quand on ne peut plus être le vis-à-vis, de cet autre qui devient encore plus autre, chaque jour.
Dans le peu de lumière venue de la maison vers la terrasse, on voit très bien, sur le soir, qu'entre les dalles de la terrasse, il n'y a plus que du sable et de la poussière.
Ces étoiles au sol si elles vivent encore, ne vivent qu'en leurs racines, dans les failles de nos aller-retours. |
Merci,merci vraiment Babel, pour ce texte qui se lit et se relit au chaud du coeur, dans les poussières d'étoiles, ...
Bises
Rolande |
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Francine
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Je suis bouleversée par ton poème si beau.
Le temps c'est arrêté... un instant... longtemps...
Je ne sais pas!
La peur qui paralyse, la peur qui m'enlise.
Je pense a Maman qui est déja dans l'autre monde...
Merci Rolande pour ce moment privilégié.
Une pensée toute spéciale pour Françoise, et pour le jour de ce foisonnement d'émotions et d'idées partagées. |
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| Francoise |
Posté le:
30/1/2008 06:58 | Sujet du message:
Merci Francine | |
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Merci Francine pour ta pensée spéciale. C'est vrai que le poème de Rolande fait renaître les émotions, revivre des moments incompris. C'est beau et bon d'en parler comme Rolande le fait! C’est une leçon d'amour riche d’expérience.
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| Francoise |
Posté le:
30/1/2008 07:00 | Sujet du message:
RE: RE: A relire indéfiniment | |
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[quote="Rolande"] | "Francoise" a écrit: | | En coulisse, je t’ai dit toutes les émotions qui me traversent en lisant ton poème, Rolande.
Je me suis permise d’en faire un copié collé et de le conserver dans un dossier de ma petite boite à secrets. Le voir en fond de page du forum m’attriste alors…..un simple petit clic…et le voilà remis en cadeau aux passants. Pardon pour les messages suivants.
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Merci, ma Françoise ... je suis très heureuse de le savoir dans ta la boite à secrets !
Gros bètches et à bé rat tos èchone po chouter nos Moinette au Cabaret aux chansons
Rolande
Oui Rolande...on s'embrasse vendredi soir! Il y aura du monde...et du beau monde.... |
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| Rolande |
Posté le:
4/2/2008 18:24 | Sujet du message:
Merci, Francine et Françoise, | |
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pour ce partage de souvenirs, d'émotions, d'amours qui ne se rencontrent pas toujours et qui sont si difficiles à vivre parfois ... Alors je m'en vais dans les étoiles et je leur raconte les regrets de mes silences.
Je vous embrasse toutes deux.
Rolande |
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| Francoise |
Posté le:
4/2/2008 18:43 | Sujet du message:
Les silences qui parlent. | |
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Il y a des silences qui se taisent
Parce qu’ils cherchent au fond des yeux
Quelques mots qui leur plaisent
Une voix qui parle d’eux.
Il y a des silences qui sont des cris
Des minutes qui s’enfuient
Dans le désert des sentiments
A la recherche du firmament.
Il y a des silences qui sont présences
Au creux de notre conscience
Au bord de la falaise patience
Dans l’imaginaire de l’enfance.
Mais toujours le silence est miroir de l’absence
Il fait réfléchir quand on y pense.
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| Rolande |
Posté le:
6/2/2008 16:20 | Sujet du message:
RE: Les silences qui parlent. | |
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| "Francoise" a écrit: | | Il y a des silences qui se taisent
Parce qu’ils cherchent au fond des yeux
Quelques mots qui leur plaisent
Une voix qui parle d’eux.
Il y a des silences qui sont des cris
Des minutes qui s’enfuient
Dans le désert des sentiments
A la recherche du firmament.
Il y a des silences qui sont présences
Au creux de notre conscience
Au bord de la falaise patience
Dans l’imaginaire de l’enfance.
Mais toujours le silence est miroir de l’absence
Il fait réfléchir quand on y pense.
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c'est exactement çà, ma Françoise et c'est bon de partager des émotions si voisines !
Bises,
Rolande
PS : en pataugeant, on apprend à nager ! |
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babel
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| Ce soir, France 2, 20 h 55, émission spéciale sur la maladie d'Alzheimer... |
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