Qu’il est tendre d’attendre décembre et puis d’en descendre chaque marche avec précaution, avec dévotion ou excitation.
Le temps de l’Avent est riche d’enseignement.
Chaque bougie allumée nous rapproche de la Nativité, des festivités, des jouets ou des supermarchés.
De ce méli-mélo chacun tire son lot.
Peut-on s’en mêler sans s’emmêler ?
Peut-on festoyer sans s’interroger ?
Ne peut-on propager la chaleur d’un foyer ?
Il est né le Divin Enfant
Enfant roi ou enfant soldat
Enfant armé si désarmé
Enfant otage ou enfant sage
Enfant gâté ou enfance gâchée
Enfant abusé ou désabusé
Enfant d’Orient désorienté ou violenté
Enfant d’Occident occis par accident
Un Enfant est né, tant d’autres sont tués par une mère, par un père, par la guerre, par la misère.
Des cendres de décembre, d’or et de sang mêlés, renaîtra pourtant la nouvelle année.
Une année vierge, riche d’espérance et de promesses, une année où tout est à réinventer, à défricher, à poétiser …
Oh, il serait tentant, le réveillon passé, les voeux échangés, les bonnes résolutions annoncées, il serait tentant d’enjamber janvier, de congédier février, d’hiberner, et en mars, telle une bonne farce, de refaire surface : pointer le bout de son nez, doucement s’éveiller, s’émerveiller, bourgeonner, s’embourgeoiser sans s’embourber, bourdonner sans bougonner, oh oui il serait doux de tout à coup d’un coup se printaniser …
Ah qu’il est bon de rêver !
A vous tous, amis foraimeux, je souhaite une très belle nouvelle année, placée sous le signe du rêve et de la poésie, de l’émerveillement, du bonheur de rire et de la douceur d’aimer !
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