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   Trier par date décroissante
Julos
Posté le:
27/12/2007 13:11
Sujet du message:
Le dernier rouge à lêvres de Benhazir
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pagodes@julos.be
Site Internet:
http://julos.be
Le dernier rouge à lêvres de Benhazir Bhutto

J'ai tenté à distance de pacifier le lieu ou fut déplantée de ce monde Benhazir Bhutto ce jeudi 27/12/07 à Rawalpindi dans la banlieue d'Islamabad au Pakistan..Comment était le visage de celui qui s'est fait bombe, quel âge avait-il? Comment a réagi sa mère quand elle l'a su? Savait-elle déjà qu'il allait se faire sauter.Pourquoi l'a-t-il fait ? Pourquoi ne l’a-t-elle pas empêché? Quelle détermination occulte l’a conduit à agir dans le sens de la mort plutôt que dans le sens de la Vie .Quel est le visage de son instructeur: celui qui lui a appris comment il fallait faire, comment déclencher le détonateur? Quel est le visage du précheur qui l'a persuadé? Quels arguments a-t-il developpé pour le convaincre . Que signifie cette épidémie de gens très jeunes, souvent, qui s'envoient en l'air pour qui, pour quoi? Tuer pour apprendre à vivre est-ce cela l'argument massue en cet absurdisthan. J'ai vu une photo où Benhazir Bhutto se met du rouge à lêvres avant de parler à la foule. C'est à la sortie du lieu où elle avait parlé que le jeune homme s'est approché..... tout a été très vite...l'explosion 21 22 .23 vies fauchées... on a roulé Benhazir dans un linceul blanc ensuite, on l'a mise dans un cercueil avec une petite fenêtre pour qu’on puisse l’apercevoir et le corbillard a roulé vers son village natal: Larkana où repose déjà son père alors Musharraf s'est mouché et c'est du sang qui a coulé de son nez et Bush aussi s'est mouché à des milliers de kilomêtres de là et ce fut pareil, c'est du sang qu'il a mouché, un sang rouge comme le dernier rouge à lêvres de Benhazir Bhutto, les Etats Unis sont les alliès-clef de Musharaff. 20 cercueils, peut-être plus ont quitté aujourd'hui Rawalpindi,ce sont les cercueils de ceux qui accompagnèrent Benhazir sur le chemin de l'ailleurs, il s'est fait un grand silence après le Chaos. Les mères , les soeurs, les frères , les pères, les enfants après ce désastre, après ce massacre, après ce séisme marchaient en titubant , ils se tâtaient pour vérifier qu'ils étaient encore vivants .C'était le 27 décembre de l'an 07. Souviens t-en. Julos
 

babel
Posté le:
27/12/2007 14:04
Sujet du message:
Très fermement
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babel@etoiles.net
Site Internet:
http://www.myspace.com/lebabel
Benazir Bhutto… Ah, tout d’abord, se recentrer….
Ce matin, j’ai mis mes lunettes et pris ma règle. J’ai tracé bien droit une réponse carrée à Agnès sur le blanc, la blancheur, la « branchitude » et le blanchissement. C’était une réponse carrée, bien aux normes, si carrée qu’elle ne faisait que penser, et à ce titre aussi humaine qu’une statue.
Animons-la…
Quelque part, il y a de la féminité, de négrité, et même de la « pakistanité » : toutes ces sources de toutes nos facettes. Et il y en a en moi, de toutes ces choses qui finissent en « ité ». Mais cela dort, cela dort. Déposé en moi, c’est de la branchitude, de la négritude, de la « pakistanitude » qui dort. Un sang peut-il les réveiller, belles au moi dormant ? Un jour, peut-être et ils et elles veilleront, en moi. Déjà, certains et certaines de mes capacités veillent ainsi. Que passe un blanchissement, un noircissement, un « pakistanissement », ils se lèveront, ils me lèveront . Et j’irai dans la blancheur, dans la noirceur, dans la « pakistaneur ». Même si aucune de ces occasions pourtant ne passait, pourtant, parce qu’ils sont éveillés, je suis entier….
Car, consanguin de toute chose, tout bien pensé, humanisé par la poésie, je fais miennes ces paroles projetées par Julos comme une arme de construction massive :
«
Je suis l’homme, je suis l’enfant, Je suis la femme noire, la femme jaune, l’homme noir, l’homme jaune, l’homme blanc je suis l’oiseau et le poisson et la tortue et le cheval qui court.Je suis l’herbe et l’arbre.Je suis la mer et la montagne. Si je fais du mal à une partie de moi, à l’enfant qui est en moi, à la femme qui est en moi, de n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur, je me fais du mal à moi-même.
Aussi ai-je souvent mal à toutes ces parties de moi mutilées, torturées, affamées, en quelque lieu du monde.
Le jour approche où je serai entière et entier, où j’aurai assumé ma féminitude, ma mâlitude, ma négritude, ma jaunitude.
Je suis l’homme, je suis l’enfant, Je suis la femme noire, la femme jaune, l’homme noir, l’homme jaune, l’homme blanc. »


Ce soir, je suis Bush et « Busharraf », je suis kamikaze et policier complice, car tout cela aussi est en moi. Je suis partisan de Mme Bhutto, et je suis femme burqatisée, chosifiée. Je suis la musique interdite, et le taliban qui l’interdit. Je suis éparpillé en mille éclats.
Mais honnêtement, j’ai plus de chances que beaucoup. Mon corps n’en saigne pas. Mon futur possède un minimum garanti par les accords internationaux. Je ne suis pas physiquement mort ce soir.

Et dans la détresse d’une famille assassinée de père en fille, d’un peuple qui dérive sous les bottes des milices et les filets des fanatiques, je sais que nos dirigeants sont d’autant plus consternés que c’est la paix qui vient de s’éloigner encore plus, et la guerre qui s’approche, qui sème ses racines pour se nourrir dans nos quartiers, où de plus en plus de gens ne voient pas comment demain sera sans un choc des cultures et des civilisations. Ce choc, s’il a lieu, aura lieu aussi dans les cours de nos immeubles, de nos écoles.

Bénazir a remis du rouge à lèvres, ce qui est un péché public pour les islamistes, et un camélia rouge catafalque lui a donné le baiser final… La Pakistan (cet autre état refuge, fondé comme Israël, un an après, avec les mêmes problèmes) cela veut dire, le « Pays des Purs », des Purs musulmans, dans ce cas, et sa capitale fut Islam-abad (ville de l'Islam). À fonder des états en forçant les frontières, en plantant des religions comme souveraines, on bâtit l’illusion d’être en droit de purifier les zones métisses. Il est temps d’être chargé de nos impuretés, composé de toutes les nuances des autres puretés. Il est temps de poser sur les charias de tous les fous de tous les dieux et des pas-de-dieu, la douce empreinte d’un rouge à lèvres, la promesse d’un baiser.


babel, remerciant Julos des mots donnés comme alphabet dans ce chaos, le 28 XII 07, 03 h 05.
 

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