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Agnès |
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Ce matin à la radio, encore ce mot, albédo*. Qu’est-ce donc qui nous fait nous arrêter devant un mot pour le relire et le redire ? Des milliers de mots nous dépassent dans l’indifférence et leur décortication systématique plongerait dans un cauchemar d’hallucinations lexicales. Puis, une rencontre en affinité sonore ou en contexte affectueux invite à l’exploration. On apprivoise, on entoure le nouveau venu de mots de tous les jours, ces vieux amis, pour voir s’il est seyant ou s’il faudra quelques retouches.
L’exactitude est espérée en mathématiques, pourquoi se contenter de l’à peu près en langage véhiculaire ? Ce riche déploiement de mots qui nous font saliver d’envie, ce n’est pas par désir d’exclusivité intellectuelle, par snobisme, qu’il est là, c’est par désir de précision. La langue clame la richesse de la vie, veut en faciliter la découverte, veut partager les expériences. Les jongleurs habiles refusent obstinément de sous estimer leur public et lui demande de perfectionner le plaisir, la joie de voir enfin une aspérité bienvenue dans un paysage souvent trop monochrome.
Mais bon, ne nous emballons pas trop. Qu’est-ce qu’elle disait l’étiquette sur le blog? Surtout que nous savons aujourd’hui que Boileau avait des problèmes de compréhension et que ce qui se conçoit bien ne s’énonce pas toujours clairement parce que certains pensent moins en mots qu’en images. En regardant une construction, on peut débattre de la structure des parterres, du narthex, des gargouilles et des caryatides et puis parfois, on a juste envie de dire ‘que c’est beau’.
Ainsi, merci, amis du forum de Julos pour tous le réconfort, les encouragement et tellement de gentillesses que vous avez partagés en images et en mots doux d’amour. Belle journée de Noël à vous tous. *'La neige fraîche, avec un albédo très élevé, paraît très blanche' Pas de neige in Sussex. Pas de froid, même. |
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Francois |
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| "Agnèsb" a écrit: | | Ce matin à la radio, encore ce mot, albédo*. Qu’est-ce donc qui nous fait nous arrêter devant un mot pour le relire et le redire ? Des milliers de mots nous dépassent dans l’indifférence et leur décortication systématique plongerait dans un cauchemar d’hallucinations lexicales. Puis, une rencontre en affinité sonore ou en contexte affectueux invite à l’exploration. On apprivoise, on entoure le nouveau venu de mots de tous les jours, ces vieux amis, pour voir s’il est seyant ou s’il faudra quelques retouches.
L’exactitude est espérée en mathématiques, pourquoi se contenter de l’à peu près en langage véhiculaire ? Ce riche déploiement de mots qui nous font saliver d’envie, ce n’est pas par désir d’exclusivité intellectuelle, par snobisme, qu’il est là, c’est par désir de précision. La langue clame la richesse de la vie, veut en faciliter la découverte, veut partager les expériences. Les jongleurs habiles refusent obstinément de sous estimer leur public et lui demande de perfectionner le plaisir, la joie de voir enfin une aspérité bienvenue dans un paysage souvent trop monochrome.
Mais bon, ne nous emballons pas trop. Qu’est-ce qu’elle disait l’étiquette sur le blog? Surtout que nous savons aujourd’hui que Boileau avait des problèmes de compréhension et que ce qui se conçoit bien ne s’énonce pas toujours clairement parce que certains pensent moins en mots qu’en images. En regardant une construction, on peut débattre de la structure des parterres, du narthex, des gargouilles et des caryatides et puis parfois, on a juste envie de dire ‘que c’est beau’.
Ainsi, merci, amis du forum de Julos pour tous le réconfort, les encouragement et tellement de gentillesses que vous avez partagés en images et en mots doux d’amour. Belle journée de Noël à vous tous. *'La neige fraîche, avec un albédo très élevé, paraît très blanche' Pas de neige in Sussex. Pas de froid, même.
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« LE LENDEMAIN DU JOUR Comme une femme se glisse sous un homme Je lis votre écriture Ou alors c’est moi qui écris couchée La page blanche fait cette lumière où j’oublie de me voir Toujours commencée Il y a un côté où l’encre n’est pas sèche qui mène jusqu’à vous Quand vous me lisez vous le dites Ou jamais Je prends toutes les étoffes selon la chaleur Les morceaux de vie selon Ma bien future mort Je n’étais pas penchée sur le vide Une femme sur un homme Qui écrit n’est pas longtemps une jeune fille Plutôt souvent Il faut des mots pour se glisser entre eux Y voir Aucun n’est vrai tout seul Heureusement le tumulte ne refuse pas la main Tant de poèmes que je suis cachée dans toute la forêt ? C’est vous qui choisissez L’écorce que vous dites que j’ai touchée. » (Ariane Dreyfus) |
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babel
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Les vieux maîtres que je lis utilisent alba, albedo, abitudo, pour expliquer ceci, que je laisse mâcher comme un fruit sec d'hiver : Pour qu'une chose soit blanche, sans être le blanc (= la catégorie abstraite) ni la blancheur (la famille concrète totale de tous les blancs), il lui faut de la blanchitude, la capacité, passive ou active, à virer au blanc, et que cette capacité soit mise en mouvement par un blanchissement direct ou indirect.... Ce n'est pas clair ? Remplace tout cela par la même déclinaison venue de l'homme...
bon, je restitue la machine à mes hôtes !!! |
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