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Julos |
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Je voudrais vous dire ŠŠ
Je voudrais vous dire que tous les soirs du lundi au jeudi, il y a à 22h une fantastique émission, bourrée de Flamands, d¹intelligence et d¹humour, mais oui. Le Slimste mens, cartonne avec un présentateur craquant, Erik Van looy, par ailleurs cinéaste de talent.
Je voudrais vous dire qu¹il y a à Gand, un échevin Open VLD , petit-fils de Willy De Clercq, qui pense que les vrais problèmes ne sont pas communautaires et l¹écrit dans un quotidien flamand.
Je voudrais vous dire qu¹en Flandre, vit la famille Goossens. Dans la famille Goossens, il y a le père, Paul, qui a écrit qu¹il ne souhaitait pas vivre dans la Flandre de De Wever, un homme qui décide qui sont les bons et les mauvais flamands; il y a le fils aîné, Jan, qui dirige le KVS, Théâtre Royal Flamand, qui a rédigé un « contre warande »et accueille en plein Bruxelles dans un théâtre au conseil duquel siège le Vlaams Belang, des pièces en français, en swahili, avec des noirs, des wallons des marocains. ; il y a le fils aîné, Ruud, qui publie dans le Morgen les analyses, les enquêtes et les éditos les plus objectifs et modérés de Flandre.
Je voudrais vous dire qu¹il y a une femme, Béa Cantillon, qui vient de produire avec des professeurs francophones, une étude approfondie permettant de concilier efficacité, régionalisation des compétences et système social belge.
Je voulais vous dire qu¹il y a un artiste Luc Tuymans, un des plus chers de Belgique, qui a choisi pour illustrer le Standaard dont il était le rédacteur chef d¹un jour, un drapeau belge. Pas parce qu¹il est belgicain, mais parce qu¹il pense que la belgitude et le « belgo-bazar » sont une expérience de fou à préserver, et que le rejet de l¹autre sur base de sa langue est la plus grande stupidité du moment.
Je voulais vous dire qu¹il y a un type un peu fou, Luc Van der Kelen qui peut parfois mettre de l¹huile sur le feu mais qui a écrit à un million de flamands, dans le journal populaire le plus lu au Nord du Pays, que le vote de mercredi dernier était une erreur, un acte impérialiste insensé, et que seul le compromis doit être la règle en Belgique. Et que si aujourd¹hui le CD&V est dans le gaz le plus complet c¹est parce que ce Vander Kelen n¹a pas sifflé comme ce parti le croyait.
Je voulais vous dire qu¹il y a un politologue anversois, Dave Sinardet qui défend depuis des mois l¹idée d¹une circonscription unique
Je voulais vous dire qu¹il y a une fille chez Groen. Elle a un petit visage de souris et un prénom de fée, Tine, mais qui a tout d¹une grande depuis une semaine.
Je voulais vous dire que durant sa maladie fulgurante, notre collègue Bénédicte Vaes n¹a pas passé un jour sans sms, e-mails ou fleurs de nos collègues flamands. Et que vendredi, ils étaient tous là pour lui rendre hommage : Standaard, Gazet van Antwerpen, VRTŠ
Je voulais vous dire que lundi dernier, 100 lecteurs du Standaard et 100 lecteurs du Soir ont débattu à l¹Ancienne Belgique sans mettre les gants mais dans une profonde jouissance de l¹échange d¹idées, de clichés, heureux après coup d¹avoir pu échanger.
Et pourquoi donc vous dire tout cela ? Parce que cette image de mercredi soir, de 17 parlementaires flamands, tous partis confondus, CD&V, Open VLD, SPA, flanqué d¹un Vlaams Belang goguenard, votant contre le pacte belge, me transperce. Et qu¹alors qu¹il est difficile de ne pas caricaturer la Flandre qui croit qu¹elle fait tout mieux toute seule, c¹est important de se rappeler cette autre Flandre, généreuse, créative, drôle, qui a fait de son identité, un objet de plaisir à usage de tous. Et non un outil d¹exclusion.
Cela ne change rien au fait que le nationalisme est une donnée fondamentale du discours politique et de l¹opinion publique flamande aujourd¹hui. Mais cela ne nous donne aucun droit de foncer tête baissée vers la caricature. Et de sombrer dans les blagues « à la con », avec la bonne conscience des âmes bafouées. Il n¹y a jamais aucune excuse à notre bêtise, même pas la bêtise de l¹autre.
Béatrice DELVAUX rédactrice en chef du journal Le Soir, le 13 novembre 2007
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babel
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mon papa était un chercheur d'ors et de rêves, venu des Flandres Orientales, un Devriendt, que c'est dur à dire en France mais j' invite à la performance de le dire, croyez-moi... Moi je suis fait de choses et d'autres, comme tout le monde, tous les wallons et tous les flamands, toutes les ceci et les cela on est tous faits de choses et d'autres, tantôt chants et danses, tantôt décadences... Parmi les flamands, il y a un guitariste un Patrick au nom chuintant....ah aidez-moi... |
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Francois |
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| "babel" a écrit: | | mon papa était un chercheur d'ors et de rêves, venu des Flandres Orientales, un Devriendt, que c'est dur à dire en France mais j' invite à la performance de le dire, croyez-moi... Moi je suis fait de choses et d'autres, comme tout le monde, tous les wallons et tous les flamands, toutes les ceci et les cela on est tous faits de choses et d'autres, tantôt chants et danses, tantôt décadences... Parmi les flamands, il y a un guitariste un Patrick au nom chuintant....ah aidez-moi... |
« Il faut distinguer le ‘devenir-homme en personne’ du ‘devenir-soi-même’, car devient soi ‘qui apprend son individualité’ et déploie son ‘narcissisme’, tandis que devient un homme qui assume l’"anthropomorphose" du "mûrir-vieillir" » écrit Michel Deguy. Lorsque les groupes sociaux s'en tiennent au "narcissisme", il semble qu'ils n'assument guère l'"anthropomorphose". Qui n'est pas fait de fragments multiples (aux plis nombreux et ombreux) séparés par de grands intervalles vides ? Le monolinguisme est aveugle : il ne voit pas la "parole en archipel".
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babel
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Ce à quoi, dans "Paroles en Archipel", vers la fin, René Char répond :
"DÉSERTEZ !!!" |
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jenofa |
Posté le: 7/12/2007 06:48 | Sujet du message: De Char en Char | |
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René Char " Soumettez-vous à vos porcs qui existent. Je me soumets à mes dieux qui n'existent pas".Titre de votre page Web |
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Murielle |
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| "babel" a écrit: | | mon papa était un chercheur d'ors et de rêves, venu des Flandres Orientales, un Devriendt, que c'est dur à dire en France mais j' invite à la performance de le dire, croyez-moi... Moi je suis fait de choses et d'autres, comme tout le monde, tous les wallons et tous les flamands, toutes les ceci et les cela on est tous faits de choses et d'autres, tantôt chants et danses, tantôt décadences... Parmi les flamands, il y a un guitariste un Patrick au nom chuintant....ah aidez-moi... |
Tu parles de papa babel, tu sais à quel cela me bouleverse… Je m’appelle Devriendt et je crois que cela veut dire « ami » Ça lui va comme un gant à papa ce nom♥. Il était flamand, nous avons du sang flamand dans nos veines et ce qui se passe en ce moment en Belgique mais très difficile :-(. Par contre, j’ai une certitude c’est que notre père, n’aurait jamais adhérerait à ce désastre, ce qui explique peut-être son exil en France ? …Je tiens à souligner que papa parlait le français dans mon propre souvenir, jamais je n’ai entendu un mot de néerlandais de sa bouche, mais que des paroles tendres. C’était un homme rempli d’amour et sa terre natale ne lui a pas fait de cadeaux (à ce que j’ai pu savoir ici et là dans la famille) à sa sortie des camps à la fin de la deuxième guerre mondiale. Je sais, j’ai conscience d’idéaliser mon père, je ne l’ai connu que 9 ans, toutefois pendant ce temps trop court, il m’a donné tant d’amour que je souhaite à tous les enfants de la Terre d’en recevoir autant. Je vous prie de m’excuser si je m’effarouche dans les mots, les plaies ne sont pas refermées et ce qui se passe en ce moment en Belgique met du sel dessus… murielle dt
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babel
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Notre vie sont assez lourdes pour n'être chargées que de nous, seulement le ou la que nous sommes.... Il y a le primitif, flamand, wallon, welche, arbi, et Cie... Moi, depuis Lucy, j'apprends à marcher debout, fier comme le Rahan de ma jeunesse, du clan de ceux qui marchent debout, je l'ai dit, dans "rendez-vous à Tripoli" et ailleurs, on a l'éternité pour rester couché, mais maintenant, mieux qu'un manneke, je vais debout et ceux qui n'ont pas de chemin à m'offrir peuvent m'accompagner sur celui que je prends. |
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