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aurelie
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Aujourd'hui, j'en ai marre, J'ai mal, vraiment très mal. On a touché une enfant, Une enfant qui m'est proche. Elle aussi, elle est mal, La police, les questions, C'est quoi , mais dites-moi, C'est quoi?Vous ne bougez pas! Dans mon petit pays, On viole des gosses. Moi qui les aime tant, Je ne peux pardonner, Et je ne peux comprendre... Aujourd'hui, j'en ai marre, Et j'ai vraiment très mal. Et cette petite fille, Je ne sais quoi lui dire, Je sais juste écouter, Essayer qu'elle pardonne? Ah non! vraiment pas ça, Je ne le pourrais pas. Et vous, vous êtes là, Et vous ne bougez pas!
Aurélie.
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babel
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Mais si Je suis là et je respire Car si je, nous, suis, sommes Ici et là Dans les jointures gelées Des lèvres gercées Qui embrassent Le vent qui passe En silence
Même si Tout s’en va mal ou pire Dévorant des peaux d’hommes Ici et là Mes jointures givrées Mes lèvres serrées Ont embrassé Les vents qui souffrent En silence
Transi Au sommet des tombeaux des empires Qui lacèrent les chairs d’hommes Ici et là Mes journées grappillées Mes lèvres posées Ici et là Vont embrasser Les sangs que chauffent Mes silences…
Mes silences… …Attentifs à la vie qui vient quand la mort nous mord que les remords nous griffent quand le froid nous fait gisants de violence, source et réponse à tout ceci, qui nous étreint qui nous éteint qui nous tient dans la nuit. Feux et soleils chauffent mon haleine Quand je viens souffler sur les doigts De feu les enfants qui jouaient dans l’hiver Et sur qui est est tombée, comme une lame, La nuit.
Mais si Je suis là et je respire Ainsi je nous suis sommes Ici et là Dans les jointures gelées Des lèvres gercées Qui embrassent Le vent qui meurt En silence
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Francois |
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| "aurelie" a écrit: | | Aujourd'hui, j'en ai marre, J'ai mal, vraiment très mal. On a touché une enfant, Une enfant qui m'est proche. Elle aussi, elle est mal, La police, les questions, C'est quoi , mais dites-moi, C'est quoi?Vous ne bougez pas! Dans mon petit pays, On viole des gosses. Moi qui les aime tant, Je ne peux pardonner, Et je ne peux comprendre... Aujourd'hui, j'en ai marre, Et j'ai vraiment très mal. Et cette petite fille, Je ne sais quoi lui dire, Je sais juste écouter, Essayer qu'elle pardonne? Ah non! vraiment pas ça, Je ne le pourrais pas. Et vous, vous êtes là, Et vous ne bougez pas!
Aurélie.
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TOUJOURS MOUVEMENT
toujours mouvement du violent à l’imperceptible ― l’immobile ― l’immobile jamais ― semblant de fixité au mieux ― froissement invisible de tout son corps invisible ― à ne pas voir jamais vu de là où il voit non vu ― le frémissement sans prise ― lisse ― sans coulée pas de larme ― ni sueur ― éclatement ― ni frisson ― le froid inanimé ― non ― quelque part le nerf de la douleur ― quelque part la respiration (Danielle Collobert)
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