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Francois |
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Wolfram von Eschenbach, tout amour de sa châtelaine, sentait-il sous le tilleul l’odeur des masques en bois blanc du Fayoum, celle des autres très passés, des entretués, des ensevelis sans linceul chemin des dames ou ailleurs ? Ni les couronnes ni l’or terni des chrysanthèmes dans la pluie fine et les frimas ne parviennent à recouvrir bouches tordues, os brisés, dispersés, entassés, ventres ouverts au champ d’honneur labouré au soc d’obus pour la prochaine semaison. Il y avait peu de foi dans l’harmonie entre l’ultime bleu très doux des dentelaires et la garance des pantalons quand tombaient les fusillés avec les dernières feuilles des trembles. Et le noble jeu de l’Oie s’est mis à cacarder : Victoire ! Où donc le jeu ? Où le temps des cerises ? Qui redira jamais : les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin ? Reste, plus rouge que sang mensuel, celui, précaire, de l’ampélopsis : beauté muette, ainsi que la volupté des collines, dans l’automne décisif. |
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Agnès |
Posté le: 27/11/2007 10:25 | Sujet du message: RE: 12ème bribe de calendrier | |
Email: zen23512@zen.co.uk | |
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No!
NO sun--no moon! No morn--no noon! No dawn--no dusk--no proper time of day-- No sky--no earthly view-- No distance looking blue-- No road--no street--no "t'other side this way"-- No end to any Row-- No indications where the Crescents go-- No top to any steeple-- No recognitions of familiar people-- No courtesies for showing 'em-- No knowing 'em! No traveling at all--no locomotion-- No inkling of the way--no notion-- "No go" by land or ocean-- No mail--no post-- No news from any foreign coast-- No Park, no Ring, no afternoon gentility-- No company--no nobility-- No warmth, no cheerfulness, no healthful ease, No comfortable feel in any member-- No shade, no shine, no butterflies, no bees, No fruits, no flowers, no leaves, no birds-- November
Thomas Hood
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aurelie
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| "Francois" a écrit: | | Wolfram von Eschenbach, tout amour de sa châtelaine, sentait-il sous le tilleul l’odeur des masques en bois blanc du Fayoum, celle des autres très passés, des entretués, des ensevelis sans linceul chemin des dames ou ailleurs ? Ni les couronnes ni l’or terni des chrysanthèmes dans la pluie fine et les frimas ne parviennent à recouvrir bouches tordues, os brisés, dispersés, entassés, ventres ouverts au champ d’honneur labouré au soc d’obus pour la prochaine semaison. Il y avait peu de foi dans l’harmonie entre l’ultime bleu très doux des dentelaires et la garance des pantalons quand tombaient les fusillés avec les dernières feuilles des trembles. Et le noble jeu de l’Oie s’est mis à cacarder : Victoire ! Où donc le jeu ? Où le temps des cerises ? Qui redira jamais : les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin ? Reste, plus rouge que sang mensuel, celui, précaire, de l’ampélopsis : beauté muette, ainsi que la volupté des collines, dans l’automne décisif.
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L'épopée - Jacques Prévert.
Le tombereau de l'empereur passe interminablement Un invalide le conduit qui marche sur une main Une main gantée de blanc De l'autre main il tient la bride Il a perdu ses deux jambes dans l'histoire Il y a de cela très longtemps Et elles se promènent là bas Dans l'histoire Chacune de son côté Et quand elles se rencontrent Elles se donnent des coups de pied Ala guerre comme à la guerre Qu'est ce que vous voulez! |
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Francois |
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| "Agnèsb" a écrit: | | No!
NO sun--no moon! No morn--no noon! No dawn--no dusk--no proper time of day-- No sky--no earthly view-- No distance looking blue-- No road--no street--no "t'other side this way"-- No end to any Row-- No indications where the Crescents go-- No top to any steeple-- No recognitions of familiar people-- No courtesies for showing 'em-- No knowing 'em! No traveling at all--no locomotion-- No inkling of the way--no notion-- "No go" by land or ocean-- No mail--no post-- No news from any foreign coast-- No Park, no Ring, no afternoon gentility-- No company--no nobility-- No warmth, no cheerfulness, no healthful ease, No comfortable feel in any member-- No shade, no shine, no butterflies, no bees, No fruits, no flowers, no leaves, no birds-- November
Thomas Hood
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"une pierre de sang noir coulant la blanche étreinte de la nuit le noir baiser du jour le reniement troisième de celui qui n'était qu'une pierre la soupe aux pois de ma mère-grand épaisse comme la brume de Londres jusqu'à l'an cinquante-six où l'on a fini le charbon rien que la Grande Puanteur et quelle, pleins d'odeurs les paniers du potager du couvent des bénédictines comme se fanent fleurs et feuilles carottes et femmes se rétrécinent et se cristallisent en pierres précieuses dans la mémoire ou dans la bile" (Vladas Braziûnas) |
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