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Martine |
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Un triste matin d’octobre Tu t’es réveillé sans elle. Elle s’était enfuie à la faveur de la nuit . Tu aurais dû t’en douter ! Depuis quelques jours elle était irritée, fatiguée, fragilisée. Mais au lieu de la ménager, de la dorloter, tu as tiré sur les cordes, tu l’as forcée à parler, tu l’as même fait chanter ! Oui, ça devait arriver ! En ce triste matin d’octobre Te voici sans elle, te voilà sans voix. Tu vois ta voix qui s’en va sans toi, si loin de ton toit. Alors ton imagination prend le pouvoir : -Ta voix sans foi ni loi, s’est fait la malle sans mal au volant de la Volvo de ton voisin. -Ta voix a pris le voile. Elle s’est voilée telle une mariée, attirée par une voix claire de soprane ou tantôt par une chaude voix d’alto. -Ta voix voilée a mis les voiles et vogue sur un voilier au gré des vents. -Ta voix volage vole et virevolte sur la voie lactée . -Pour te railler, ta voix éraillée a pris la voie des rails pour rallier un allier en Allier. Tu as tout imaginé, tout sauf la vérité . Ta voix, guidée par ton cœur, est partie là où ton corps rêvait d’aller. Elle a encouragé, réconforté, consolé, bercé des êtres en souffrance aux quatre coins du monde. Puis elle t’est revenue. Claire et limpide, douce et caressante, joyeuse et légère, embellie par cette belle échappée , heureuse de retrouver son chez-soi, son chez-toi ! Et toi, de tant de joie, tu es resté sans voix .
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anouke
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Posté le: 19/11/2007 04:52 | Sujet du message: voix - voie - voit - vois | |
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Ah ces cordes vocales ! Quand elles nous laissent sans voix, Merci les abeilles pour votre bon miel. . . |
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babel
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La voie sans fer avait même éraillé avant... on m'a dit qu'à Port-Cros un puffin l'avait accueillie avec joie et surprise, pour quelques jours volés, volés à qui..voilà ! |
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Francois |
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| "Martine" a écrit: | | Un triste matin d’octobre Tu t’es réveillé sans elle. Elle s’était enfuie à la faveur de la nuit . Tu aurais dû t’en douter ! Depuis quelques jours elle était irritée, fatiguée, fragilisée. Mais au lieu de la ménager, de la dorloter, tu as tiré sur les cordes, tu l’as forcée à parler, tu l’as même fait chanter ! Oui, ça devait arriver ! En ce triste matin d’octobre Te voici sans elle, te voilà sans voix. Tu vois ta voix qui s’en va sans toi, si loin de ton toit. Alors ton imagination prend le pouvoir : -Ta voix sans foi ni loi, s’est fait la malle sans mal au volant de la Volvo de ton voisin. -Ta voix a pris le voile. Elle s’est voilée telle une mariée, attirée par une voix claire de soprane ou tantôt par une chaude voix d’alto. -Ta voix voilée a mis les voiles et vogue sur un voilier au gré des vents. -Ta voix volage vole et virevolte sur la voie lactée . -Pour te railler, ta voix éraillée a pris la voie des rails pour rallier un allier en Allier. Tu as tout imaginé, tout sauf la vérité . Ta voix, guidée par ton cœur, est partie là où ton corps rêvait d’aller. Elle a encouragé, réconforté, consolé, bercé des êtres en souffrance aux quatre coins du monde. Puis elle t’est revenue. Claire et limpide, douce et caressante, joyeuse et légère, embellie par cette belle échappée , heureuse de retrouver son chez-soi, son chez-toi ! Et toi, de tant de joie, tu es resté sans voix .
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NUIT D’ÉTÉ
« De la chambre voisine j’écoute des voix chères Dans le lit où je vais accueillir le sommeil. Par la fenêtre ouverte une lumière brille, lointaine, en haut de la colline, qui sait où. Ici contre mon cœur je te serre, mon amour, mort pour moi depuis des années infinies désormais. » (Umberto Saba) |
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aurelie
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| "Martine" a écrit: | | Un triste matin d’octobre Tu t’es réveillé sans elle. Elle s’était enfuie à la faveur de la nuit . Tu aurais dû t’en douter ! Depuis quelques jours elle était irritée, fatiguée, fragilisée. Mais au lieu de la ménager, de la dorloter, tu as tiré sur les cordes, tu l’as forcée à parler, tu l’as même fait chanter ! Oui, ça devait arriver ! En ce triste matin d’octobre Te voici sans elle, te voilà sans voix. Tu vois ta voix qui s’en va sans toi, si loin de ton toit. Alors ton imagination prend le pouvoir : -Ta voix sans foi ni loi, s’est fait la malle sans mal au volant de la Volvo de ton voisin. -Ta voix a pris le voile. Elle s’est voilée telle une mariée, attirée par une voix claire de soprane ou tantôt par une chaude voix d’alto. -Ta voix voilée a mis les voiles et vogue sur un voilier au gré des vents. -Ta voix volage vole et virevolte sur la voie lactée . -Pour te railler, ta voix éraillée a pris la voie des rails pour rallier un allier en Allier. Tu as tout imaginé, tout sauf la vérité . Ta voix, guidée par ton cœur, est partie là où ton corps rêvait d’aller. Elle a encouragé, réconforté, consolé, bercé des êtres en souffrance aux quatre coins du monde. Puis elle t’est revenue. Claire et limpide, douce et caressante, joyeuse et légère, embellie par cette belle échappée , heureuse de retrouver son chez-soi, son chez-toi ! Et toi, de tant de joie, tu es resté sans voix .
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Et oui, Martine, ce n'était nullement une blague: c'est moi qui ai téléphoné! ....et j'ai réellement une extinction de voix, tu l'as entendu! bonne soirée aurélie |
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