Quelques " tu " à te dire, Quelques " ils" vont médire, Mes " je " n’écouteront pas, Quelque " nous " à construire, Quelques " vous " à reconduire, A la frontière des " ils ".
L’envie de te tutoyer avec mon corps, Me noyer tout au fond de ton âme, Parler avec les yeux, c’est beaucoup Mais c’est peu, Pas assez ni pour homme ni pour femme.
Ce qu’on garde pourrit, Ce qu’on offre fleurit, Je voudrais te donner quelque chose, Un vêtement à ta taille, Prêt a porter, sans faille, Et qui en plus, qui en plus t’aille.
Mes mains seraient alors Ton seul vêtement d’accord, C’est de l’or que la main qui caresse, Elle glisse partout, Dans des endroits très doux, Grimpe des collines d’ivresse.
Montagnes de ton corps Fontaine où coule encore Le lait le névé des tendresses, Je reste coi quant au long de toi Mes doigts perdent pied disparaissent
Disparus tout entier, déjà répertoriés Au registre si gros des absences, Au fil de tes yeux si profond mon cœur, Se noie et fond, adieu ma peur.
Ce qu’on garde pourrit, Ce qu’on offre fleurit, Je voulais te donner quelque chose.
Julos Beaucarne |