Le vent
Le vent c’est du papier transparent, Vos bigoudis du dimanche Ont laissé la trace d’un pli, Si vos cheveux étaient des anges Le vent y ferait son lit.
Le temps c’est un manteau mouvant, C’est une tarière étrange Qui creuse quelque part un empan Pour vous y étendre.
Le tendre visage de l’amour C’est le contraire de décembre, C’est le vin qu’est du velours, C’est une chambre à ciel ouvert Avec des papiers peints de nuit.
La nuit, c’est un jour qui prend le maquis Avec des allures de mystère, Qui frôle les murs de la mer Et qui a peur de son grand bruit.
Le bruit c’est parfois la musique Que font des courants dans les fleurs, Le corps, les blés qui se soulèvent Sous un vent qui viendrait d’ailleurs.
Et le vent .........
Julos Beaucarne |