le forum de julos

Forum créé le 15/10/2003 12:08

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Auteur Message
   Trier par date croissante
babel
Posté le:
23/10/2007 07:21
Sujet du message:
RE: RE: Sonnet à Orphée -Moquet 22
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Email:
babel@etoiles.net
Site Internet:
http://www.myspace.com/lebabel
Oui François, je t'attendais. Le combat DES Moquet, tu es de ceux qui l'ont mené jusquà nos jours.
Moi ? Non.
Dans les gauches parfois aussi extrêmes que mes colères, jamais je n'ai porté un drapeau rouge. Je ne sais pourquoi. Cela ne m'allait pas. Pourtant quand nours aurons crevé le dernier abcès de la dernière cheville causé par la dernière chaîne du travailleur esclave, je sourirai. Même mort depuis 7777 ans, de mes deux dents fossilisées, je sourirai.
Oui, je le crois, le combat des Moquet est ou bien un souvenir de famille, ou bien une mémoire ses compagnons d'armes communistes, de tous les pans communistes.
Tiens, je vais voler Brecht, parce que j'ai dédié ces jours en école aux enfants du Rwanda et du Darfour… parce que le nazisme, bête immonde a crevé, mais que, voilà :

"il est fécond le ventre d'où est sortie la bête immonde"...
François, garde-toi, garde-nous, sur la gauche, moi je survole de ci de là, et je fais ce que je peux...
mais à voix haute.

Je récuse le gouvernement par le pathétique et l'émotif, et le déclare, au nom de Platon et d'Aristote dangereux et vide.


 

Francois
Posté le:
23/10/2007 05:08
Sujet du message:
RE: Sonnet à Orphée -Moquet 22
Répondre            
Email:
francois.laur@wanadoo.fr
 
[quote="babel"]Traduction du babel… une de plus ? Oui, le texte est immensément fécond. Et j’ai tressailli dans les traductions en cours, n’y retrouvant pas l’allemand que je lisais dans le texte original. Parce que Guy Moquet, 17 ans, a écrit « je vais mourir ». Et je réponds : « Moi aussi ».
Ce ne sont pas les mêmes canons, c’est la même blessure : sans raison, sans fécondité personnelle. Il faut mille feuilles pour un compost.
Il ne m’est donné que le temps de remonter des enfers vers Eurydice : ne pas regarder la mort en face. Ce serait l’accueillir.
Ô, Jeunesse, que jamais tu ne sois un dormeur du val, imberbe la nuque dans l’encre violette de tes cahiers d’écriture.
Prends le temps qui s’ouvre devant toi, « danse l’orange ».
Jeunesse, ne fais pas pleurer ton Eurydice, de solitude inconnue, parce qu’elle ne t’auras jamais rencontré. Et que son ventre se dessèche à ne pas porter tesenfants, ses seins se fanent de n'avoir jamais connu tes caresses...
Le dos aux enfers, les yeux sur le possible… Jeunesse, prends le temps qui vole entre les choses à faire, et à défaire….

Rainer Maria Rilke, Sonnet à Orphée 22

Nous sommes les empressés
Mais le pas du temps
Prenez-le comme accessoire
Dans le toujours restant

Tout le pressant
Sera déjà passé
Car le demeurant
Déjà nous inaugure

Jeunesse, ô, ton courage ne le jette
Pas dans la rapidité
Pas dans la recherche du vol

Tout est reposé
Obscurité et clarté
Fleur et livre.



Et si on parlait un peu de lutte anticapitaliste (celle de Guy Môquet)?
 

Murielle
Posté le:
23/10/2007 01:49
Sujet du message:
Juste entre toi et moi Jean,
Répondre            
Email:
thierryverdun@wanadoo.fr
 
Juste entre toi et moi Jean,

Je ne répondrai pas du Rilke que tu chéries mais par ce que tu m’offerts quand nous avons découvert que le même livre de LAO-TZEU « la voie et sa vertu » était dans nos poches respectives….Je sais que ma version a été censurée par les puristes comme tu me l’as appris.
Alors, juste pour ton plaisir…
murielle

17

Le meilleur Gouverneur est ignoré du peuple
Ensuite vient celui que le peuple aime et loue
Puis celui qu’il redoute
Enfin celui qu’il brave
Si tu perds confiance en autrui
Autrui perdra confiance en toi
Le sage est effacé et homme de peu de mots
Lorsqu’il a fait son œuvre et que chacun prospère
Voila le fruit de nos efforts ! clament cent voix.
 

babel
Posté le:
22/10/2007 22:13
Sujet du message:
Sonnet à Orphée -Moquet 22
Répondre            
Email:
babel@etoiles.net
Site Internet:
http://www.myspace.com/lebabel
Traduction du babel… une de plus ? Oui, le texte est immensément fécond. Et j’ai tressailli dans les traductions en cours, n’y retrouvant pas l’allemand que je lisais dans le texte original. Parce que Guy Moquet, 17 ans, a écrit « je vais mourir ». Et je réponds : « Moi aussi ».
Ce ne sont pas les mêmes canons, c’est la même blessure : sans raison, sans fécondité personnelle. Il faut mille feuilles pour un compost.
Il ne m’est donné que le temps de remonter des enfers vers Eurydice : ne pas regarder la mort en face. Ce serait l’accueillir.
Ô, Jeunesse, que jamais tu ne sois un dormeur du val, imberbe la nuque dans l’encre violette de tes cahiers d’écriture.
Prends le temps qui s’ouvre devant toi, « danse l’orange ».
Jeunesse, ne fais pas pleurer ton Eurydice, de solitude inconnue, parce qu’elle ne t’auras jamais rencontré. Et que son ventre se dessèche à ne pas porter tesenfants, ses seins se fanent de n'avoir jamais connu tes caresses...
Le dos aux enfers, les yeux sur le possible… Jeunesse, prends le temps qui vole entre les choses à faire, et à défaire….

Rainer Maria Rilke, Sonnet à Orphée 22

Nous sommes les empressés
Mais le pas du temps
Prenez-le comme accessoire
Dans le toujours restant

Tout le pressant
Sera déjà passé
Car le demeurant
Déjà nous inaugure

Jeunesse, ô, ton courage ne le jette
Pas dans la rapidité
Pas dans la recherche du vol

Tout est reposé
Obscurité et clarté
Fleur et livre.

 

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