L’ÉGLISE ST PAUL ENFIN DANS L’OR DES SOLEILS D’AUTOMNE
SE LAISSE ENJAMBER PAR UN PONT DE GRÉ, OSE
COMME LA PEAU, OUBLIANT ENFIN LES PLAGES,
SE LAISSE ALLER AUX NUANCES DES ROSES,
LÀ DE VAILLANTES RAFALES PASSENT EN VÉLO
LA JUPE SAGEMENT TIRÉE COMME UNE FEUILLE MORTE
DANS UN PUR STYLE SAINT-EMPIRE GERMANIQUE
MAIS LE NUMÉRO DEUX
L’AIR EMBAUME ; DE NOUVEAU CHANCELLENT LES PARFUMS
LES EAUX DE ROCHE NUMÉRO CINQ
REFLÉTÉS ENFIN PAR L’ILL, LES ARBRES,
L’ALLURE DES BERGES NOIRES ET VERTES
TROUÉES DE LUMIGNONS DORÉS À LA FEUILLE
OÙ PARFOIS PLEUVENT QUELQUES COSSES
LÀ, UNE ÉGLISE RAIDE ALLONGE ENFIN SA SILHOUETTE
NONCHALANTE, ONDULANT DES HANCHES
DÉROULANT SES DES VOÛTES AU FIL
DE L’EAU, À LA SURFACE DES JOURS
ENFIN COMME UNE FEMME SÉDUISANT LE REGARD DES PASSANTS,
SUR UNE COURBE S’EFFAÇANT ENLACÉE SANS CORSET
VOLUPTÉS TOURNOYANT DANS LES REFLETS
OUBLIANT DANS LE VENT FRAIS MONTÉ DES BERGES
ET DES ARCHES SON ORIGINE D’ÉGLISE RÉFORMÉE POUR GARNISON MILITAIRE
MIRACLE ? L’AUTOMNE ET DU TEMPS PASSENT
ET ENFIN, DANS LES KYSTES DU PASSÉ, MASSENT
LES JAMBAGES RAIDIS, SE DÉNUDENT POUR NAGER L’INSTANT
FUT-IL MOINS SAGE, MOINS ORGANDI, MOINS CIMENTÉ QU’IL N’A ÉTÉ
L’AUTOMNE, ENFIN…
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