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   Trier par date décroissante
Rolande
Posté le:
25/9/2007 00:17
Sujet du message:
Je cherche les textes de ...
Répondre            
 
Crying Sad Bonjour à tous :j'ai dû avoir un problème de réception ou de boîte saturée ...
Bref, je n'ai pas reçu les paroles annoncées par Babel et Jilber que je remercie déja et encore !
C'était les paroles de
-Ah si l'amour prenait racine
-le lac
-quelques "tu" a te dire
Merci, merci beaucoup à vous ! Smile
Rolande.
 

Agnès
Posté le:
25/9/2007 07:23
Sujet du message:
RE: Je cherche les textes de ...
Répondre            
Email:
zen23512@zen.co.uk
 
"Rolande" a écrit:
Crying Sad Bonjour à tous :j'ai dû avoir un problème de réception ou de boîte saturée ...
Bref, je n'ai pas reçu les paroles annoncées par Babel et Jilber que je remercie déja et encore !
C'était les paroles de
-Ah si l'amour prenait racine
-le lac
-quelques "tu" a te dire
Merci, merci beaucoup à vous ! Smile
Rolande.


Voici, Rolande, les paroles d'une des plus belles chansons que je connaisse.

Quelques « tu » à te dire,
Quelques « ils »vont médire,
Mes « je » n’écouteront pas,
Quelque « nous » à construire,
Quelques « vous » à reconduire,
A la frontière des « ils ».

L’envie de te tutoyer avec mon corps,
Me noyer tout au fond de ton âme,
Parler avec les yeux, c’est beaucoup
Mais c’est peu,
Pas assez ni pour homme ni pour femme.

Ce qu’on garde pourrit,
Ce qu’on offre fleurit,
Je voudrais te donner quelque chose,
Un vêtement à ta taille,
Prêt a porter, sans faille,
Et qui en plus t’aille

Mes mains seraient alors
Ton seul vêtement d’accord,
C’est de l’or que la main qui caresse,
Elle glisse partout,
Dans des endroits très doux,
Grimpe des collines d’ivresse.

Montagnes de ton corps
Fontaine où coule encore
Le lait le névé des tendresses,
Je reste coi quand au long de toi
Mes doigts perdent pied disparaissent

Disparus tout entier, déjà répertoriés
Au registre si gros des absences,
Au fil de tes yeux si profond mon cœur,
Se noie et fond adieu ma peur.

Ce qu’on garde pourrit,
Ce qu’on offre fleurit je voulais te donner
Quelque chose.
 

Jilber
Posté le:
25/9/2007 09:46
Sujet du message:
RE: et revoilà la suite...
Répondre            
Site Internet:
http://jilber.fr
Ah si l'amour prenait racine
Dans mon jardin j'en planterais
J'en planterais j'en sèmerais aux quatre coins
J'en ferais part à mes amis qui n'en ont point

Extrait d’une vieille chanson française


--------------------------------------------------------------

Le lac
Écrit par Julos Beaucarne

"Ô Lac, l'année à peine a fini sa carrière et
près des flots chéris qu'elle devait revoir,
regarde je viens seul m'asseoir".

C'est terrible je ne peux pas continuer ce poème
tellement ça m'prend aux tripes,
celui qui a écrit ça il s'appelait Alfred,
c'était un poète parce que vous savez les poètes,
ils s'adressent aux choses comme si c'étaient des gens :
Ô Lac qu'il dit, allez-vous, commun des mortels,
parler à un lac, on va vous prendre pour un "louf",
pour un "maf", pour un "maboul",
un trois quarts sot, mais les poètes
ils peuvent faire ça, ils ont la permission".
Ô Lac, l'année à peine a fini sa carrière,
quel rythme là-dedans on dirait du rock.
Attention quand il dit : "l'année a fini sa carrière",
il veut pas parler d'une carrière de pierre de France,
d'Ecaussinnes ou de Gobertange,
il veut simplement dire que l'année est terminée...
enfin, mais s'il avait dit : "l'année est terminée"
mais ça aurait été plat n'est ce pas?
Toute la poésie aurait foutu le camp.

"Ô Lac, l'année à peine a fini sa carrière et
près des flots chéris qu'elle devait revoir".

Ici on s'rend compte qu'il y a quequ'chose
qui ne va plus, que l'ménage allait sur une fesse,
qu'elle lui a renvoyé ses lettres
et qu'il est tout seul et il traduit si bien
cette solitude dans ces vers :
"regarde je viens seul m'asseoir
sur cette pierre où tu la vis s'asseoir",
il a une mémoire, ce garçon-là,
une mémoire d'éléphant, il se souvient exactement
de l'endroit... où était la pierre,
il ne nous dit pas si elle était ronde,
carrée ou rectangulaire, vous savez pourquoi?
C'est pour nous faire rêver...
C'est pour nous faire rêver...
à la forme... de la pierre
mais quel métier!

"Ô Lac, l'année à peine a fini sa carrière".

Remarquez bien c'est très important ça,
il s'adresse toujours,
toujours que c'en est obsédant,
il s'adresse toujours au Lac...
c'est un interlocuteur social valable,
il ne répond jamais.
Je ne sais plus au bord de quel lac c'était,
c'était peut-être au bord du Lac des 4 cantons,
du Lac de Neuchâtel, du Lac de Lugano,
mais ce n'est pas la position géographique du lac
qui est importante ici, ce qui est important
c'est ce qu'Alfred a ressenti...
devant cette dame qui était, semble-t-il,
la plus belle femme du monde, d'ailleurs il ne la décrit pas,
on a raison de dire que quand il y a une belle betterave,
c'est toujours pour un laid cochon,
et puis il faut vous imaginer comment c'était à ce temps-là,
la nature avait encore toute sa majestuosité :
pas de pollution, on pratiquait encore la polyculture
dans le cadre de l'auto-suffisance, l'eau du lac était claire
comme ce n'est pas possible...
vous lanciez une pièce et vous la regardiez
descendre jusqu'au fond comme un noyé pensif,
les oiseaux étaient abondants, abondants,
abondants.

"Ô Lac, l'année à peine a fini sa carrière".

Remarquez bien il aurait pu dire des choses
beaucoup plus banales, par exemple :
"Il neige sur le lac Majeur, j'ai tout oublié du bonheur",
non, attention c't un poète ce garçon-là.

"Un soir" t'en souvient-il, nous voguions en silence,
on entendait au loin sur l'onde et sous les cieux
que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence :
"flotch... flotch..." les flots harmonieux".

Je ne sais plus au bord de quel lac c'était,
mais bien sincèrement là, entre 4 yeux,
barbe à barbe, que ce soit au bord
d'un lac suisse, français ou italien, québecois
ou belge, en l'occurrence,
ce n'est quand même pas cela qui est
le plus important, le plus important c'est
ce qu'Alfred a ressenti, c'qu'Alfred a voulu
projeter en poésie, c'qu'Alfred a voulu
traduire, exprimer avec tous les mots
qu'il avait appris dans les dictionnaires...
dans le dictionnaire Larousse, dans le Robert,
dans le Littré, avec tout ce qu'il savait avec
tout ce qu'il connaissait... Alfred? Alfred?
Mon Dieu Seigneur,
mais ce n'est pas Alfred qu'il s'appelait,
c'est Alphonse! Bah! Ça n'fait rien,
ça n'a pas d'importance...



 

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