Le geste des moines birmans est assez étrange...mais pour le comprendre, il faut penser "bouddhiste birman), par chance, ceci a été bien fait, par le journal la croix, lisez cela jusqu'au bout, vous comprendrez ! babel
Le bouddhisme birman fait une grande place aux moines
L’école bouddhiste du theravâda estime que le meilleur moyen d’atteindre le nirvâna est d’adopter le mode de vie monastique
Comme toute l’Asie du Sud-Est, la Birmanie pratique majoritairement le bouddhisme theravâda (« la Voie des Anciens » en pali), la plus importante école du bouddhisme ancien. Le bouddhisme a été importé en Birmanie dès le IIIe siècle avant J.-C. par des marchands indiens mais il ne s’établit fermement dans le pays qu’aux Ve-VIe siècles après J.-C.
Au XIe siècle, le premier empereur birman Anawratha (1044-1077) fait du bouddhisme theravâda la religion officielle de son nouvel empire, faisant de Pagan la véritable capitale religieuse de la région.
À la différence du mahâyâna, « Grand véhicule », qui apparut au début de l’ère chrétienne et qui a approfondi l’enseignement philosophique du Bouddha (présent notamment en Chine et au Japon), et du vajrayâna, ou bouddhisme tantrique (au Tibet, par exemple), qui a développé une forme très ésotérique du bouddhisme, le theravâda se veut plus proche de l’enseignement originel du Bouddha.
Ses textes de base sont la Triple Corbeille (Tipitaka) qui regroupe le Vinaya (les règles de la vie religieuse), le Sûtra (l’enseignement du Bouddha) et l’Abhidharma (le commentaire philosophique).
Condamnés à demeurer dans le cycle des réincarnations Mettant l’accent sur la discipline, l’importance du détachement et du renoncement, le theravâda estime que le meilleur moyen d’échapper au cycle interminable des réincarnations, en atteignant le nirvâna, est d’adopter le mode de vie monastique. Lui seul permet de pratiquer correctement « l’Octuple Noble Chemin », cette voie spirituelle de huit « entraînements » qui caractérise l’éthique bouddhiste.
Cette place de la vie monastique est si importante dans le theravâda que la « sangha », la communauté bouddhiste, y est souvent comprise dans son sens le plus restreint : le groupe des moines. Même si celui-ci est très accessible et que n’importe qui peut devenir moine, même de manière temporaire.
Dans une religion qui fait une grande place au don, les moines vivent des dons des fidèles. Mais eux-mêmes font le plus grand des dons au reste de la population : l’enseignement du Bouddha. « Ils font aussi le “don de recevoir” ce que les gens leur offrent, explique Dennis Gira, professeur à l’Institut des sciences et théologie des religions de la Catho de Paris et spécialiste du bouddhisme. Quand les bouddhistes font un don au monastère, cela crée un karma très positif qui leur permet d’espérer devenir moine dans une autre vie et ainsi d’accéder plus vite au nirvâna. »
D’où l’importance du récent geste des moines birmans de refuser désormais les dons du gouvernement ou de ceux qui lui sont liés : en les empêchant de réaliser une bonne action, ils les condamnent à demeurer dans le cycle des réincarnations. |