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babel
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Un inspecteur zélote voulut arrêter le temps, voyageur sans but ni carte de la région ou d'identité. Alors, le temps pour lui échapper accélérera le pas. Et le zélote dépassa la limite d'âge, partit à la retraite sans s'en apercevoir…le temps filait toujours ! Mais les jours rares où le temps s'arrête lui-même pour te faire la causette, alors oui, ceux-là sont des vins tirés à boire de suite... |
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Francois |
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Il est des jours, rares, où chaque minute semble en soi se complaire, où naissent sans pourquoi d’insondables sourires. On regarde les coteaux, on regarde onduler ocre et vert les collines, la terre se plier en renflements de chair. Les vignes ne sont pas prématurément nues, la grêle n’a pas procédé à sa vendange impitoyable et le jour met feu aux cigales. Parmi les ceps strictement alignés, une silhouette avance doucement, femme jeune sans doute puisqu’en robe légère. De temps à autre, elle se penche, ôte une rafle à grains chétifs, coupe net un rameau sans grappe, élague les pieds aux sarments trop garnis. Dans la lumière sèche et violente, des gouttes de sueur poignent aux cuisses brunes, glissent peut-être aussi entre les seins, un corps se pose. On le rêve chanter d’une voix un peu rauque quelque refrain trois bateaux blancs. Plus tard viennent des ciels plus doux, se lèvent des brises plus fraîches. Pourtant, les feuilles n’ont pas davantage jauni, les sentes n’en sont pas jonchées, mais apparaît comme une lassitude, une vacance plus morne encore que languison. Des gorgées de brouillard pénètrent le thorax. Où donc, l’épaisse terre au sang abrupt suintant de sa joie ? Mes mains sont nues et "vides par passion d’une absence". |
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Francois |
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Il est des jours, rares, où chaque minute semble en soi se complaire, où naissent sans pourquoi d’insondables sourires. On regarde les coteaux, on regarde onduler ocre et vert les collines, la terre se plier en renflements de chair. Les vignes ne sont pas prématurément nues, la grêle n’a pas procédé à sa vendange impitoyable et le jour met feu aux cigales. Parmi les ceps strictement alignés, une silhouette avance doucement, femme jeune sans doute puisqu’en robe légère. De temps à autre, elle se penche, ôte une rafle à grains chétifs, coupe net un rameau sans grappe, élague les pieds aux sarments trop garnis. Dans la lumière sèche et violente, des gouttes de sueur poignent aux cuisses brunes, glissent peut-être aussi entre les seins, un corps se pose. On le rêve chanter d’une voix un peu rauque quelque refrain trois bateaux blancs. Plus tard viennent des ciels plus doux, se lèvent des brises plus fraîches. Pourtant, les feuilles cependant n’ont pas davantage jauni, les sentes n’en sont pas jonchées, mais apparaît comme une lassitude, une vacance plus morne encore que languison. Des gorgées de brouillard pénètrent le thorax. Où donc, l’épaisse terre au sang abrupt suintant de sa joie ? Mes mains sont nues et vides par passion d’une absence |
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Francois |
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Il est des jours, rares, où chaque minute semble en soi se complaire, où naissent sans pourquoi d’insondables sourires. On regarde les coteaux, on regarde onduler ocre et vert les collines, la terre se plier en renflements de chair. Les vignes ne sont pas prématurément nues, la grêle n’a pas procédé à sa vendange impitoyable et le jour met feu aux cigales. Parmi les ceps strictement alignés, une silhouette avance doucement, femme jeune sans doute puisqu’en robe légère. De temps à autre, elle se penche, ôte une rafle à grains chétifs, coupe net un rameau sans grappe, élague les pieds aux sarments trop garnis. Dans la lumière sèche et violente, des gouttes de sueur poignent aux cuisses brunes, glissent peut-être aussi entre les seins, un corps se pose. On le rêve chanter d’une voix un peu rauque quelque refrain trois bateaux blancs. Plus tard que viennent des ciels plus doux, se lèvent des brises plus fraîches. Les feuilles cependant n’ont pas jauni encore, les sentes n’en sont pas jonchées, mais apparaît comme une lassitude, une vacance plus morne encore que languison. Des gorgées de brouillard pénètrent le thorax. Où donc, l’épaisse terre au sang abrupt suintant de sa joie ? Mes mains sont nues et "vides par passion d’une absence".
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