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babel
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Comme quoi, il n'y a vraiment ni hasard, ni nécessité, juste une insistante harmonie qui ne demande qu'à relier les uns aux autres ! |
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Francoise |
Posté le: 2/9/2007 10:34 | Sujet du message: Roses | |
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«♫ Je ne songeais pas à Rose ♫….♫ » et chaque enfant offrait à Julos une rose blanche. |
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babel
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je ne peux m'empêcher de vous partager aussi cette version finale de "10 ans après, écrite au moment de la cantate"
babel
« La rose est sans pourquoi, elle fleurit parce qu'elle fleurit, n'a souci s'être vue, ne désire être connue » dixit Angelus Silesius.
D'où sa joie de monter en graine D'où sa joie d'embaumer en vase De lentement mûrir De se laisser cueillir Joie sans pourquoi Mais pas sans par qui Car la rose a un par qui elle arrive : A l'aubépine en ses buissons la fougue du Possible Créateur Divin, La rose, elle, est venue de nos mains d'humains Née de nos désirs et de serres La rose est dénuée de prairies Elle est vêture de jardin Aussi loin des fleurs que l'homme des animaux, L'homme est à la rose un dieu tranchant. Ainsi, à quoi bon être connue Sur Terre, tout ce qui a moyen de connaître Est à l'origine de ses façons de naître.
Item, le poème est sans pourquoi : Il s'écrit parce que l'écrit Insouciant et impatient d'être lu Il désire et craint d'être connu
Ainsi de ces deux, Lignes couchées sur le papier Journées dépliées dans les calendriers Vies et poèmes, soeurs jumelles : Princesse de Galles et Madone des Galeux, Le même jour, effacées à l'indicatif passé définitif Épitaphes et bouquet final Roses de fin d'Août dans les titres à la une Passées via la couleur vive entre douleur et douceur A la cadence où se fanent les roses, Fleuries entre légendes et soupçons Boutons, épines et massifs Aux ordres de ces bouillonnements Impératifs soieries jetant dans le paraître Cachant sous l'éclat des lumières Le désir d'être invisibles L'une par principe de royauté d'Angleterre Touchait les écrouelles devant les chroniqueurs L'autre par égard pour toi fait de la terre Lavait les écuelles au fond des cabanons Sans pourquoi posant à égoutter mêlés Princesse et Madone, galeux et Galles Roses, vous, connues, inconnues, femmes Pour elles la faucheuse se fit sécateur Sans pourquoi encore pourtant Elles fleurissent Hors de vue et point de vue. |
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Francoise |
Posté le: 1/9/2007 10:03 | Sujet du message: Les ailes de papillons | |
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Tout le temps du spectacle, je tenais le programme en main mais….pas besoin de l’ouvrir pour sentir le souffle de la tendresse effleurer les oreilles, caresser les yeux et cadencer les battements de cœurs de chacun des spectateurs. Ce soir….j’ouvre et je vous livre la présentation ou si tu préfères, babel, les éléments de la liaison de ce bouquet de flaveurs:
Première partie : LA TERRE
1er tableau : Cet éden où l’homme rêve de vivre 2ème tableau : Soudain, il prends conscience que cet éden s’étiole et risque de lui échapper 3ème tableau : Les médias font échos des inventions… 4ème tableau : Engageons-nous à mettre fin aux disfonctionnements ! 5ème tableau : Les projets ambitieux, leurs risques et leurs dérives.
Deuxième partie : L’HUMAIN
6ème tableau : La planète bleue est peuplée d’hommes voués au même destin. 7ème tableau : Que serait la vie sans l’amour ? 8ème tableau : Les moments de faiblesse et ô bonheur la volupté 9ème tableau : Les joies partagées jusqu’au bout du chemin.
Vous dire encore qu’une flopée d’enfants tout de blanc vêtus voltigeait au devant de la scène pour nous rappeler que « L’homme n’est pas arrivé au bout de tous ses possibles » !
Ta phrase est juste, babel, « On » a ajouté un battement de papillon à l’onde qui maintient l’univers entier en vol plané au dessus de la destruction et de la mort.
Les mots de Julos portent loin !
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babel
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« On » m’avait chanté :
« Un oranger sur le sol irlandais, On ne le verra jamais. Un jour de neige embaumé de lilas, Jamais on ne le verra. Qu'est ce que ça peut faire ? Qu'est ce que ça peut faire ? Tu dors auprès de moi, Près de la rivière, Où notre chaumière Bat comme un coeur plein de joie. »
« On » encore n’avait pas tout à fait raison, « on » a souvent le tiercé dans le désordre, Hier je n’y étais pas, mais le cantabile de Julos nous a tous liés comme une sauce gourmande… gourmande d’une fine croustade de mots qui libère sur la langue une avalanche de « riens grand-chose », de bouquets, de flaveurs*, « on » avait pourtant la recette : — un oranger — des jours de neige — Un baume de lilas — Le jamais vu bien que là — Un cœur plein de joie
Il suffisait de tout remettre en l’ordre, et
Les orangers sur un sol quasi irlandais Ont vu ce que pourtant ils pressentaient : Un baume de lilas transperçant cette neige Qui givrait les sourires au fond de soi Un chant de rivière où toute guerre se noie Le chant d’un royaume tissé d’arpèges Et tout ce que peut faire Et tout ce que peut faire Ce qui dort près de moi Sous les galets des mots Une maison de tourets palpitant sous des vents de joie
« On » a eu raison d’aller à Seneffe, qui, à en croire les agendas passés, est un lieu cher à Julos… « On » a ajouté un battement de papillon à l’onde qui maintient l’univers entier en vol plané au dessus de la destruction et de la mort. « On » a eu raison d’avoir plaisir…
------- Notes : Flaveur : si si ce mot existe, je voulais l’inventer, trop tard, ce sont les « Sensations provoquées conjointement par l’odeur et le goût, ressenties pendant la dégustation d’un plat, d’un aliment. » |
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nayan |
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Quel bonheur de recevoir Des échos du bonheur
nayan
Le Lanoroi de Lanoraie Dans son nouveau petit royaume |
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Francoise |
Posté le: 31/8/2007 23:18 | Sujet du message: L'orangerie du château hier soir. | |
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Le spectacle hier...tout en douceur... et bien plus.... un des rêves de Julos réalisé. Depuis le temps qu'il nous dit "« Je rêve d'un concert que je donnerais, où je pourrais me taire pendant deux heures... ».«...je rêve de me taire et de passer mon temps à vous écouter vous raconter ... Je rêve de m'asseoir dans les fauteuils de tout le monde, ».... Julos s'est assis au premier rang pour écouter ses paroles et sa musique interprétées dans cette cantate orchestrée de mains de maître. C'était bien plus qu'un spectacle, il s'agissait d'un hommage de la plus grande envergure à notre poète attaché au coeur de notre Wallonie, rayonnant dans le monde entier et peut-être même au delà. Un discours remarquable de la Ministre de la culture et de l'audio-Visuel, Fadila Laanan qui serait bien a propos de retranscrire sur ce blog et puis, un fil tiré à travers les textes les plus engagés envers la tendresse, l'amour des hommes, des femmes, de la fête, de la nature. Quelques rares autres moins connus, et l'envie de toujours découvrir, d'aller au plus profond de l'âme d'un homme exceptionnel, source intarissable de bonheur. Le bonheur, voilà le premier mot qui a jailli de la bouche émue de Julos après qu’il se soit mêlé à la troupe pour reprendre « le petit royaume » C’était un pur bonheur a-t-il dit….au moment des remerciements à tous les acteurs, musiciens, chanteurs et organisateurs.
L’orangerie du château était pleine à craquer et les applaudissements n’en finissaient pas. Oui….l’émotion était à son comble…. C’était un pur bonheur au petit royaume.
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