[size=9](pas fini, mais bon…)[/size]
Dis-moi pourquoi ces flonflons : Rien que l’air m’en étouffe À force d’avoir seriné, chantonné, Toute honte bue, mes jours en cachette En grappes serrées, sucrées Sans cesse, à tort et de travers.
C’est un royaume en rimmel et khôl, Même si la nuit est si épaisse, Tes yeux y serviront mieux clos Bombés en chrysalide quand Plus tard ton regard percera nos cocons : Des ailes de pudeur sur la feinte de dormir,
Mes forêts, je te l’ai dit, ont leurs sentines Que je garde pour moi, et pour moi seul Qu’as-tu cherché là, qu’y es-tu venu : seuls, Mes dragons, centaures et souvenirs y dévorent Faute de mieux à se mettre sous la dent Mes éclipses, mes épines, et mes possibles refusés ?
Dans mes tréfonds, les bals réveilleraient Des dangers que j’ai bercés lentement Rien n’est à voir dans ces ombres Dans les suées de ma salle des machines J’y garde mes golems, mes rêves interdits Qui feignent de dormir, et me surveillent…
Dis-moi pourquoi ces flonflons : Les marches funèbres et les berceuses Inédites, inouïes, muettes mais criantes Sont là les seuls chants qu’aucun ongle N’approuve quand s’enfonçant de joie Dans la paume d’une main fermée Il signe juste en surface une surprise. |