"Voici Mélancolie ma prise de voilure J’entre, profil perdu, dans tes asiles tièdes tout suturé de pluies, d’Alençon, de chaînettes et de points ajourés : il y file au travers nocturnes vents coulis et sable si rapide au ciment des ténèbres qu’elles ont pris sur moi manteau des épouvantes.
Bâtiment d’eau qu’errance mène en ruine je roule sur vos ponts mes têtes mutinées – butins d’amers déportés par grand fond – je garde d’un narval la longue dent sorcière et je monte sur boucle l’anneau blanc des atolls à mes doigts coraliers
Pour moi tout est dérive." (Vera Feyder)
----- Message d'origine ----- Passe la bruine Larmes de mon ciel gris Brouillant l’été En avance de saison
Le parc humide Est immobile d’ennui Et de désespérance Le long des allées
Ma solitude erre Entre les flaques d’eau Où vos visages perdus Se reflètent à ma mémoire
O mes amours passées Ou en passe de l’être Quelle eau triste vous entraîne Si loin de mon absolu
L’empreinte de mes pas Sont des chemins perdus A votre immobilité Si peu curieuse de ma voix
A chaque battement tors De mon cœur trop grand Ce sont vos silences Qui pénètrent ma chair
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