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Martine France |
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A l'amoureux, qui a su croire au 2 magique du conjuguo, qui a pu mettre son ego parfois de côté pour que je s'oublie dans nous, dont les ors ciselés du sentiment jetaient leurs feux paisibles, trop discrets, indicibles, finalement non dits et on dit que les non-dits c'est l'amorce de la fin du un pour revenir aux deux qui se savent distincts, alors à cet amoureux je dis: Rends-nous le nous pour ce jeu de deux je, afin qu'ils ne fassent qu'un comme jadis. Adrienne Derrier |
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François France |
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Chaque amour est profondément et passionnément unique, en se posant comme le centre fantasmatique d’une toile dans laquelle la réalité se trouve prise tout entière. L’amoureux répète comme un vœu : « Je voudrais tant aimer, aimer enfin, à travers toi, l’espèce humaine "Qu’est-ce qu’une très belle histoire d’amour, sinon celle qui compose un monde sans jamais en fermer les portes ? Celle qui étend tout autour d’elle les liens les plus nombreux. Celle qui ainsi vire au poème. Celle dont la capacité de résonance et de réfraction est semblable à celle du poème." (Jean-Michel Maulpoix)
----- Message d'origine ----- A l'amoureux, qui a su croire au 2 magique du conjuguo, qui a pu mettre son ego parfois de côté pour que je s'oublie dans nous, dont les ors ciselés du sentiment jetaient leurs feux paisibles, trop discrets, indicibles, finalement non dits et on dit que les non-dits c'est l'amorce de la fin du un pour revenir aux deux qui se savent distincts, alors à cet amoureux je dis: Rends-nous le nous pour ce jeu de deux je, afin qu'ils ne fassent qu'un comme jadis. Adrienne Derrier |
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Jilber France |
Posté le: 9/7/2007 02:01 | Sujet du message: Le passage... | |
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"Pour la première fois me voilà, moi aussi, sur le chemin de l'aventure. Ce ne sont plus des coquilles abandonnées par les eaux que je cherche, sous la direction de M. Seurel, ni les orchis que le maître d'école ne connaisse pas, ni même, comme cela nous arrivait souvent dans le champ du père Martin, cette fontaine profonde et tarie, couverte d'un grillage, enfouie sous tant d'herbes folles qu'il fallait chaque fois plus de temps pour la retrouver... Je cherche quelque chose de plus mystérieux encore. C'est le passage dont il est question dans les livres, l'ancien chemin obstrué, celui dont le prince harassé de fatigue n'a pu trouver l'entrée. Cela se découvre à l'heure la plus perdue de la matinée, quand on a depuis longtemps oublié qu'il va être onze heures, midi... Et soudain, en écartant, dans le feuillage profond, les branches, avec ce geste hésitant des mains à hauteur du visage inégalement écartées, on l'aperçoit comme une longue avenue sombre dont la sortie est un rond de lumière tout petit." Alain-Fournier |
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babel |
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Paysages et toi
Les chevelures immobiles tout le long des autoroutes les lumières qui passent et repartent en gerbes le gris des fichus humides en novembre, le jardin boueux le bruit des ventres refermés se prouvent que Dieu existe.
La fatigue et la peur colmatent la ville des repères anonymes. Je voudrais quelqu'un mais pas n'importe qui : je veux n'importe toi.
Les radiateurs refroidis dans la montée des étages la braise des cigarettes sinueuse dans les ombres le vernis jaune du parquet l'après-midi, les salles vides comptent le temps écaillé.
J'ai beau chercher, les souvenirs sont habiles à se montrer oubliés. Je tiens à la main tous ces larges vides où retombent mes doigts
Des colonnes en faux marbre le va et vient des badauds dans les lampes halogènes se frottent aux portes closes Les robes rouges empesées moulent les aisselles moites sous la lune, la rue cache sans un bruit ces quelques choses.
Dans ton regard, la même douceur s'enfile de blessures en espoirs. Je viendrais demain blotti dans la foule, comme un jouet de bois, une distance, un bord avant la pente. Chez nous je préparerai la fête lente où les masques passés seront inutiles.
babel- 1990 |
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