| Auteur |
Message |
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| babel |
Posté le:
30/6/2007 21:37 | Sujet du message:
De la part des hibiscus… | |
Email:
babel@etoiles.net | |
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Le soleil a enfin quitté les draps de capiton, d’où depuis quelque temps, nul ne pouvait l’arracher. Après une décade normale en début de juin, le jour se levait, mais le soleil restait au lit. C’était à en pleurer : et le jour ne cachait ni ses sentiments ni ses larmes. Les matins de printemps, comme tous les jeunes enfants, ne sont jamais sérieux : ils en ont profité pour jouer dans l’eau et la boue. Plusieurs observateurs se sont doutés qu’une fois seuls, entre eux, la porte refermée, le jour a tout essayé pour sortir le soleil de sa torpeur, l’extraire de son lit. Menaces, supplication, promesses, charme et morsures : l’inventaire complet des scènes de ménage. Quand un couple traverse un creux, ça se voit toujours un peu au-dehors...
Sans doute est-ce cela qui a découragé leurs aînés, les midis, de se pointer en public, avec tous ces paparazzi, ces partisans impatients commentant le moindre éclat de leur vie privée. Dès lors, le milieu de journée ne se montrait guère : ni zénith, ni ombres courtes, ni chaleur. Service minimum. La suite est classique. Les dernières heures avant la nuit n’avaient pas assez d’attrait pour tisser la toile d’araignée où les nuages du soir s’enchevêtrent avant de flamber leurs ultimes tape-à-l’oeil. Peu après, bouche serrée, teint gris, œil terne, le jour se glissait dans les draps sombres du grand lit conjugal où se cachait le soleil.
Ce matin, Mister cagnard a enfin daigné se lever — sans un mot d’explication comme toujours —. Il est venu picoter les joues de nos collines de ses rayons mal rasés, pour le premier baiser à l’aube, puis s’est installé contre la façade, goguenard, dardant lentement de son regard doré autant que fier tout autour de lui les rues et le ciel, les passants et les balcons.
C’est pourquoi les hibiscus me chargent de vous demander d’être discrets, de ne pas le fâcher, de faire comme si de rien n'était, qu’il ne se réfugie pas à nouveau sous sa couette sombre. Ils ont un peu froid, et peinent à fleurir. D’avance merci pour eux.
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Françoise
Belgique |
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Ici, ce matin, le soleil se marie avec la pluie.... ils nous promettent un bel arc en ciel pour cet après-midi.
Je me demande si les hibiscus seront de la cérémonie. T'ont ils confiés quelque chose à ce sujet babel?
----- Message d'origine -----
Le soleil a enfin quitté les draps de capiton, d’où depuis quelque temps, nul ne pouvait l’arracher. Après une décade normale en début de juin, le jour se levait, mais le soleil restait au lit. C’était à en pleurer : et le jour ne cachait ni ses sentiments ni ses larmes. Les matins de printemps, comme tous les jeunes enfants, ne sont jamais sérieux : ils en ont profité pour jouer dans l’eau et la boue. Plusieurs observateurs se sont doutés qu’une fois seuls, entre eux, la porte refermée, le jour a tout essayé pour sortir le soleil de sa torpeur, l’extraire de son lit. Menaces, supplication, promesses, charme et morsures : l’inventaire complet des scènes de ménage. Quand un couple traverse un creux, ça se voit toujours un peu au-dehors...
Sans doute est-ce cela qui a découragé leurs aînés, les midis, de se pointer en public, avec tous ces paparazzi, ces partisans impatients commentant le moindre éclat de leur vie privée. Dès lors, le milieu de journée ne se montrait guère : ni zénith, ni ombres courtes, ni chaleur. Service minimum. La suite est classique. Les dernières heures avant la nuit n’avaient pas assez d’attrait pour tisser la toile d’araignée où les nuages du soir s’enchevêtrent avant de flamber leurs ultimes tape-à-l’oeil. Peu après, bouche serrée, teint gris, œil terne, le jour se glissait dans les draps sombres du grand lit conjugal où se cachait le soleil.
Ce matin, Mister cagnard a enfin daigné se lever — sans un mot d’explication comme toujours —. Il est venu picoter les joues de nos collines de ses rayons mal rasés, pour le premier baiser à l’aube, puis s’est installé contre la façade, goguenard, dardant lentement de son regard doré autant que fier tout autour de lui les rues et le ciel, les passants et les balcons.
C’est pourquoi les hibiscus me chargent de vous demander d’être discrets, de ne pas le fâcher, de faire comme si de rien n'était, qu’il ne se réfugie pas à nouveau sous sa couette sombre. Ils ont un peu froid, et peinent à fleurir. D’avance merci pour eux.
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| babel |
Posté le:
30/6/2007 22:03 | Sujet du message:
RE: De la part des hibiscus… | |
Email:
babel@etoiles.net | |
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Écoute-les chanter sous la douche : selon la chanson, tu sauras s'ils sont évités ou
invités. Mais je pense qu'ils trouveront un prétexte pour s'en aller tenter une énième
séduction des abeilles, bourdons et autres amis intimes qu'ils n'ont pas vus depuis
belle délurette... |
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anouk
Belgique |
Posté le:
30/6/2007 23:08 | Sujet du message:
RE: De la part des hibiscus… | |
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Chez moi ce sont les cousines à Noëmie qui font la haie d'honneur et se préparent en aussi en files indiennes pour se mettre en route vers Rochefort . . . Certaines même ont mis leurs ailes !
----- Message d'origine -----
Écoute-les chanter sous la douche : selon la chanson, tu sauras s'ils sont évités ou
invités. Mais je pense qu'ils trouveront un prétexte pour s'en aller tenter une énième
séduction des abeilles, bourdons et autres amis intimes qu'ils n'ont pas vus depuis
belle délurette...
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