L’eau pure de ton canal existe quelque part sous tes pas… Tu es un continent peu à peu exploré, où ta sueur dépose des oasis Tes rides sont les ruelles où courent tes souvenirs, à fleur de peau… Et parfois tu y cherches l’ombre, le frais, un peu de toi qui t’aille Plus haut, en surface, ça ressemble à une danse ou à une guerre, Le visage se fait et se défait, se couvre de vagues, de calmes tempêtes Dans l’embrun qui monte avec l’haleine en hiver, dans tes plaintes tu es un de ces mille chalutiers qui reviennent à leurs pontons les cales vides de s’être cherché ailleurs qu’en ses mers intérieures L’eau pure de tes canaux coule doucement sur tes joues |