Auteur |
Message |
| Trier par date décroissante |
babel |
|
La vie où je demeure n’a pas de prix : Dommage pour les temples des marchands. Ma maison, mon "Oikos", a sa propre logique, son "logos". Son “éco-logie”, en solde de tout compte. Mon écologie est autre chose que la passion des plantes vertes. Mon écologie ne pardonne pas le diesel en mangeant du boulgour : Elle ne condamne pas, ne pardonne rien, ne bénit pas plus : elle parle. C’est un art : l’art de penser en actes la maison commune. La maison commune aux paysans et aux jardiniers du dimanche Commune à la vallée et à la ville Commune aux loups et aux moutons Ce qui demande des chiens, ce qui demande des bergers Et ainsi va, va, va, et pirouette la boule de neige ! Demeure à nous tous, elle s’élève Remplie de toutes les variétés de la vie — la vérité est une variable dans la variété de la vie—
Cette maison commune est déjà bâtie C’est la terre, notre terre, ici Faite en sable, en lave, en brise et en lacs Faite en murs, en tisons, en souffleries et en puits À partager du Nord au Sud, selon le pointillé des méridiens De l’est à l’ouest selon le tropique de votre choix Après tout, c’est chez vous, dans cette maison
Elle est lézardée, c’est l’usure ; il faudrait la cimenter Avec un ciment de dialogue, avec des poignées de mains ! Elle est graffitée, salie de slogans et de poisons Nettoyer ses rivières et ses montagnes nous ferait du bien ! Elle est empoisonnée, elle s’étouffe, Ce serait une idée de lui redonner du souffle, de l’air ! Il en faut pour tous, petits et grands Eleveurs, moissonneurs, promeneurs, pêcheur, écriveurs et ouvriers Foncés ou clairs, hommes comme femmes champignons, mousses, animaux et humains coin de beauté, îlot de calme, espace de travail : Il y en a pour tous, retirons des plans sur la planète… Juste pour changer des plans sur les comètes...
J’ai un appartement dans l’immeuble de la vie, La vie qui pousse dans les champs, germe dans les bois, et fleurit sur les balcons Elle rit dans les cours de récréation, Elle passe ses journées à gagner une vie Que pourtant elle a déjà, Elle danse encore dans les maisons de retraite. Parce que la vie est la logique et la raison De la maison commune, La maison commune à chacun : Le vivat où il en va de la vie des vivants.
babel – 05/2007
|
|
|
François France |
|
Preuve que "l'homme habite poétiquement" (Hölderlin)
----- Message d'origine ----- La vie où je demeure n’a pas de prix : Dommage pour les temples des marchands. Ma maison, mon "Oikos", a sa propre logique, son "logos". Son “éco-logie”, en solde de tout compte. Mon écologie est autre chose que la passion des plantes vertes. Mon écologie ne pardonne pas le diesel en mangeant du boulgour : Elle ne condamne pas, ne pardonne rien, ne bénit pas plus : elle parle. C’est un art : l’art de penser en actes la maison commune. La maison commune aux paysans et aux jardiniers du dimanche Commune à la vallée et à la ville Commune aux loups et aux moutons Ce qui demande des chiens, ce qui demande des bergers Et ainsi va, va, va, et pirouette la boule de neige ! Demeure à nous tous, elle s’élève Remplie de toutes les variétés de la vie — la vérité est une variable dans la variété de la vie—
Cette maison commune est déjà bâtie C’est la terre, notre terre, ici Faite en sable, en lave, en brise et en lacs Faite en murs, en tisons, en souffleries et en puits À partager du Nord au Sud, selon le pointillé des méridiens De l’est à l’ouest selon le tropique de votre choix Après tout, c’est chez vous, dans cette maison
Elle est lézardée, c’est l’usure ; il faudrait la cimenter Avec un ciment de dialogue, avec des poignées de mains ! Elle est graffitée, salie de slogans et de poisons Nettoyer ses rivières et ses montagnes nous ferait du bien ! Elle est empoisonnée, elle s’étouffe, Ce serait une idée de lui redonner du souffle, de l’air ! Il en faut pour tous, petits et grands Eleveurs, moissonneurs, promeneurs, pêcheur, écriveurs et ouvriers Foncés ou clairs, hommes comme femmes champignons, mousses, animaux et humains coin de beauté, îlot de calme, espace de travail : Il y en a pour tous, retirons des plans sur la planète… Juste pour changer des plans sur les comètes...
J’ai un appartement dans l’immeuble de la vie, La vie qui pousse dans les champs, germe dans les bois, et fleurit sur les balcons Elle rit dans les cours de récréation, Elle passe ses journées à gagner une vie Que pourtant elle a déjà, Elle danse encore dans les maisons de retraite. Parce que la vie est la logique et la raison De la maison commune, La maison commune à chacun : Le vivat où il en va de la vie des vivants.
babel – 05/2007
|
|
|
jenofa France |
Posté le: 5/6/2007 07:44 | Sujet du message: RE: l'éco-logie | |
Email: verts.pb@free.fr | |
|
"L'homme est comme un feuillage. Il faut que le vent souffle pour que ça chante". Jean Giono. Merci Babel. Avec ton accord, j'envoie ce texte à mon ouèbemaistre attitré pour qu'il le mette sur mon blog de campagne. En illustration une Rosalia alpina sur un coreopsis. Photo prise dans la cours de ma maison alors que la Rosalia est une espèce relique!
----- Message d'origine ----- Preuve que "l'homme habite poétiquement" (Hölderlin)
----- Message d'origine ----- La vie où je demeure n’a pas de prix : Dommage pour les temples des marchands. Ma maison, mon "Oikos", a sa propre logique, son "logos". Son “éco-logie”, en solde de tout compte. Mon écologie est autre chose que la passion des plantes vertes. Mon écologie ne pardonne pas le diesel en mangeant du boulgour : Elle ne condamne pas, ne pardonne rien, ne bénit pas plus : elle parle. C’est un art : l’art de penser en actes la maison commune. La maison commune aux paysans et aux jardiniers du dimanche Commune à la vallée et à la ville Commune aux loups et aux moutons Ce qui demande des chiens, ce qui demande des bergers Et ainsi va, va, va, et pirouette la boule de neige ! Demeure à nous tous, elle s’élève Remplie de toutes les variétés de la vie — la vérité est une variable dans la variété de la vie—
Cette maison commune est déjà bâtie C’est la terre, notre terre, ici Faite en sable, en lave, en brise et en lacs Faite en murs, en tisons, en souffleries et en puits À partager du Nord au Sud, selon le pointillé des méridiens De l’est à l’ouest selon le tropique de votre choix Après tout, c’est chez vous, dans cette maison
Elle est lézardée, c’est l’usure ; il faudrait la cimenter Avec un ciment de dialogue, avec des poignées de mains ! Elle est graffitée, salie de slogans et de poisons Nettoyer ses rivières et ses montagnes nous ferait du bien ! Elle est empoisonnée, elle s’étouffe, Ce serait une idée de lui redonner du souffle, de l’air ! Il en faut pour tous, petits et grands Eleveurs, moissonneurs, promeneurs, pêcheur, écriveurs et ouvriers Foncés ou clairs, hommes comme femmes champignons, mousses, animaux et humains coin de beauté, îlot de calme, espace de travail : Il y en a pour tous, retirons des plans sur la planète… Juste pour changer des plans sur les comètes...
J’ai un appartement dans l’immeuble de la vie, La vie qui pousse dans les champs, germe dans les bois, et fleurit sur les balcons Elle rit dans les cours de récréation, Elle passe ses journées à gagner une vie Que pourtant elle a déjà, Elle danse encore dans les maisons de retraite. Parce que la vie est la logique et la raison De la maison commune, La maison commune à chacun : Le vivat où il en va de la vie des vivants.
babel – 05/2007
|
|
|