Il est né à Bruxelles le 27 juin 1936
Sa carrière musicale commença de manière on ne peut plus étonnante. En effet c'est suite à une panne de voiture que Julos se met à chanter sur les places de Provence pour payer la réparation.
En 1964, il enregistre ses premiers 33 et 45T. Trois ans plus tard il sort "Julos chante Julos". Depuis, il produit environ deux albums en trois ans.
Citons "L'enfant qui veut vider la mer", "Julos chante pour vous", "Chandeleur 75", "Les communiqués colombophiles" ou encore "La p'tite gayole", album chanté uniquement en wallon.
Ces albums se présentent comme des montages de chansons, de poèmes récités, de monologues humoristiques, de « prises de sons et d'extraits de voix »... Chaque album est ainsi une ambiance, plus qu'un concept, qui traduit de multiples façons un état d'âme particulier où se mêlent révolte, tendresse et humour. Contrairement à d'autres chanteurs dits « à texte », Il accorde toute son importance à la musique : deux albums instrumentaux sont même parus de ses mélodies (ex : "L'univers musical").
Il a sa propre maison d'édition de disques et de livres échappant ainsi aux obligations des majors de la publication. Il continue d'habiter dans son village de Tourinnes-la-Grosse en Wallonie, et intervient lui-même tout simplement sur le forum de son site internet.
Il est difficile de classer les auteurs contemporains mais Julos, par ses idéaux, se range dans la grande famille des Humanistes. Il se bat à corps et à cris pour le respect de l'Homme et pour nous ouvrir les yeux sur la misère du monde.
C'est lors de la Chandeleur 1975, à la suite du meurtre de sa compagne Loulou (Louise-Hélène France) par un déséquilibré que son style devient encore plus profondément humaniste.
Il écrit cette nuit-là une lettre ouverte à propos de la culpabilité de notre société qui arme les mains des assassins. Nombre de ses chansons et de ses textes se rapportent à cette "séparance" (mot qu'il a inventé et qu'il utilise souvent).
Après ce drame, il voyagera, en particulier au Québec et renforcera ses liens avec les chanteurs francophones de la culture du Québec.
À la mort du roi Baudouin, il a été choisi comme symbole du peuple belge pour chanter un hommage au défunt.
Cet artiste qui a proposé un hymne national wallon aux paroles simples et pacifiques a par ailleurs été anobli en juillet 2002 par le Roi Albert II et peut porter le titre de Chevalier. Il a aussi signé le Manifeste pour la culture wallonne en 1983.
Les facettes de Julos, c'est l'écologie, c'est l'amour, c'est la paix dans le monde, les droits de l'homme, la tendresse, la nostalgie et l'avenir, et encore l'humour. C'est Julos «de son petit coin», avec des monologues et des chansons aux accents chauds du dialecte. C'est Julos le voyage, voyage où il traîne ses racines de pays en pays.
Le monde de Julos est un monde où il ne peut que faire bon vivre. L'esprit Beaucarne, notion encore trop peu répandue, devient sans doute, au fil du temps, un mode de vie : voir le beau et le bon avant de découvrir le négatif des choses. Prendre ce qu'il y a de meilleur, ouvrir les yeux pour regarder, voir ce que la mère nature nous offre de fantastique. L'esprit Beaucarne, c'est aussi plonger dans ses racines pour mieux découvrir l'universel. S'il chante la Wallonie aux Chinois, aux Brésiliens ou, bien plus proches de nous, aux Français, c'est que dire ses racines est un besoin commun à tous les peuples, une force populaire qui rapproche les gens.
Enfin, il y a le Julos des réalités, des actualités, du bout de la vie. Le Julos qui n'hésite pas à dire, avec des mots simples la cruauté et la violence. Qui met en évidence les massacres et les mutilations aux quatre coins de la planète.
Heureusement, les temps évoluent, et les budgets militaires ont une agréable tendance à rétrécir. Préférons donc le Julos de la vie, de l'humour-amour ou de l'amour-humour :
Pour le reste, Julos est depuis le début - avant l'heure - l'infatigable apôtre de l'écologie, de l'amour entre les hommes, un vélorutionnaire d'avant-garde.
La vélorution, c'est ce besoin de faire du vélo à la place de la voiture, c'est le nom de ces actions qui cherchent
Julos Beaucarne échappe aux modes qu'il nome lui-même "maladies mentales entretenues par le commerce", vivant délibérément selon ses mots dans un âge post-industriel.
On lui doit, sous une allure de facétie terriblement sérieuse, la création de deux "mouvements" sans cartes ni membres répertoriés : Le Front de Libération de l'Oreille, et le Front de Libération des Arbres Fruitiers, dont les initiales Flo et Flaf sont devenues le titre d'un journal où il laisse aller sa plume, et publie certains textes d'amis poètes reconnus ou, très souvent, inconnus du grand public.
Julos s'est aussi essayé à la sculpture avec des objets de récupération et détournés de leurs usages premiers. Il a ainsi créé dans un champ, à la ferme de Wahenge, un ensemble de 36 pagodes post-industrielles à partir de tourets de chantiers récupérés et empilés par ordre de taille décroissante dont une photo se trouve sur la feuille qui vous a été distribuée.
Julos a maintenant 71 ans et se porte comme un charme malgré sa récente hospitalisation. Il vient de terminer sa tournée au Québec intitulée "Le jaseur boréal".
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