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jacqu'île France |
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dans mon arche de Noé, de ma tour de controle, c'est à dire quand je fais la traite des chevres ces beaux matins, viennent me saluer, excusez du pas assez, le soleil, tourterelles,poule et coq faisan un peu plus loin, moutons, deux poules d'eau et passereaux qui passent en revue les crottes au sol.. ça se perche, ça cause de tout de rien, ça me dit: t'occupes pas de nous , fais ton travail, nous avons tant à faire, alers retours, salut, bonjour.... eh oh, les linguistes ? ne dit on pas une labiale, des labiaux ? c'est donc ça labiaux-diversité, diversité des langages qui sortent des lèvres...et qui se promènent dans la nature...ou sur le forum, ou sur le partout à la fois...ouh la la, quelle gamberge! et quand je coupe l'herbe, j'épargne quelquefois labelle ombellifère, le cardère isolé, des marguerites ou paquerettes...histoire de garder de vraie vue de la bio diversité, la mauvaise herbe est elle seulement un végétal au mauvais endroit au mauvais moment sanctionné par un mauvais propriétaire-gérant de passage.... bon, le soleil est déjà haut.. à vous le studio pour le front de libération des mauvaises herbes djak |
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François France |
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LES OMBELLES (FRISSONS À PEINE)
L’été, au point du jour, l’entrebâillement du volet laisse apercevoir dans la prairie qui jouxte la maison, à peine au-dessus de la pelouse obscure et floue, cette moucheture claire qui remue doucement, qui paraît ondoyer comme un bel amas de bulles. Et confusément (car cette part de monde vue ainsi ne peut être que confuse), on songe, non à des rois blancs, mais à quelque lémure, une succube qui se montrerait là dans cette ombre propice aux vivantes apparitions imprécises et plausibles ; femme ou peu s’en faut, presque tangible, comme jaillie d’un autre monde, retournant du fin fond (mais de quoi ?), ressortant de sombres abysses ; un peu blême, un peu frêle, dénuée des riches coloris de chairs vives ; quoique cet effet, certes furtif et lui-même sans grand relief, ne fasse nullement peur et ne manque pas d’attirer le regard.
Loin de la lance des glaciers, c’est un minuscule parasol disséminé dans la demi-obscurité ; parasol ondoyant, semblable à une méduse moirée, libre, soulevée par la brume flottante dans la résille du monde. Un bouquet de pléiades, aussi bien, plus accessibles, moins hautaines et, c’est net, plus animées que celles susceptibles de leur faire pendant par-dessus les sapins lorsque le drap du jour sera tendu.
Nous sommes à l’orée d’une sorte de gazon céleste où flotteraient, accessibles aux doigts, frêles, non des étoiles mi-divines, mais une infime nébuleuse au vent mouvante, et gracile, claire réellement comme un nuage de lait ou les touffes de toison que les brebis accrochent aux genévriers des causses.
----- Message d'origine ----- dans mon arche de Noé, de ma tour de controle, c'est à dire quand je fais la traite des chevres ces beaux matins, viennent me saluer, excusez du pas assez, le soleil, tourterelles,poule et coq faisan un peu plus loin, moutons, deux poules d'eau et passereaux qui passent en revue les crottes au sol.. ça se perche, ça cause de tout de rien, ça me dit: t'occupes pas de nous , fais ton travail, nous avons tant à faire, alers retours, salut, bonjour.... eh oh, les linguistes ? ne dit on pas une labiale, des labiaux ? c'est donc ça labiaux-diversité, diversité des langages qui sortent des lèvres...et qui se promènent dans la nature...ou sur le forum, ou sur le partout à la fois...ouh la la, quelle gamberge! et quand je coupe l'herbe, j'épargne quelquefois labelle ombellifère, le cardère isolé, des marguerites ou paquerettes...histoire de garder de vraie vue de la bio diversité, la mauvaise herbe est elle seulement un végétal au mauvais endroit au mauvais moment sanctionné par un mauvais propriétaire-gérant de passage.... bon, le soleil est déjà haut.. à vous le studio pour le front de libération des mauvaises herbes djak |
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élargissments |
Posté le: 24/5/2007 04:08 | Sujet du message: RE: labiauxdiversité | |
Email: babel@etoiles.net | |
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Et les insectes, au crissements variés, les oublies-tu ? La mouche zonzonne dans le calice des flaques les multipattes, caparacés avec ou sans ailes, ceux gratouillant, chatouillant, rampant, grouillant, piquant, picotant, dans la toison des bêtes, dans le fouillis des herbes, tout est chevelure et chaque insecte est un pou royal buvant dans les ridules des champs, des bois et des peaux toute la vie du monde… La blatte de la cuisine ne te remercie pas pour cette abondance sucrée oubliée sous le meuble : au pays des blattes, on mange, on féconde, on peuple. Remercier, n'est pas au programme. le papillon l'as tu nommé, celui qui cette nuit s'est empêtré dans le rideau... Et sous les pierres, cahin-caha, issus de la préhistoire les petits cloportes clairs et gris... Et puis, encore, toutes ces arachnides vivant à pleines toiles, en plus des insectes savoureux... Jamais Jaques tu ne seras seul sur la terre où les hommes n'osent s'avouer que dans leurs phobies qu'ils habitent le monde des milliards de milliards de bestioles... |
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jacquile France |
Posté le: 24/5/2007 07:20 | Sujet du message: RE: labiauxdiversité | |
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sans oublier le touréidus sapiensis, le millefolium perforatum mon ami millepertuis, le bleuet dit casse lunettes, le cabaret des oiseaux cardère mon cousin, le sarkosis débridus, l'alouette des champs, le cormoran huppé-dla-jet-set, l'huitrier-pie multicolore, l'ail des ours, l'ours brun, pour ne parler de que de ma famille rapprochée.. attention, un intrus se cache dans le message, attention djak
----- Message d'origine ----- Et les insectes, au crissements variés, les oublies-tu ? La mouche zonzonne dans le calice des flaques les multipattes, caparacés avec ou sans ailes, ceux gratouillant, chatouillant, rampant, grouillant, piquant, picotant, dans la toison des bêtes, dans le fouillis des herbes, tout est chevelure et chaque insecte est un pou royal buvant dans les ridules des champs, des bois et des peaux toute la vie du monde… La blatte de la cuisine ne te remercie pas pour cette abondance sucrée oubliée sous le meuble : au pays des blattes, on mange, on féconde, on peuple. Remercier, n'est pas au programme. le papillon l'as tu nommé, celui qui cette nuit s'est empêtré dans le rideau... Et sous les pierres, cahin-caha, issus de la préhistoire les petits cloportes clairs et gris... Et puis, encore, toutes ces arachnides vivant à pleines toiles, en plus des insectes savoureux... Jamais Jaques tu ne seras seul sur la terre où les hommes n'osent s'avouer que dans leurs phobies qu'ils habitent le monde des milliards de milliards de bestioles...
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