(À l’arrière-plan, la rivière calme)
Le quintanier de vigoureux désir, puissant, dague acérée, rude crinière de poils drus, fait front tout seul : furie de chiens déhardés, piques à pointe affilée, javelots, poignards prestes égorgeurs. Sa gaucherie, c’est le charme des ingénus.
Son boutoir a détruit, de toute sa puissance de groin, clame-t-on, la jeune vigne, des potagers, massifs de roses ; et combien de myrtaies !
Qu’aurait-il pu – sinon trotter, humer, ruiner : s’en tenir à la terre ? Solitaire d’amour, il n’a pas la passion des pulpes flasques et gluantes,.
Quand il s’abreuve au ruisseau, d’emblée il opte pour la berge convexe d’un méandre bien à l’ombre où le diluvium a tissé une carpette de shāh : l’arène, la fange, le regain flétri, d’autres fragments de monde. Le vent qui vient avec le courant l’alerte si se fait proche un ennemi à la face analogue. Il peut contempler l’antérieur et le futur, le flux qui arrive et celui qui part. Et il bondit dans son image qui prétend s’éclipser. Il la cloue à la carpette. Et il trempe dans la durée sa hure armée, sa hure à bout de carbone.
Sa sauvegarde, c’est l’angoisse. Il est l’angoisse faite chair, et ses changes sempiternels. Qu’une force agressive poigne, serait-ce aux confins de son fief, il jaillit pour la découdre avant même qu’elle bée. L’angoisse l'incendie. Ses gemmes prennent feu à l’air acide du combat ; à l’instant où il chargera, à l’acmé jouissif de la fougue, elles fulmineront leurs crachats de spinelle.
----- Message d'origine ----- Beaucoup de gens ont cru me voir ces jours…illusion ?
remettons les choses d'aplomb et d'équerre
je m'appelle babel tout minuscule le soleil met le temps qu'il veut le temps qu'il peut autant qu'il pleut
à me prévenir qu'il peut venir
un des 6 milliards de concierges de la tour du même nom
j'ai de bière du jus de fruit et du vin pour toi, la nappe est mise
je ne suis partie pise d'aucun parti
je vogue sur l'intuition du volcan coule en mes veines ardente j'ignore l'institution des canaux obligés les laves figées résidentes langues uniques de feu glacial
je réside
— hors voyages intérieurs et autres — à @-Tourrines-la-Grosse, 9 allée de Wahenge, 6ème pagode
à partir de moi-même
et à ce jour
consanguin de toute chose
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