SOUPIRAIL
Ce coup-ci, je ne permettrai pas à l’azur entrevu d’une génoise à l’autre, dans l’unique preuve de l’itération, emportant la vue plus loin que toute orée, plus loin que tout lointain, attrait et duperie d’apesanteur et d’envol, ce coup-ci, je ne lui permettrai pas de me hanter, m’infecter par auspice d’éclat. Je ne permettrai pas à l’essor des parfums, à la brise brassée par la rumeur et les rémiges, à l’éclair noir d’un oiseau-faux qui fend le ciel entre les toits de m’attirer par avenues, ruelles et venelles pour me faire rêver un ailleurs sans les confettis d’ombre bleue de soleil sur tes lombes, sans nous – moites nous émouvant dans l’arceau mutuel de nos bras –, sans les détails opulents de la terre, et ce désir : parler leur secrète foison.
----- Message d'origine ----- DES CHOSES D’EN-HAUT.
Les oiseaux sont au jour Ce que les étoiles sont à la nuit. Joyeux, à tire-d'aile, ils plongent Longeant l’abîme des toits Y voguant plus qu’ils n’y volent. Ils brodent et brocardent le ciel, Son basin d’azur, son indigo bouffant.
Les étoiles, elles… Elles se contentent, Joyaux sur un cou d’Africaine, De lentement glisser Le long de cette paroi prune entourant la lune. Elles vont en silence, en catimini, Refusant avec noblesse l’effort inutile de voltiger, Tout autant que celui de vraiment se figer.
Les étoiles sont, Silencieux et dérivant, Des oiseaux offerts à la nuit.
Les oiseaux sont, Étincelantes et crépitantes, Des étoiles offertes au jour.
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