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babel |
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La teinte du monde
Les cheveux de Poséidon ont déroulé Sur tes épaules de sables à grands galops. Je m’en souviens, c’était avant, longtemps avant Quand il n’y avait avant pas un seul avant
Baisse les yeux : mire ! Autour de la lune, Reflet ciré sur l’eau : Il est là, elle est là, Mien sur tien, nuance sur neume, ton sur ton Baisse les yeux, scrute le ciel dans les vagues :
Mire, mire, et sort les boulets, le charbon On fera des braises, tirant sur le mauve Relève le col de ta veste chinoise Empesée de coton de suie et de suée
Il est là. Je m’en souviens, c’était … C’était avant le tout premier avant Tapi Chantant sur les reflets des blessures nègres Verni Rasant le menton d’un jazzman brindezingue Serti Rivet d’un blouson qui annonce la hanche Tapis Priant sur quelques céramiques éblouies Blotti Dans un acier que les lampes hallucinent Tissé Pleurant de rire sous un maquillage trop fort
Tout ce sang, cette noblesse, baisse les yeux Regarde le, regarde-là droit dans les yeux Je sens toujours les colères de Poséidon Dérouler les cheveux parfumés de la mer
Je m’en souviens : j’en viens. Je sais Quand son heure viendra se tatouer sur ma peau Ruisseau sur la grève de ton chèche touareg Baisse les yeux, regarde mon ombre. Oui, là
Je suis Bouclé des colères qui se disent la nuit Qui est là, que tu bois, que tu vois, et tu la prends Cette pilule pastel qui te fait dormir Telle autre qui te dresse parmi les vrais hommes Avec un carré posé sur le coin du billard
Si tu le veux, dis-le : que veux-tu ?
Alors, dans les cheveux démêlées de Vénus Dans le long varech ramenant sur la plage Le regret jeté en gerbe, en haute mer À la plume taillée de puffin tu traceras Des vérités éternelles pour marée basse : Tu la vois, maintenant, la teinte du monde… |
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nayan Belize |
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Teintoriente la vie
nayan
----- Message d'origine ----- La teinte du monde
Les cheveux de Poséidon ont déroulé Sur tes épaules de sables à grands galops. Je m’en souviens, c’était avant, longtemps avant Quand il n’y avait avant pas un seul avant
Baisse les yeux : mire ! Autour de la lune, Reflet ciré sur l’eau : Il est là, elle est là, Mien sur tien, nuance sur neume, ton sur ton Baisse les yeux, scrute le ciel dans les vagues :
Mire, mire, et sort les boulets, le charbon On fera des braises, tirant sur le mauve Relève le col de ta veste chinoise Empesée de coton de suie et de suée
Il est là. Je m’en souviens, c’était … C’était avant le tout premier avant Tapi Chantant sur les reflets des blessures nègres Verni Rasant le menton d’un jazzman brindezingue Serti Rivet d’un blouson qui annonce la hanche Tapis Priant sur quelques céramiques éblouies Blotti Dans un acier que les lampes hallucinent Tissé Pleurant de rire sous un maquillage trop fort
Tout ce sang, cette noblesse, baisse les yeux Regarde le, regarde-là droit dans les yeux Je sens toujours les colères de Poséidon Dérouler les cheveux parfumés de la mer
Je m’en souviens : j’en viens. Je sais Quand son heure viendra se tatouer sur ma peau Ruisseau sur la grève de ton chèche touareg Baisse les yeux, regarde mon ombre. Oui, là
Je suis Bouclé des colères qui se disent la nuit Qui est là, que tu bois, que tu vois, et tu la prends Cette pilule pastel qui te fait dormir Telle autre qui te dresse parmi les vrais hommes Avec un carré posé sur le coin du billard
Si tu le veux, dis-le : que veux-tu ?
Alors, dans les cheveux démêlées de Vénus Dans le long varech ramenant sur la plage Le regret jeté en gerbe, en haute mer À la plume taillée de puffin tu traceras Des vérités éternelles pour marée basse : Tu la vois, maintenant, la teinte du monde…
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