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babel France |
Posté le: 26/4/2007 23:05 | Sujet du message: RE: Du sexe des anges | |
Email: babel@etoiles.net | |
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je te suis, en restant moi : sous les plumes des anges, que de gigolettes... les paradis et leurs citoyens sont les couleurs des étendards, des drapeaux dont on enroule au choix les berceaux ou les cercueils... "Où va ton univers ? où va ton paradis ? Pour qui bat ton coeur, tout le chemin des chemins de la vie ?" (dixit Glenmor) |
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cqfd France |
Posté le: 26/4/2007 05:30 | Sujet du message: Du sexe des anges | |
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- et autres sidérations philosophiques
Les anges ont-ils un sexe ? C’est à dire, faut-il dire : les anges ont-ils ou les anges ont-elles ? Les anges ont-elles un sexe à piles ? Les anges ont-ils un sexe XXL ? Le halo les gêne-t-il Quand ils s’aiment À tire d’aile et qu’ils S’envoient sans voix Au 7ème ciel ?
– ou comment se poser correctement les questions les plus inutiles au moment même où un homme en tue un autre, en sème un autre ou en aime un autre, ça dépend…
… peut-être du sexe des anges.
----- Message d'origine ----- Tous deux venus de cultures méditerranéennes, l’évangélisme étasunien et l’islam radical sont de proches cousins. Descendant de Caïn, leurs générations actuelles se ressemblent comme des frères ennemis. Pourtant, il fut un temps où ils ressemblaient bien plus à Abel. Le balancier entre sexualité et mort rythme l’histoire des cultures nées entre Palestine et Arabie, dans les mêmes dunes, relues par les Grecs, et ensuite emballées pour l’import-export. Le kamikaze voilant ses épouses les veut ardentes sous leurs voiles violents, réservant la luxure à des moments privés et sacrés, avant et après que, pour un dieu clément et miséricordieux, il se donne une mort meurtrière. Le wasp (‘white-anglo-saxon-protestant’, équivalent américain de la caste des brahmanes) puritain ne veut pas regarder une femme nue, mais admire le fusil brillant placé au dessus de sa cheminée. Ses hymnes font rimer « cible » avec « bible ». Il rêve parfois à la juste colère d’un dieu, crucifié là-bas par amour, dit-on, mais chez lui, paré pour l’autodéfense. Totems et tabous mêlés, chacun trouve son salut et son « bonheur » dans le combat qui les unit. Parfois, le socle d’une telle violence retombe sur ceux qu’elle fédère, clapotis débordant du chaudron, tuerie dans une école américaine, combats fratricides au Moyen-Orient. Totem, le plaisir de tuer la conscience tranquille. Totem, l’épée de l’ange exterminateur. Tabou, les charmes langoureux des amis ou des ennemis. Tabou, le sexe des anges. Puisque les stylos sont en vente libre, pourquoi prendre les armes, le vacarme suivi de silence sans appel ? Par l’encre et le papier, au contraire, on sait comment émousser, émasculer la colère et ses échos : faire d’un totem un tabou et inversement, et du tout un feu dans la marge, griffonné avec ardeur.
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babel |
Posté le: 25/4/2007 22:37 | Sujet du message: Fragments d'Arles II | |
Email: babel@etoiles.net | |
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Tous deux venus de cultures méditerranéennes, l’évangélisme étasunien et l’islam radical sont de proches cousins. Descendant de Caïn, leurs générations actuelles se ressemblent comme des frères ennemis. Pourtant, il fut un temps où ils ressemblaient bien plus à Abel. Le balancier entre sexualité et mort rythme l’histoire des cultures nées entre Palestine et Arabie, dans les mêmes dunes, relues par les Grecs, et ensuite emballées pour l’import-export. Le kamikaze voilant ses épouses les veut ardentes sous leurs voiles violents, réservant la luxure à des moments privés et sacrés, avant et après que, pour un dieu clément et miséricordieux, il se donne une mort meurtrière. Le wasp (‘white-anglo-saxon-protestant’, équivalent américain de la caste des brahmanes) puritain ne veut pas regarder une femme nue, mais admire le fusil brillant placé au dessus de sa cheminée. Ses hymnes font rimer « cible » avec « bible ». Il rêve parfois à la juste colère d’un dieu, crucifié là-bas par amour, dit-on, mais chez lui, paré pour l’autodéfense. Totems et tabous mêlés, chacun trouve son salut et son « bonheur » dans le combat qui les unit. Parfois, le socle d’une telle violence retombe sur ceux qu’elle fédère, clapotis débordant du chaudron, tuerie dans une école américaine, combats fratricides au Moyen-Orient. Totem, le plaisir de tuer la conscience tranquille. Totem, l’épée de l’ange exterminateur. Tabou, les charmes langoureux des amis ou des ennemis. Tabou, le sexe des anges. Puisque les stylos sont en vente libre, pourquoi prendre les armes, le vacarme suivi de silence sans appel ? Par l’encre et le papier, au contraire, on sait comment émousser, émasculer la colère et ses échos : faire d’un totem un tabou et inversement, et du tout un feu dans la marge, griffonné avec ardeur. |
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