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Forum créé le 15/10/2003 12:08

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Auteur Message
   Trier par date décroissante
Françoise
Belgique
Posté le:
31/3/2007 00:23
Sujet du message:
RE: Show must go on
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Email:
francoise.michel@swing.be
 
Les méthodes « coup de poing » d’intimidations policières deviennent de plus en plus fréquentes en Belgique aussi.
Paradoxalement, il existe une campagne visant à intégrer dans la conscience de la population que les services de police et de l’armée font un travail « social » de prévention.

La vraie question à se poser n’est-elle pas : Qu’est-ce qui engendre les phénomènes de trafic de stupéfiants, d’infractions à la législation économique, d’immigration clandestine ?

En 1997, Bourdieu disait à propos de l’Europe qui se mettait en place qu’il fallait « refuser la pensée de banquier qui, sous couvert de néolibéralisme, fait de l’argent la mesure de toutes choses, de la valeur des hommes et des femmes sur le marché du travail et, de proche en proche, dans toutes les limites de l’existence »




----- Message d'origine -----
Je ne crois pas qu'il s'agisse en l'occurence de "l'institution policière" en soi, mais de la façon dont le ministre de l'Intérieur lui ordonne depuis des mois de fonctionner : "faire du chiffre", certes, mais aussi intimider, rouler des épaules, laisser croire à chacun des policiers que "tout est permis" (pour lui) face à la "racaille" et aux "voyous" ; en un mot, de durcir l'appareil d'Etat au service d'un ordre social qui pourrit l'ensemble des rapports et engendre, en effet, frustrations, haine, mépris, conduites provocantes, vengeance ; j'en passe, et des meilleures. La misère sociale n'a jamais été atténuée par l'usage immodéré des appareils de répression, même lorsque ces derniers ne sont pas des organisations fascistes ou au service d'un dictateur avéré.


----- Message d'origine -----
Bonsoir Jean-Yves
L'histoire de Mathias Quillard est sur tout un tas de forums du web. Copiée collée, par ses soins à plusieurs reprises, sur des sites soit militants liés aux droits de l'homme, ou bien culturels et artistiques, avec quelque fois de rares détails en plus ou en moins. C'est l'histoire d'un bar à musique qui est dans le collimateur de la police, puisque les descentes de police y sont nombreuses. Mais ce n'est pas à Vichy que nous retournons : nous n'avons rien à gagner à bâtir notre critique sur du faux. Vichy avait une porte donnant sur la cour où l'on fusille, une cave pour torturer et un accès aux gares dont on ne revient pas.
Nous sommes en fait proches de ce qui était le lot commun jusqu'à la fin des années 70, jusqu'à, en France, Messieurs Pandraux et Pasqua à la tête de la police. Toute la méthode y est : sélection d'une cible où un type de délit pourra être statistiquement être plus présent (ici stupéfiants, infractions à la législation économique, et étrangers en situation irrégulière), utilisation du pouvoir conféré dans les limites de la loi, mais de façon violente, destinée à affirmer le primat de l'ordre sur toute autre manifestation sociale, indifférence aux événements légaux empêchés de fait par cette action.
Je crains que ces situations ne deviennent plus fréquentes. Pour deux raisons :
Un. Comme tous les corps de métiers (même artistiques, éducatifs et culturels) il est demandé aux policiers de faire du "chiffre". Nous avions l'habitude de systèmes où soit l'humain, soit une idéologie était au centre. C'est fini. Maintenant, règne le chiffre.
Deux. Après de multiples petits incidents, la soirée de combat de rue contre la police amène les policiers à se sentir mal aimés, interdits par "les gens" d'arrêter un fraudeur, pris à partie, parfois violemment, perçu comme ennemis lorsqu'ils arrêtent une personne en faute, exécutent une procédure. Leur sentiment d'exaspération augmente, et avec lui, l'envie de montrer que finalement, c'est à eux qu'est confié l'ordre public.
Voilà pourquoi je pense qu'il nous faut remettre d'urgence l'humain au centre de nos actes : l'humain qu'il soit policier ou voleur. Il faut briser la spirale naissante de la haine entre ceux qui ont pour fonction de protéger (on est parfois heureux de les voir arriver, soyons honnêtes), et ceux qui, une fois protégés, peuvent faire ce qu'ils ont à faire : tout simplement vivre. Il faut la briser parce que c'est de la haine. Il faut la briser parce qu’en toute franchise, si quelqu'un nous vole, nous portons plainte : alors, à quoi bon jouer ensuite les détracteurs de l'institution policière ? Il faut briser toute spirale où nous allons nous affrontant : d'ailleurs, quand nous en aurons fini avec tous ces mépris, la police sera inutile.


 

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