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Forum créé le 15/10/2003 12:08

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   Trier par date décroissante
J-Yves Lievaux
France
Posté le:
30/3/2007 09:18
Sujet du message:
Spectacle interrompu
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Email:
j-y-lievvaux@wanadoo.fr
 

 
 


 
----- Original Message -----
From: "emouvance" <_emouvance@wanadoo.fr_ (mailto:emouvance@wanadoo.fr) >
A lire et a envoyer sur son reseau et même aux institutionnels pour les
informer et qu'ils reagissent aussi. Je viens de recevoir çà :
Concert à Grenoble:
(...) Je devais donc jouer vendredi dernier (16.03.07) au Brin de
Zinc à Chambéry avec le groupe Tikipoon dans le cadre
d'un festival reggae.
Rien à signaler jusque là, mise à part une petite
discussion de comptoir avec le responsable de salle dans l'après-midi, juste
avant nos balances, qui me signalait la venue régulière (et notamment la
veille) de la police nationale aux soirées organisées par le Brin de Zinc.
Une
police décrite au passage comme relativement agressive lors de ses
visites... 22 h 30 : nous entamons notre concert. 20 mn de set et toujours
rien à
signaler... Et soudain, que nous commençons notre huitième
morceau, les lumières s'allument brusquement, et le responsable de salle
monte sur scène, nous annonçant au micro :
"Nous sommes désolés mais la police va devoir procéder à un contrôle
généralisé."
Je vous dirais au passage que près de 180 personnes étaient présentesà ce
moment là !!! Et, en effet, nous voyons alors
rentrer dans la salle trois policiers en uniformes et armés (est-ce avec ce
genre de provocations que l'on va calmer le climat d'insécurité dont la
France se fait l'écho ?), et qui procèdent alors bel et bien aux contrôles
proprement dit.
Evidemment, 180 personnes à interroger, c'est long... 40 minutes
s'écoulent durant lesquelles nous patientons tous, nous
musiciens et spectateurs,enespérant que le concert puisse reprendre.
Et au terme de cette véritable inspection en
salle, on aggrave encore les faits en voyant avec stupéfaction les policiers
monter sur scène et venir nous interroger à notre tour !!!
Le type de questions posées ? Je vous le cite dans le mille !!!
"Qui êtes vous ? D'où venez vous? Avez vous signé un contrat pour le concert
de cesoir ?
Etes vous en association ? Quelle est votre activité ?
Qui est le président ?
Détenez vous la licence d'entrepreneur ?" Nous
tâchons d'être le plus clair sur la situation en répondant aux différentes
questions (amis artistes de tous bords, je ne vous fait pas de dessins, c'est
effectivement très facile quand on est en pleine prestation de se préoccuper
de ce genre de problématiques. ..) en restant le plus courtois
possible. Suite à quoi le policier prend congé et descend du plateau, tout
en n'oubliant pas au passage de relever l'identité, l'adresse du
domicile du chanteur du groupe et son numéro de téléphone.
Et le concert reprend, pour finalement arriver à son terme 45 minutes
plus tard...
Ma question et ma remarque sont simples :
MAIS A QUI AVONS NOUS AFFAIRE ? A LA POLICE?
AUX RENSEIGNEMENTS GENERAUX ?
A LA DIRECTION DEPARTEMENTALE DU TRAVAIL ?
Et à quoi rime cette manière de procéder ?
IL S'AGIT UNE FOIS ENCORE
D'UNE VERITABLE AGRESSION AUX LIBERTES INDIVIDUELLES, A
LA PROPRIETE PRIVEE ET PLUS ENCORE D'UN VERITABLE DENI DE L'OBJET
ARTISTIQUE !!! A T-ON ENCORE LE DROIT D'ËTRE ARTISTE EN FRANCE
AUJOURD'HUI, ET POUR COMBIEN DE TEMPS ?
J'ai mal pour la culture française, et j'ignore
encore le traitement..
C'est pourquoi je m'associe à tous ceux qui ont
déjà souffert de ces procédures, de ce véritable abus de pouvoir et de
cette atteinte à la démocratie, qu'ils soient artistes ou
techniciens,pour lancer un appel :
MOBILISONS NOUS !!!
QU'ATTENDONS NOUS POUR REAGIR ? LE RETOUR DES
GESTAPO ET DU REGIME DE VICHY ?
CAR LES METHODES SONT LES MÊMES ! ALORS AGISSONS !
Mathias Quillard, Grenoble (3Cool
Millyna
Attention changement :
Le site officiel de Jean-Marie Loubry & Les Millynards est le suivant :
_http://jmloubry.com_ (http://jmloubry.com/)
[Les parties de ce message comportant autre chose que du texte seul ont été
supprimées]




.

__,_._,___
-------------------------------------------------------------------------
--------------
Orange vous informe que cet e-mail a été contrôlé par l'anti-virus mail.
Aucun virus connu à ce jour par nos services n'a été détecté.
 

babel
Posté le:
30/3/2007 14:09
Sujet du message:
Show must go on
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Email:
babel@etoiles.net
 
Bonsoir Jean-Yves
L'histoire de Mathias Quillard est sur tout un tas de forums du web. Copiée collée, par ses soins à plusieurs reprises, sur des sites soit militants liés aux droits de l'homme, ou bien culturels et artistiques, avec quelque fois de rares détails en plus ou en moins. C'est l'histoire d'un bar à musique qui est dans le collimateur de la police, puisque les descentes de police y sont nombreuses. Mais ce n'est pas à Vichy que nous retournons : nous n'avons rien à gagner à bâtir notre critique sur du faux. Vichy avait une porte donnant sur la cour où l'on fusille, une cave pour torturer et un accès aux gares dont on ne revient pas.
Nous sommes en fait proches de ce qui était le lot commun jusqu'à la fin des années 70, jusqu'à, en France, Messieurs Pandraux et Pasqua à la tête de la police. Toute la méthode y est : sélection d'une cible où un type de délit pourra être statistiquement être plus présent (ici stupéfiants, infractions à la législation économique, et étrangers en situation irrégulière), utilisation du pouvoir conféré dans les limites de la loi, mais de façon violente, destinée à affirmer le primat de l'ordre sur toute autre manifestation sociale, indifférence aux événements légaux empêchés de fait par cette action.
Je crains que ces situations ne deviennent plus fréquentes. Pour deux raisons :
Un. Comme tous les corps de métiers (même artistiques, éducatifs et culturels) il est demandé aux policiers de faire du "chiffre". Nous avions l'habitude de systèmes où soit l'humain, soit une idéologie était au centre. C'est fini. Maintenant, règne le chiffre.
Deux. Après de multiples petits incidents, la soirée de combat de rue contre la police amène les policiers à se sentir mal aimés, interdits par "les gens" d'arrêter un fraudeur, pris à partie, parfois violemment, perçu comme ennemis lorsqu'ils arrêtent une personne en faute, exécutent une procédure. Leur sentiment d'exaspération augmente, et avec lui, l'envie de montrer que finalement, c'est à eux qu'est confié l'ordre public.
Voilà pourquoi je pense qu'il nous faut remettre d'urgence l'humain au centre de nos actes : l'humain qu'il soit policier ou voleur. Il faut briser la spirale naissante de la haine entre ceux qui ont pour fonction de protéger (on est parfois heureux de les voir arriver, soyons honnêtes), et ceux qui, une fois protégés, peuvent faire ce qu'ils ont à faire : tout simplement vivre. Il faut la briser parce que c'est de la haine. Il faut la briser parce qu’en toute franchise, si quelqu'un nous vole, nous portons plainte : alors, à quoi bon jouer ensuite les détracteurs de l'institution policière ? Il faut briser toute spirale où nous allons nous affrontant : d'ailleurs, quand nous en aurons fini avec tous ces mépris, la police sera inutile.
 

François
France
Posté le:
30/3/2007 18:24
Sujet du message:
RE: Show must go on
Répondre            
Email:
francois.laur@wanadoo.fr
 
Je ne crois pas qu'il s'agisse en l'occurence de "l'institution policière" en soi, mais de la façon dont le ministre de l'Intérieur lui ordonne depuis des mois de fonctionner : "faire du chiffre", certes, mais aussi intimider, rouler des épaules, laisser croire à chacun des policiers que "tout est permis" (pour lui) face à la "racaille" et aux "voyous" ; en un mot, de durcir l'appareil d'Etat au service d'un ordre social qui pourrit l'ensemble des rapports et engendre, en effet, frustrations, haine, mépris, conduites provocantes, vengeance ; j'en passe, et des meilleures. La misère sociale n'a jamais été atténuée par l'usage immodéré des appareils de répression, même lorsque ces derniers ne sont pas des organisations fascistes ou au service d'un dictateur avéré.


----- Message d'origine -----
Bonsoir Jean-Yves
L'histoire de Mathias Quillard est sur tout un tas de forums du web. Copiée collée, par ses soins à plusieurs reprises, sur des sites soit militants liés aux droits de l'homme, ou bien culturels et artistiques, avec quelque fois de rares détails en plus ou en moins. C'est l'histoire d'un bar à musique qui est dans le collimateur de la police, puisque les descentes de police y sont nombreuses. Mais ce n'est pas à Vichy que nous retournons : nous n'avons rien à gagner à bâtir notre critique sur du faux. Vichy avait une porte donnant sur la cour où l'on fusille, une cave pour torturer et un accès aux gares dont on ne revient pas.
Nous sommes en fait proches de ce qui était le lot commun jusqu'à la fin des années 70, jusqu'à, en France, Messieurs Pandraux et Pasqua à la tête de la police. Toute la méthode y est : sélection d'une cible où un type de délit pourra être statistiquement être plus présent (ici stupéfiants, infractions à la législation économique, et étrangers en situation irrégulière), utilisation du pouvoir conféré dans les limites de la loi, mais de façon violente, destinée à affirmer le primat de l'ordre sur toute autre manifestation sociale, indifférence aux événements légaux empêchés de fait par cette action.
Je crains que ces situations ne deviennent plus fréquentes. Pour deux raisons :
Un. Comme tous les corps de métiers (même artistiques, éducatifs et culturels) il est demandé aux policiers de faire du "chiffre". Nous avions l'habitude de systèmes où soit l'humain, soit une idéologie était au centre. C'est fini. Maintenant, règne le chiffre.
Deux. Après de multiples petits incidents, la soirée de combat de rue contre la police amène les policiers à se sentir mal aimés, interdits par "les gens" d'arrêter un fraudeur, pris à partie, parfois violemment, perçu comme ennemis lorsqu'ils arrêtent une personne en faute, exécutent une procédure. Leur sentiment d'exaspération augmente, et avec lui, l'envie de montrer que finalement, c'est à eux qu'est confié l'ordre public.
Voilà pourquoi je pense qu'il nous faut remettre d'urgence l'humain au centre de nos actes : l'humain qu'il soit policier ou voleur. Il faut briser la spirale naissante de la haine entre ceux qui ont pour fonction de protéger (on est parfois heureux de les voir arriver, soyons honnêtes), et ceux qui, une fois protégés, peuvent faire ce qu'ils ont à faire : tout simplement vivre. Il faut la briser parce que c'est de la haine. Il faut la briser parce qu’en toute franchise, si quelqu'un nous vole, nous portons plainte : alors, à quoi bon jouer ensuite les détracteurs de l'institution policière ? Il faut briser toute spirale où nous allons nous affrontant : d'ailleurs, quand nous en aurons fini avec tous ces mépris, la police sera inutile.

 

Françoise
Belgique
Posté le:
31/3/2007 00:23
Sujet du message:
RE: Show must go on
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Email:
francoise.michel@swing.be
 
Les méthodes « coup de poing » d’intimidations policières deviennent de plus en plus fréquentes en Belgique aussi.
Paradoxalement, il existe une campagne visant à intégrer dans la conscience de la population que les services de police et de l’armée font un travail « social » de prévention.

La vraie question à se poser n’est-elle pas : Qu’est-ce qui engendre les phénomènes de trafic de stupéfiants, d’infractions à la législation économique, d’immigration clandestine ?

En 1997, Bourdieu disait à propos de l’Europe qui se mettait en place qu’il fallait « refuser la pensée de banquier qui, sous couvert de néolibéralisme, fait de l’argent la mesure de toutes choses, de la valeur des hommes et des femmes sur le marché du travail et, de proche en proche, dans toutes les limites de l’existence »




----- Message d'origine -----
Je ne crois pas qu'il s'agisse en l'occurence de "l'institution policière" en soi, mais de la façon dont le ministre de l'Intérieur lui ordonne depuis des mois de fonctionner : "faire du chiffre", certes, mais aussi intimider, rouler des épaules, laisser croire à chacun des policiers que "tout est permis" (pour lui) face à la "racaille" et aux "voyous" ; en un mot, de durcir l'appareil d'Etat au service d'un ordre social qui pourrit l'ensemble des rapports et engendre, en effet, frustrations, haine, mépris, conduites provocantes, vengeance ; j'en passe, et des meilleures. La misère sociale n'a jamais été atténuée par l'usage immodéré des appareils de répression, même lorsque ces derniers ne sont pas des organisations fascistes ou au service d'un dictateur avéré.


----- Message d'origine -----
Bonsoir Jean-Yves
L'histoire de Mathias Quillard est sur tout un tas de forums du web. Copiée collée, par ses soins à plusieurs reprises, sur des sites soit militants liés aux droits de l'homme, ou bien culturels et artistiques, avec quelque fois de rares détails en plus ou en moins. C'est l'histoire d'un bar à musique qui est dans le collimateur de la police, puisque les descentes de police y sont nombreuses. Mais ce n'est pas à Vichy que nous retournons : nous n'avons rien à gagner à bâtir notre critique sur du faux. Vichy avait une porte donnant sur la cour où l'on fusille, une cave pour torturer et un accès aux gares dont on ne revient pas.
Nous sommes en fait proches de ce qui était le lot commun jusqu'à la fin des années 70, jusqu'à, en France, Messieurs Pandraux et Pasqua à la tête de la police. Toute la méthode y est : sélection d'une cible où un type de délit pourra être statistiquement être plus présent (ici stupéfiants, infractions à la législation économique, et étrangers en situation irrégulière), utilisation du pouvoir conféré dans les limites de la loi, mais de façon violente, destinée à affirmer le primat de l'ordre sur toute autre manifestation sociale, indifférence aux événements légaux empêchés de fait par cette action.
Je crains que ces situations ne deviennent plus fréquentes. Pour deux raisons :
Un. Comme tous les corps de métiers (même artistiques, éducatifs et culturels) il est demandé aux policiers de faire du "chiffre". Nous avions l'habitude de systèmes où soit l'humain, soit une idéologie était au centre. C'est fini. Maintenant, règne le chiffre.
Deux. Après de multiples petits incidents, la soirée de combat de rue contre la police amène les policiers à se sentir mal aimés, interdits par "les gens" d'arrêter un fraudeur, pris à partie, parfois violemment, perçu comme ennemis lorsqu'ils arrêtent une personne en faute, exécutent une procédure. Leur sentiment d'exaspération augmente, et avec lui, l'envie de montrer que finalement, c'est à eux qu'est confié l'ordre public.
Voilà pourquoi je pense qu'il nous faut remettre d'urgence l'humain au centre de nos actes : l'humain qu'il soit policier ou voleur. Il faut briser la spirale naissante de la haine entre ceux qui ont pour fonction de protéger (on est parfois heureux de les voir arriver, soyons honnêtes), et ceux qui, une fois protégés, peuvent faire ce qu'ils ont à faire : tout simplement vivre. Il faut la briser parce que c'est de la haine. Il faut la briser parce qu’en toute franchise, si quelqu'un nous vole, nous portons plainte : alors, à quoi bon jouer ensuite les détracteurs de l'institution policière ? Il faut briser toute spirale où nous allons nous affrontant : d'ailleurs, quand nous en aurons fini avec tous ces mépris, la police sera inutile.


 

Mathias Quillard
France
Posté le:
9/5/2007 03:07
Sujet du message:
RE: Spectacle interrompu
Répondre            
Email:
mat100nom@hotmail.com
 
Bonjour à tous… Mon message concernant le contrôle de police ayant eu lieu au Brin de Zinc de Chambéry le 16 mars dernier ayant été largement diffusé ces dernières semaines la toile, je me devais, au regard de certaines déformations dont il a fait l’objet et de commentaires laissés par des internautes mettant en doute la véracité des faits, de préciser quelques petites choses. En premier lieu, les faits sont VRAIS. Et il n’y a aucun propos mensongers dans ce que j’ai relaté. Je tenais ensuite à dire que j’ai agi, concernant la diffusion de ce message, dans un cadre professionnel, ce qui n’apparaît pas dans certaines versions coupées du message. Travaillant dans une compagnie de danse contemporaine grenobloise, je participe depuis plusieurs mois aux actions menés par le Syndicat National des Arts Vivants ou SYNAVI, basé à Lyon et qui occupe une place majeure au sein des différentes instances de négociations professionnelles françaises liées au spectacle vivant… Ceci pour dire que mon point de vue sur les faits, bien qu’effectivement marqué et plein d’emphase et de passion dans le propos, reste strictement professionnel et le plus objectif possible. Je ne suis pas de ceux qui « tirent » sur l’institution gratuitement… Mon constat est simple et reste le même : OUI je considère que ces méthodes sont abusives et posent de graves questions sur la liberté d’expression en France aujourd’hui. En premier lieu parce qu’un contrôle de police, même « surprise », ayant pour objet LA STRUCTURE ou L’ENTREPRISE, ce qui était le cas à Chambéry, peut fort bien se faire en dehors des heures d’ouverture au public et hors temps de concert. Comme le relevait si bien une internaute, que dirait-on si l’on interrompait d’une manière similaire un match de football en prétextant un contrôle anti-dopage ? Je ne suis pas sûr que les joueurs, les supporters, les entraîneurs ou les dirigeants de club soient d’accord… Ou, pour faire plus simple, envisageons un concert d’un Johnny Halliday ou d’un Charles Aznavour arrêté de la sorte ? Je vous laisse imaginer la réaction du public… Et bien, bien que l’échelle ne soit pas la même, je considère que c’est la même chose dans notre cas… Enfin, dans un second temps, quand la police fait pression sur les spectateurs présents au Brin de Zinc ce vendredi 16 mars en menaçant d’arrêter définitivement le concert si le contrôle ne se passe pas dans les conditions qu’elle souhaite, j’affirme qu’il y a abus de pouvoir, et qu’on frôle la censure. Car, commençant ainsi, où est la limite ? La police pourrait bientôt intervenir sur des champs qui ne la concerne aucunement (je le redis, les contrôles de routine liés au travail sont du ressort de L’INSPECTION DU TRAVAIL !) et voire annuler une manifestation selon son bon vouloir ou l’humeur du jour, quand elle estime sur des critères subjectifs que son déroulement ne correspond pas à ses attentes ?! A quoi rime cette pression exercée ce soir là sur les organisateurs, les musiciens et le public ? Personne n’est gagnant dans ce mode d’intervention ; et la police ne peut effectivement que s’attendre à ce que les gens soient outrés et le manifestent… Qu’ils fassent leur travail et qu’un certains nombres de dérèglements et d’abus aient cours dans le monde du spectacle, je ne peux le refuser et il n’y pas de problème là dessus. Mais il y a un minimum de bon sens à avoir en la matière, et manière d’intervenir… C’est cela que je conteste. Je ne suis ni anti-flics, ni anarchiste, ni délinquant ; mais un citoyen qui veille à ce qu’un certain nombre de droits et devoirs (et cela dans les deux sens d’ailleurs, pour moi comme pour les autres…) soient garantis et respectés. 

Mathias Quillard
France
Posté le:
23/7/2007 20:29
Sujet du message:
RE: Show must go on
Répondre            
Email:
mat100nom@hotmail.com
 
Bonjour à tous... Mon message concernant le contrôle de police ayant eu lieu au Brin de Zinc de Chambéry le 16 mars dernier ayant été largement diffusé ces dernières semaines la toile, je me devais, au regard de certaines déformations dont il a fait l’objet et de commentaires laissés par des internautes mettant en doute la véracité des faits, de préciser quelques petites choses. En premier lieu, les faits sont VRAIS. Et il n’y a aucun propos mensongers dans ce que j’ai relaté. Je tenais ensuite à dire que j’ai agi, concernant la diffusion de ce message, dans un cadre professionnel, ce qui n’apparaît pas dans certaines versions coupées du message. Travaillant dans une compagnie de danse contemporaine grenobloise, je participe depuis plusieurs mois aux actions menés par le Syndicat National des Arts Vivants ou SYNAVI, basé à Lyon et qui occupe une place majeure au sein des différentes instances de négociations professionnelles françaises liées au spectacle vivant... Ceci pour dire que mon point de vue sur les faits, bien qu’effectivement marqué et plein d’emphase et de passion dans le propos, reste strictement professionnel et le plus objectif possible. Je ne suis pas de ceux qui « tirent » sur l’institution gratuitement... Mon constat est simple et reste le même : OUI je considère que ces méthodes sont abusives et posent de graves questions sur la liberté d’expression en France aujourd’hui. En premier lieu parce qu’un contrôle de police, même « surprise », ayant pour objet LA STRUCTURE ou L’ENTREPRISE, ce qui était le cas à Chambéry, peut fort bien se faire en dehors des heures d’ouverture au public et hors temps de concert. Comme le relevait si bien une internaute, que dirait-on si l’on interrompait d’une manière similaire un match de football en prétextant un contrôle anti-dopage ? Je ne suis pas sûr que les joueurs, les supporters, les entraîneurs ou les dirigeants de club soient d’accord... Ou, pour faire plus simple, envisageons un concert d’un Johnny Halliday ou d’un Charles Aznavour arrêté de la sorte ? Je vous laisse imaginer la réaction du public... Et bien, bien que l’échelle ne soit pas la même, je considère que c’est la même chose dans notre cas... Enfin, dans un second temps, quand la police fait pression sur les spectateurs présents au Brin de Zinc ce vendredi 16 mars en menaçant d’arrêter définitivement le concert si le contrôle ne se passe pas dans les conditions qu’elle souhaite, j’affirme qu’il y a abus de pouvoir, et qu’on frôle la censure. Car, commençant ainsi, où est la limite ? La police pourrait bientôt intervenir sur des champs qui ne la concerne aucunement (je le redis, les contrôles de routine liés au travail sont du ressort de L’INSPECTION DU TRAVAIL !) et voire annuler une manifestation selon son bon vouloir ou l’humeur du jour, quand elle estime sur des critères subjectifs que son déroulement ne correspond pas à ses attentes ?! A quoi rime cette pression exercée ce soir là sur les organisateurs, les musiciens et le public ? Personne n’est gagnant dans ce mode d’intervention ; et la police ne peut effectivement que s’attendre à ce que les gens soient outrés et le manifestent... Qu’ils fassent leur travail et qu’un certains nombres de dérèglements et d’abus aient cours dans le monde du spectacle, je ne peux le refuser et il n’y pas de problème là dessus. Mais il y a un minimum de bon sens à avoir en la matière, et manière d’intervenir... C’est cela que je conteste. Je ne suis ni anti-flics, ni anarchiste, ni délinquant ; mais un citoyen qui veille à ce qu’un certain nombre de droits et devoirs (et cela dans les deux sens d’ailleurs, pour moi comme pour les autres...) soient garantis et respectés.


 

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