Il est question d’un va-et-vient entre les choses. L’arche enjambante ? Un églantier que tramontane et marin font frémir au-dessus du précipice. Le vent, c’est l’escadre légère qui vrombit dans les nues. Le jour, contus, crie à toutes forces, écoute : un coq s’égorge. La cataracte pioche le précipice, sanglots et pleurs de chaque côté du minuit. Me voici tueur. Je poignarde la quiétude avec une lame d’affre et jette du vitriol aux visages prévenants. Les galets clairs de la rivière aiment le flot qui rue, les nues qui se pressent et les instants qui fuient sans rime ni raison.
----- Message d'origine ----- Les pauvres poètes quand vient le mois de Mars Peuvent toujours s’accrocher pour trouver la rime A leur table toutes les lettres éparses Leur brisent les arpions et les métatarses Elles se pavanent comme de jolies garces Rares, féminines : pas une ne rime
Plus d’un poète pendant le joli mois de mars Y a perdu son rabot à mots, sa lime Sur l’établi, le vers manque de comparse Les deux ont l’air de rire à cette farce Qui casse le calcanéum et le tarse C’est en vain que le poète s’escrime
Il ne lui reste plus guère que le curé d’Ars Pour chanter mars…
À moins qu'ainsi décillé, il s’en aille giboulant, déroulé à grandes goulées sueur et désir perlant dans son foulard de givre et de rosée, de neige et de mimosa enlaçant un vers libre, vert aux épaules blanches découvertes un gazon taché de fleurs à demi endormies À moins qu'ainsi congédié, il quitte le boulevard Des rimes encartées, sages, et proposées comme les dames en vitrines, les catalogues de jardinages À moins qu’il ne s’envole au gré de son souffle frais comme un matin de mars...
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