Comme dit Henri Bauchau : "Il n'y a rien de nécessaire / sauf être là, à chaque instant, de plus en plus". Et en effet que faire d'autre, sinon habiter, exister hardiment,véhémentement, pourvoyant jusqu'au bout le ruissellement d'un NON joyeux dans nos rus, ruisseaux, rivières, fleuves, cela jusqu'à la mer et son poulpe au regard de soie ? La joie seule est spacieuse.
----- Message d'origine ----- Parfois, à force de pouvoirs utilisés comme des tranchoirs, le coeur juste avant le corps se fend, puis dans l'aubier gerce une lente douleur. Ce jour-là, les hommes de pouvoir ont bûcheronné un homme de plus, ce qui veut dire un homme de moins. Combien de vers dorment dans l'écorce des sarcophages dorés où nous sommes appelés à nous momifier pour faire carrière. Faire carrière : tout est dit. bagne ou bien taille de nos monuments posthumes, posthommes ? Partout, à chaque seconde, un travail de sape ronge les "petits regardants", leur proposant une médaille et un parchemin, s'il resserent les rangs et bêlent dans le courant.
Et si nous vivons encore, c'est que partout à chaque seconde, il y a eu, il y a et il y aura encore des petits grains de sable enrayant les mitraillettes des Pouvoirs et des Bureaucrates.
Ô, Grains de sable et de beauté sur la peau du monde qui enrayez la mort d'un rire crissant d'un entrechat d'homme… Ô la vie nous vient via vos voix : chantez, et perlez les joues du monde ! |