Auteur |
Message |
| Trier par date décroissante |
babel |
Posté le: 21/3/2007 03:28 | Sujet du message: Dialogue avec un monde sourd | |
Email: babel@etoiles.net | |
|
Briser pour briser Briser pour encastrer La dorure des dominations
(« savez-vous que le printemps a confondu fleurs de vergers et pleurs de neige ? »)
Briser parce que c’est possible Régner sur des ruines C’est toujours régner
(« vous n’avez pas connu l’arc-en-terre quand il fait de la rosée son diamant ? »)
Briser faute de mieux Avant que, danger, Mensonges et écrans se dévoilent
(« je vous ai apporté un nuage de mars pour changer le thé de vos cinq heures »)
Briser pour laisser sa trace En forme de cicatrice Et ne plus avoir peur de la vie des autres
(« je vis dans un pays de courage ou chacun fait ce qu’il pleut »)
Briser pour s’exprimer Dans la douleur d’autrui Et reposer en paix
Briser c’est grisant
« Mais enfin, comprendrez-vous ? Sur les rochers, les plus hautes vagues meurent et le lichen jour après jour fleurit le gré… Brisants et gisant éclateront mais le gré martelé vivra à sa guise » |
|
|
François France |
|
La mer, son morfil égratigne le sable avant que celui-ci ne retourne à la mer, revienne puis se livre au commerce des vagues. La sel avive, ronge, cautérise. Il exhibe une plaie, avec l'aide du vent festonne la pliure où roc en grains et mer se compénètrent.
Entre elle et il, l'ouverture s'aiguise. Altercation tacite ou rixe battante font notre arène, notre lit. Nos prises de langue exaspèrent ; de salives en mêlées rauques : une râpe dans le thorax.
----- Message d'origine ----- Briser pour briser Briser pour encastrer La dorure des dominations
(« savez-vous que le printemps a confondu fleurs de vergers et pleurs de neige ? »)
Briser parce que c’est possible Régner sur des ruines C’est toujours régner
(« vous n’avez pas connu l’arc-en-terre quand il fait de la rosée son diamant ? »)
Briser faute de mieux Avant que, danger, Mensonges et écrans se dévoilent
(« je vous ai apporté un nuage de mars pour changer le thé de vos cinq heures »)
Briser pour laisser sa trace En forme de cicatrice Et ne plus avoir peur de la vie des autres
(« je vis dans un pays de courage ou chacun fait ce qu’il pleut »)
Briser pour s’exprimer Dans la douleur d’autrui Et reposer en paix
Briser c’est grisant
« Mais enfin, comprendrez-vous ? Sur les rochers, les plus hautes vagues meurent et le lichen jour après jour fleurit le gré… Brisants et gisant éclateront mais le gré martelé vivra à sa guise »
|
|
|
babel |
Posté le: 21/3/2007 04:18 | Sujet du message: RE: Dialogue avec un monde sourd | |
Email: babel@etoiles.net | |
|
Parfois, à force de pouvoirs utilisés comme des tranchoirs, le coeur juste avant le corps se fend, puis dans l'aubier gerce une lente douleur. Ce jour-là, les hommes de pouvoir ont bûcheronné un homme de plus, ce qui veut dire un homme de moins. Combien de vers dorment dans l'écorce des sarcophages dorés où nous sommes appelés à nous momifier pour faire carrière. Faire carrière : tout est dit. bagne ou bien taille de nos monuments posthumes, posthommes ? Partout, à chaque seconde, un travail de sape ronge les "petits regardants", leur proposant une médaille et un parchemin, s'il resserent les rangs et bêlent dans le courant.
Et si nous vivons encore, c'est que partout à chaque seconde, il y a eu, il y a et il y aura encore des petits grains de sable enrayant les mitraillettes des Pouvoirs et des Bureaucrates.
Ô, Grains de sable et de beauté sur la peau du monde qui enrayez la mort d'un rire crissant d'un entrechat d'homme… Ô la vie nous vient via vos voix : chantez, et perlez les joues du monde ! |
|
|
François France |
|
Comme dit Henri Bauchau : "Il n'y a rien de nécessaire / sauf être là, à chaque instant, de plus en plus". Et en effet que faire d'autre, sinon habiter, exister hardiment,véhémentement, pourvoyant jusqu'au bout le ruissellement d'un NON joyeux dans nos rus, ruisseaux, rivières, fleuves, cela jusqu'à la mer et son poulpe au regard de soie ? La joie seule est spacieuse.
----- Message d'origine ----- Parfois, à force de pouvoirs utilisés comme des tranchoirs, le coeur juste avant le corps se fend, puis dans l'aubier gerce une lente douleur. Ce jour-là, les hommes de pouvoir ont bûcheronné un homme de plus, ce qui veut dire un homme de moins. Combien de vers dorment dans l'écorce des sarcophages dorés où nous sommes appelés à nous momifier pour faire carrière. Faire carrière : tout est dit. bagne ou bien taille de nos monuments posthumes, posthommes ? Partout, à chaque seconde, un travail de sape ronge les "petits regardants", leur proposant une médaille et un parchemin, s'il resserent les rangs et bêlent dans le courant.
Et si nous vivons encore, c'est que partout à chaque seconde, il y a eu, il y a et il y aura encore des petits grains de sable enrayant les mitraillettes des Pouvoirs et des Bureaucrates.
Ô, Grains de sable et de beauté sur la peau du monde qui enrayez la mort d'un rire crissant d'un entrechat d'homme… Ô la vie nous vient via vos voix : chantez, et perlez les joues du monde ! |
|
|
babel |
Posté le: 21/3/2007 07:23 | Sujet du message: cette phrase-là, je la garde !!!! | |
Email: babel@etoiles.net | |
|
"La joie seule est spacieuse." (François Laur)
Alors, dans le rire des enfants de tous âges, l'univers est en expansion…… |
|
|