MOULIN À PAPIER DE BROUSSES (AUDE) LE 17 MARS 2007
Pénombre à duvets mimosas vaporeuse comme la poussière des cascades et la bruine des roues à augets ; le jour ondule, fraie des espaces de lumière à l’intérieur de la clarté, graphie chanceuse sur les camélias le ruisseau. Brefs poèmes bruissant rouge et noir d’une sérénité que nous souhaiterions à la Terre.
----- Message d'origine ----- Écrire au creux des oreilles, au gré des moissonneuses perdues dans les coraux, là où les gyrophares embrument les sirènes, Écrire dans le tympan, dans le galbe des voûtes, la mouvance des algues, malgré la lourdeur cirée des définitions qui se répètent, Coller sur la page le cela qui résonne et qui sonne, un ban de sons échappés des filets dans l’échancrure d’une voix à l’écoute, Placer en exergue le sonar où brillent les épaves enfouies des soudures sonores, Plonger, plonger encore Préparer sur le sable, au fond, une grève de nuances pour mijoter le plaisir de lire et d’entendre, Se laisser absorber par le courant quand tout déboule avec les caillasses au-dessus du pont, de la gorge Gorge vibrante d’ailes diaphanes à la surface du ruisseau Ruisseau où se délave le savoir faire briller les galets d’un éclat soudain Éclat soudain attendu sous l’écho caché dans les mèches de verdures, en secret désormais décacheté Secret à jamais nous liant de son ruban : écrire, écrire à voix haute, haut fond laissé à la discrétion de vos vallées, de vos torrents gonflés de neiges fondues, de vos marées hautes et de leurs galions enfouis… Coraux, perles et truites, saules et palmiers, plumes d’oiseaux de terre et de mer, grèves où graver la carte aux trésors… Écrire…
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